GOSCINNY & SEMPÉ 60 ans du petit Nicolas

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Le petit Nicolas fait la fête, livre collector anniversaire

Le petit Nicolas fait la fête ! Et pour cause ! Un superbe livre collector (Imav Éditions) regroupant dix histoires du célèbre personnage créé par Sempé et Goscinny paraît pour les soixante ans de sa création. Le petit Nicolas n’a pas pris une ride (contrairement à nous), ne fait pas vraiment son âge et nous fait toujours autant rire, autant qu’il nous émeut par ses facéties.

Que dire qui n’ait jamais été dit à propos de ce petit bijou de la culture populaire française ?

Est-ce nécessaire de réexpliquer à quel point la plume de Goscinny fait des merveilles lorsqu’elle décrit le monde à hauteur d’enfant ? Et cette formidable capacité, en quelques traits, qu’a Sempé d’esquisser les traits d’un petit bonhomme reconnaissable entre mille, faut-il encore la décortiquer ?

Pour ce livre collector, un thème unique se dégage, celui de la fête. Fêtes d’anniversaires, fête du cirque, mariage, toutes les occasions sont ici réunis pour passer un excellent moment avec Nicolas, ses copains et sa famille. Le tout est superbement présenté dans un beau livre à la couverture rouge vif et aux lettres dorées.

Une fois n’est pas coutume, cette chronique sera publiée à la première personne du singulier.

Parce que Le petit Nicolas, je l’ai découvert alors que je n’étais moi-même qu’un petit garçon. Mes souvenirs sont vacillants, mais il me semble bien en avoir reçu un alors que j’étais écolier, en classe de CM1 peut-être. Il s’agissait des vacances du petit Nicolas. Je me souviens encore la joie de l’avoir reçu. Les dessins étaient rigolos et dès les premières lignes le ton m’avait plu. Je l’avais dévoré ce bouquin.

Peu de temps après, j’avais reçu les récrés du petit Nicolas. Même tarif, une lecture éclaire, dans laquelle tout l’univers du petit Nicolas resplendissait de bagarres, de drôlerie, toujours avec ce ton plein de candeur et de tendresse. Jamais il ne se passe de choses terribles dans le petit Nicolas. Jamais les querelles ne durent véritablement longtemps. Les coups de poing sur le nez sont monnaie courante, les moqueries aussi, mais tout cela dans un esprit bon enfant.

Une sacrée bande de copains

J’aurais aimé être un des copains du petit Nicolas, mais il avait déjà sa joyeuse bande. Clotaire, Rufus, Eudes, Alceste, Agnan, Geoffroy… Le cancre, le bagarreur, le fils de policier, le fils de riche, le gros qui a toujours une friandise dissimulée quelque part et qui a toujours quelque chose dans la bouche, le chouchou… Ces personnages caricaturaux n’en sont pas moins attachants car ensemble ils forment une joyeuse troupe qui, au-delà des bagarres, s’aime profondément. Un sacrée bande de copains comme il en existe peu, toujours prompt à faire mille et une bêtises, mais sans jamais perdre son côté sympathique.

Évidemment, je savais que le petit Nicolas n’existait pas vraiment, pourtant, je crois que comme un peu tous les garçons de mon âge, je m’identifiais à l’un ou l’autre des personnages. J’avais, et ai toujours, une affection particulière pour Alceste, que je trouve très drôle. De même, j’aimais le vocabulaire du petit Nicolas, quand il dit « terrible » ou « ils font les guignols ». Ces termes font partie de mon vocabulaire aujourd’hui.

Toujours jeune

Alors en recevant cette édition anniversaire, c’est aussitôt en enfance que je retombe. Les images d’antan ressurgissent aussitôt, avec cette saveur si particulière des souvenirs qui remontent à la mémoire. Il y a tout, les odeurs, la cour de récré, l’odeur du pain au chocolat, les mots de la maman de Nicolas, tous ces petits instants magiques qui font la vie des enfants.

Aujourd’hui, je suis plus vieux. Je suis moi-même papa. Pourtant, je lis encore ces histoires. Pour mon propre plaisir et pour celui de mes enfants. J’aimerais que plus tard, dans leurs souvenirs, ils possèdent les mêmes images que je peux ou ai pu posséder moi-même. Comme une histoire de transmission quoi. Pour que le jour de mes soixante ans ils me souhaitent un joyeux anniversaire en me racontant un moment de notre histoire de famille à la manière du petit Nicolas.

Conclusion

Rien de mieux pour terminer cette chronique que d’y anoter ce que vous pouvez lire en quatrième de couverture :

« Si vous êtes sages, après le goûter, je ferai le guignol », il nous a dit.

« Avec un chapeau comme ça, vous n’aurez pas de mal » a dit Eudes.

 

D’autres histoires brèves, tendres, ironiques : Un homme a sa fenêtre de David Thomas

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