ARNAUD MARTIN Renaissance des lumières
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Chronique du recueil Rennaissance des lumière d’Arnaud Artin
Arnaud Martin est peintre, et poète. Ces deux casquettes sont-elles redondantes ou, au contraire, complémentaires ? Pour nous, il faut voir les choses d’un œil détaché, presque extérieur à celui de nos ressentis. Les poèmes d’Arnaud sont noirs, ou dégagent cette sorte de fureur rentrée de ceux qui se sont trop longtemps tus. Pourtant, Arnaud s’exprime, par la plume et le pinceau.
Ce pinceau dégage des formes tour à tour rassurantes et angoissantes, de jets comme autant d’éléments viscéraux qui devaient, d’une façon ou d’une autre, sortir d’un corps au centre de ses nombreuses toiles.
De sa plume ils jaillissent également, ces mots ou maux de l’âme, de qui est le corps ? De qu’est-ce que la vie ? Du pourquoi de ces interrogations, du qui possède les réponses, si toutefois réponses il faut y apporter.
Un univers ne peut définir une personne, mais peut très bien entrer en résonance auprès d’un tiers. Nul doute que l’art d’Arnaud nous heurte, nous fragilise, nous déstabilise, comme pour mieux nous remettre d’équerre, nous mettre un coup de jus pour réalimenter un cœur en panne.
Noir, sombre, et pourtant teinté d’un sentiment plus léger, loin derrière les premières sensations déconcertantes. Nous nous surprenons à lire (autant dans les écrits que dans les couleurs) le tréfonds de nos âmes. Tourmentées. Combien même nous ne laisserions rien paraître. Oui, il peint la toile de nos obscures pensés, il décrit en peu de mots ce que nous avons tous un jour ou l’autre ressenti.
Ces poèmes, courts, instantanés, définitifs sont évidemment le reflet d’un travail intense, de celui d’une vie passée à assembler des pensés et à la restituer telles qu’elles devaient l’être, telles qu’elles doivent être. Bien sûr, cela laisse des traces sur nos corps, mais qu’importe, car l’apport est salutaires, nous permet de respirer un peu plus fort, un air un peu moins vicié.
Renaissance des lumières, que ce nom colle bien à son propos. La renaissance, cet acte tellement surjoué qu’il en devenait vide de sens. Ici, il retrouve son contenu, son essence, à travers une lumière qui finalement, même au plus fort de la nuit, ne cesse de nous guider.
Extrait de Renaissance des lumières :
Ta tête cache un secret
D’aucun visage
D’aucun nom
Comme un songe
Dur et violent
Qui fait respirer ta terre
Ce texte est publié avec l’aimable autorisation d’Arnaud Martin.
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