[44] Une playlist qui fait pop (mais pas que)
Nouvelle sélection musicale du 12 novembre.
On a beau dire, on a beau faire, on y revient souvent à la pop.Dans le sens noble du terme hein, pas dans celui qui est racoleur, bas du front, mais dans celui qui fédère les gens, qui est populaire car déversant une musique susceptible de plaire à tous par son accessibilité. C’est donc une playlist qui fait pop ( bon on avoue elle rock et roule pas mal aussi) que nous vous dévoilons en ce jour. Régalez vous !
MÔ TI TËI
On avait beaucoup aimé son album, on avait pu en parler avec lui, il revient avec son nouveau clip. On retrouve, dans Dying of boredom cette notion de voyage, de terre à laquelle appartient le blues du musicien. Reposant sur une musique à la fois ancestrale (liée au côté folk de la guitare) et moderne (le traitement et le soin apporté à la production), Mô Ti Tëi nous embarque dans son univers avec une interprétation pleine de force et de corps, sans oublier d’être fine pour autant.
Car il en faut de la finesse pour nous toucher comme ça, en plein cœur. Peut-être aussi que cette voix, puissante, rappelant parfois, quand elle monte dans les aigus, celle d’un certain Jeff Buckley. Enfin tout ça pour dire que ce morceau nous met les poils, et que Mô Ti Tëi a vraiment tout d’un grand.
KEITH MOSFET
Morceau direct, rock à l’ancienne, garage comme nous aimons. Malgré ce côté plutôt léger, ce I’ve got this feeling parle de choses graves (suicide, perte d’un être cher) et de comment absorber cette douleur et apprendre à grandir avec. La musique comme catharsis, encore une fois, jouissive avec ces choeurs old school et une composition loin d’être anodine. Écoute au casque conseillée, pour tout ce qui se passe en arrière-plan et pas forcément audible sinon. On vous laisse découvrir, pour nous, c’est du tout bon !
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DG SOLARIS (feat JEREMY TUPLIN)
Ne vous fiez pas à ce clip trop « meugnon », la musique de DG Solaris… Ah ben si, elle est trop meugnonne aussi. On plaisante, on aime cette pop qui semble provenir de toujours, avec ses aspects mélodiques absolument géniaux, provenant de ce que la pop fait de mieux depuis des décennies sans pour autant sentir le renfermé. C’est aérien, c’est beau, ça fait du bien, c’est donc un sans faute.
HIGH ON WHEELS
On avait chroniqué leur album qu’on avait aimé (euphémisme) et on ne résiste donc pas à l’idée de partager avec vous le premier clip du groupe dirigé par Roman Fortune. C’est du stoner, c’est de la fuzz, c’est rock comme on aime, avec un putain de groove qui détruit tout sur son passage, bref, on aime on aime on aime !
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ÉMILE BILODEAU
Un morceau à côté duquel nous aurions pu aisément passer. Pourquoi ? Déjà à cause de l’accent plutôt prononcé. Mais celui-ci disparaît face au talent d’Émile Bilodeau. En effet, son titre Ma mélodie mentale mêle un aspect chanson, rock, et une espèce de hargne, ou d’implication totale dans la voix qui fait passer la pilule, ce qui fait que nous sommes préservés de sa maladie mentale, ou plutôt que nous mêlons la nôtre à la sienne. Du coup, ça passe crème comme dirait l’autre. C’est malin, ça gratte un peu là où ça fait mal, c’est un titre comme on en aime que trop peu.
ARKETS
Mélange rock et pop, ce titre évoque un peu le meilleur des deux entités en un titre qui reste efficace du début à la fin. Un aspect légèrement rétro avec ce piano old school, un côté oppressant par cette rythmique rehaussée d’une guitare d’ambiance. Le côté épique ressurgit sur un refrain pop plus léger, qui change les paradigmes avant de revenir à cette base relativement oppressante, très rock. Le groove agit efficacement, nous accroche. Que dire de plus ? Ah oui le groupe est français, ce qui reste assez surprenant, on y retrouvait effectivement des affinités plutôt américaines. Bien joué !
ME AND MY DEVIL
Juste une histoire d’ambiance. Clip nous rappelant celle d’un film noir, musique nous rappelant celle d’une chanson d’amour. On se laisse porter, ou plutôt dériver, par la caresse de la voix et le choix d’instrumentation en apesanteur. Comme le roulis d’une voiture, ce titre nous plonge dans une forme de transe, fait défiler devant nous des paysages intimes, ceux que nous connaissons par cœur, et fini de nous ramener à nous-mêmes, en ce que nous refermons de plus secret, sans que cela ne soit jamais un mal.