PLAYLIST 36, comme un vent de folie créatrice !
Sélection musicale du 17/09
Il faut laisser exploser la folie créative. Ce n’est pas qu’une question de moyens, c’est surtout une histoire d’envie, une envie d’assouvir ce besoin primal de s’exprimer, peu importe la forme. Dans cette playlist, tous les acteurs et actrices, quel que soit le genre musical dans lequel ils gravitent, le font avec brio, à leur manière, et forcément, ça électrise !
THEO LAWRENCE
Pick the right man est le nouveau titre de Theo Lawrence , un habitué de litzic puisqu’il revient sur nos pages avec la régularité d’un métronome. Nous y retrouvons sa touche country blues folk, ici agrémentée d’une touche rétro plus marquée. Mais bon sang, qu’est ce qu’elle a du charme sa musique. On voyage à chaque nouveau titre dans un pays imaginaire, coincé quelque part entre le Mexique et le Texas, pays de poussière, de sable, de soleil, nécessitant le fameux Stetson vissé sur le crâne et où les passions s’exacerbent.
Il y a une évidence pop dans ce titre, un romantisme vibrant, une originalité incroyable (n’est-il pas le seul à proposer une telle musique par les temps qui courent ? Ce morceau est accompagné par You’ll do, une berceuse folk. À noter que Theo Lawrence et son groupe joueront le vendredi 24/09 aux arènes de Montmartre- les trois beaux days (gratuit sur réservation).
STONE FROM THE SKY
Guitare crépusculaire, basse lourde, comme l’impression que le ciel va nous tomber sur la tête, ce qu’il finit par faire après 2’07 d’intro. Déflagration, à la Mogwai. Émotions en piqué. Terrassé, scotché au siège, puis accalmie. Frustration ? Il fallait que ça craque, que l’orage libère la tension. Mais elle reste là, imposée par une batterie à deux doigts d’être martiale. Stone from the sky nous régale avec « City | Angst », vidéo captée au Mans, et qui annonce, et c’est plutôt une très bonne nouvelle, Songs from the Deepwater, le troisième album des français à paraître le 5 novembre 2021 sous le label More Fuzz.
Nous en frétillons d’impatience, parce que, franchement, quand le stoner à cette tronche, on signe, on resigne et on reresigne sans même réfléchir ! Viscéral, impactant, bref, vivant !
GONDHAWA
Autre trip, plus musique du monde, mais tout en restant bien rock comme il faut, mais avec un groove plus joyeux, quoi que non dénué d’une certaine mélancolie. Nous, on adore le clip, les gamins se font visiblement plaisir à se prendre pour les Power Rangers ou autres Bioman (ah notre jeunesse). C’est bien fait, ça nous rappelle Yin Yin, des groupes qui osent affranchir le rock de ses frontières, le tout avec un maximum de bonne humeur et d’images un peu folles. On aime quoi !
MASSTØ feat. La Chorale Rock de La Lune des Pirates
Voilà un morceau qui ne fait pas de mal. Il fait au contraire un bien fou. C’est juste gorgé de sensations positives, sans doute parce que d’avoir organisé cette session live de Misery avec une chorale donne une dimension un peu plus fun qu’avec une ou deux choristes. Ca dégage donc une bonne vibration, qui fait du bien, d’autant que le morceau se tient très bien. Donc, que du bonheur ! Massto a sorti il y a très peu son nouvel ep ĀPĪ chez Take It Easy Agency
OTTIS COEUR
Rock. A l’ancienne mais moderne. Efficace, monstrueusement. Ça fonctionne à deux cent pourcents, c’est abrasif, c’est glam, c’est deux nanas qui balancent de bons riffs, sur des textes qui parlent d’eux même, sur des mélodies imparables. C’est sexy, c’est soufre, c’est beauté. On aime, trois fois on aime. Perfection. Coeur à corps. On en reparlera à coup sûr !
ACID COCO
Nous ne vous cachons pas que ce genre de musique n’est d’ordinaire pas nôtre tasse de thé, ou de café plus exactement puisque Acid Coco nous vient de Colombie, mais il faut avouer que ce Soy la fuerza est cool. Percus trad, éléments modernes légèrement électro avec des claviers qui semblent provenir d’un passé fantasmé, et surtout une ligne de chant qui nous met des fourmis dans les jambes et nous donne une furieuse envie de danser. On ressent pourtant une profondeur dans le texte, même si nous n’y comprenons pas un traitre mot, mais cela n’empêche pas à ce titre de dégager une belle énergie, contagieuse et évocatrice d’un pays qui nous paraît toujours incroyable et contrasté. Donc, c’est une très belle découverte, comme on les aime.
THE BLIND SUNS
Bon, un homme, une femme, on pense… The Kills ? Yes carrément ! Bon musicalement, ce n’est pas tout à fait la même chose (un je-ne-sais-quoi de post punk dans le cas présent), mais dans l’esprit, ça l’est. Un rock tendu, puissant, dévastateur ; qui ne laisse pas de place au vide, à l’atermoiement. Ici, le groupe va au but, le fait très bien, et nous, ça nous retourne la tête ! Fort, original (dans le traitement du son), que demander de plus ? Qu’il passe par chez nous peut-être ? Ouais !
PHILOMENA
C’est le premier single d’un jeune producteur allemand, basé à Munich, qui nous fait un très très bel effet. Wildfires nous séduit par le très bon travail sur les voix et sur les atmosphères aux ambiances de films noirs. Développant une certaine idée du trip-hop, de la soul, et même du rock, Philomena nous séduit par son art de la composition, nous promet même de belles surprises sur ce titre magnétique, puissant, qui nous prend au ventre. On attend la suite de son travail avec impatience !
NIKI DEMILER
Bon, ce titre est assez explicite pour que nous en rajoutions une couche. La musique porte cette escalade de la vacuité d’une existence n’ayant que pour attrait la réussite, le pouvoir, l’argent, des choses finalement sans importance, car vivre, ce n’est pas cela. La chute de cette histoire qui porte bien son nom fait relativement froid dans le dos. Sans doute parce que Nikki Demiler, outre son spoken world, pose des textes où les répétitions sont comme des mantras pour cet homme qui voulait vivre sa vie.
Le constat sur la société du travail, auquel il a appartenu (à qui il appartient encore peut-être, nous ne savons pas, nous ne sommes pas intimes) est clair et sans ambiguïté. Et puis comme c’est bien foutu musicalement, on adhère à 200%. A vous de découvrir désormais.
AQUILO
I wanna see your smile fait partie de ces morceaux qui fonctionnent toujours (enfin quand ils sont bien faits s’entend, ce qui est évidemment le cas ici). Une voix à l’émotion palpable, un piano minimaliste, quelques cordes, des choeurs divins, et cette petite montée de sève qui fait du bien, transporte le titre, et nous, vers un autre monde fait de douceur, de rêves, de douceur, et de romantisme. Joliment fait.
FAIRE
Si les paroles sont minimalistes, la musique est dévastatrice. Impossible de résister à ce mix entre dance et punk, qui rétame à peu près tout sur son passage, dans un déluge de beat et fracas de guitares assourdissant comme nous les aimons. Bref, plutôt que d’en faire de longs discours, on vous laisse vous défouler 4 minutes !
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