AVANT-PREMIÈRE : LIMITE, Faces of night
Nouveau titre capté live.
Faces of night a été capté live à l’Atelier 210, à Bruxelles, le 17 Avril 2021. On y retrouve Limite, groupe Belge, il va sans dire, qui nous avait pas mal remués avec son album Mountains Inside dont certaines sonorités nous évoquaient le travail d’un groupe anglais mené par un certain Thom Yorke. Avec Faces of night, nous citerions un autre groupe britannique auquel nous fait terriblement penser Limite sur cette composition, à savoir Elbow.
En effet, si vous prenez les instruments de façon indépendante, vous vous rendez compte que chacun d’entre eux n’a pas une partition très complexe à jouer. Mais quand tous se réunissent, le résultat démontre toute une complexité harmonique et mélodique, magnifié qui plus est par une rythmique un peu cabossée. Cela nous démontre que le combo maitrise à merveille son art, reposant à la fois sur ces structures complexes, des bases mélodiques épurées mais qui s’infiltrent insidieusement dans nos tissus (pour notre plus grand plaisir).
Pop, et un peu jazz.
On retrouve dans Faces of night de la pop, forcément, par ce côté instantanément accessible, reposant à la fois sur la voix chanteur (et on aime son timbre, ses lignes de chant également) et ce motif au clavier (évoquant un xylophone) qui nous trotte en tête durant un long moment. Quand arrive le refrain, la deuxième guitare vient superposer son arpège sur le chant, trouve une dynamique avec la première guitare. Leurs motifs s’entrelacent de façon sensuelle, comme un ballet attirance répulsion, comme un combat pacifiste dans lequel chaque instrumentiste profiterait des espaces laissés vacants par son adversaire pour y apposer sa propre personnalité.
Tout est évidemment mis au service du groupe et du morceau puisque la batterie, relativement discrète, appuie le propos (ou sert d’arbitre), suppléée par une basse tout aussi discrète, mais indispensable comme le battement du cœur. L’aspect jazz intervient donc ici, dans ce que certains qualifieraient peut-être de « musique intello ».
Une intensité contenue.
Mais il y a quelque chose de paradoxalement viscéral dans ce titre, car derrière la base musicale épurée, la voix possède ce grain inimitable que nous aimons tant chez les chanteurs capables d’exprimer des choses à la fois par les paroles qu’ils chantent mais également simplement par leur façon d’impliquer celui qui écoute par son simple charisme.
Ainsi, nous nous trouvons une nouvelle fois dans un schéma émotionnel fort puisque l’émotion y est contenue mais vibrante. Le morceau nous impacte fortement, comme avait pu le faire l’album. Nous misons donc « gros » sur ce groupe qui possède un art de la composition plutôt sophistiqué sans oublier de mettre de la sensibilité dans chaque note ou accord.
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