DUO INFERNAL John Lennon et Bob Dylan
Deux courtes biographies plutôt sympathiques parues chez Osaka
Voici deux petites biographies que nous avons trouvées dans une solderie, pour une somme dérisoire. Elles retracent rapidement les vies de deux légendes, l’une morte depuis 1980, John Lennon, l’autre encore vivante, Bob Dylan. Tous deux ont marqué l’histoire de la musique par leur personnalité forte et insoumise. Ces deux études en retracent les contours.
Bob Dylan, L’éternel dissident par Stéphane Le tourneur
Inutile de préciser qui il est ni qu’il fut longtemps considéré comme un chanteur contestataire. En fait, il a souvent refusé cette image que tissaient de lui les journaux, préférant les joies de l’écriture, avec une poésie qui lui est propre (qui lui valurent le prix Nobel de littérature), et celle de la musique. Si la courte biographie revient sur son parcours jusqu’à son accident de moto à Woodstock (quelque temps avant le fameux festival dont on fête cette année les 50 ans), elle délaisse la suite de sa carrière.
Ce choix provient surtout du fait que Dylan refusait (refuse toujours, en grande partie) de s’adresser aux journaux. Il a fait des choix drastiques concernant sa musique, optant pour une approche toujours aussi spontanée de celle-ci. L’autre choix drastique concerne son fameux never ending tour (tournée sans fin) qui le fait jouer jours après jours aux quatre coins du globe. Si ses prestations s’avèrent aléatoires (ce qui se comprend vu le nombre de dates qu’à dans les pattes ce joyeux presque quadragénaire, il n’en demeure pas moins qu’il continue à transmettre sa musique à plusieurs générations de fans admiratifs (voir le compte rendu du concert au Grand Rex que nous a écrit David Laurençon).
John Lennon, le Beatles révolté par Henry Chartier
John Lennon était aussi un sacré personnage. Leader incontesté des Beatles jusqu’à la prise de pouvoir par Paul McCartney (en douceur, car fruit d’un désintérêt sans cesse grandissant de la part Lennon, désintérêt découlant de sa rencontre avec Yoko Ono), il était un écorché vif. Cet état de fait trouve ses racines dès son enfance. Son foyer éclaté, un père absent, une mère qui le délaisse avant de renouer le contact, tout contribuera à faire de John Lennon un ado sans repères qui trouve dans la musique rock une échappatoire. Des disparitions tragiques de membres de son entourage (de sa mère, de son ami Stuart Sutcliff, un temps membre des Beatles, Brian Epstein, leur manager) referont jaillir des côtés négatifs chez lui car il se sentira toujours délaissé par ses morts qui le laissent seul au monde.
Son image de provocateur n’est pas très dure à démontrer car tout le monde se souvient qu’il a déclaré un jour que « les Beatles sont plus populaires que Jésus Christ» déclenchant une polémique auprès des grenouilles de bénitier. Sur la pochette du fameux Sergent Pepper Lonely’s heart club band, il voulait faire apparaître des personnages clivant tels Adolf Hitler et Jésus Christ (encore lui?). Cela lui fut refusé, pourtant il citait ses deux noms comme des inspirations. Il aura aussi un (très long) temps des démêlés avec la justice américaine sous le mandat de Richard Nixxon.
Avec Yoko ono, il trouvera un certain apaisement, avant d’être assassiné par Mark David Chapman.
Conclusion.
Ces deux biographies sont très rapides à lire, sont bien écrites et restent d’excellentes mises en bouche permettant de pénétrer l’univers des deux icônes. Si nous ajoutons un petit côté romanesque à celle concernant Bob Dylan, nous prenons un certain plaisir à les lire, même si elles restent, de par leur format, superficielles (bien que sérieuses). Néanmoins, à la fin de deux ouvrages une liste bibliographique et discographique vous permettra d’approfondir les recherches si le cœur vous en dit.
Vous aimez les biographies ? Celle sur Elliott Smith devrait vous ravir !
Site officiel Bob Dylan