MERRYN JEANN Voyage dans sa canopée intérieure

merryn jeannCanopy de Merryn Jeann, tiré de l’album éponyme qui sortira le 17 mai chez Baguette publishing

Petit moment d’infinie douceur. Tout y est susurré, murmuré, comme avoué, avec un tact et une émotion à fleur de peau, à fleur de mots. Sur une base instrumentale épurée, quelques notes de piano égrainées, posées sur une nappe de cordes, parsemées d’une ou deux notes émanant de cuivres fantomatiques, la voix de Merryn Jeann nous entraîne dans des souvenirs, dans des pensées, intimes, personnels mais renvoyant à l’universel.

Nous pensons à Cat Power (période Free), à Feist, avec cette voix pleine de fragilité, vacillante parfois, mais d’où émerge une puissance cachée, celle du pouvoir évocateur des sensations, des ressentis. La démonstration de Merryn Jeann n’est pas dans la surenchère, mais dans l’économie. Cela touche aux zones les plus reculées de nos psychés.

Image et son, pour la même douceur.

La vidéo ajoute à ce côté très personnel avec ces images capturées, mises en boîte par une caméra Super 8 (ou pas d’ailleurs, mais l’effet s’en approche pour les images « d’archives »). Ce que Merryn Jeann obtient par ce biais, c’est de nous incorporer dans son cercle de proches, cercle dans lequel nous nous sentons bien, mais dont nous nous esquivons, sur la pointe des souliers, pour ne pas rompre l’équilibre précaire de ce titre apaisant.

Merryn Jeann dit qu’elle a « écrit Canopy en s’imaginant cocooner et me cacher dans un lit fait d’arbres exotiques couverts de rosée, tout en rêvant à plus d’égalité et d’empathie ». Ce qu’elle retransmet à merveille. Son album, son premier, sort le 17 mai, il s’appelle comme elle, Merryn Jeann, et il nous tarde de le découvrir.

Site officiel de Merryn Jeann ICI

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