SIMON CLAIR Conversation autour de son bouquin Lizzy Mercier Descloux, une éclipse

Simon Clair est l’auteur d’un livre intitulé : « Lizzy Mercier Descloux, une éclipse » (chez Playlist society), livre se voulant à la fois une biographie, un récit sur l’industrie de la musique dans les années 80, et un essai sur les scènes no wave et world music dont Lizzy Mercier Descloux fut une figure clef, bien qu’étant relativement méconnue sur nos terres. 

Il se prête avec gentillesse au jeu de l’interview à quelques jours de la parution de son bouquin.

Bonjour Simon. Première question d’usage, comment vas-tu ?

Et bien ça va très bien, et toi ?

Ça va très bien également. Peux-tu te présenter en quelques mots : quel est ton parcours ?

J’ai commencé le journalisme il y a plus ou moins 7 ans, sans avoir fait d’école avant. J’ai d’abord travaillé pour le magazine Snatch qui n’existe malheureusement plus aujourd’hui, puis j’ai pigé pour des médias comme Les Inrocks ou Stylist. Aujourd’hui, je travaille surtout avec le groupe indépendant SoPress (SoFilm, Society, SoFoot, Tsugi, etc)

Qu’est qui t’a donné envie d’écrire ce livre ?

Ça fait longtemps que l’histoire de cette Française au milieu du New York culte de la fin des années 70 m’intriguait. Que faisait-elle là-bas ? Qui était-elle ? J’ai commencé à me renseigner sur son histoire que j’ai trouvé de plus en plus captivante au fil de mes recherches. Finalement, j’ai écrit un article sur sa vie qui a fini en couverture du magazine Stylist distribué dans le métro. C’était la première fois que Lizzy Mercier Descloux était en couverture d’un magazine, plus de 10 ans après son décès en 2004 des suites d’un cancer. J’étais néanmoins frustré de ne raconter cette longue histoire que sur 4 petites pages de magazine. J’ai donc continué mes recherches dans l’optique d’en faire un livre qui reviendrait sur tout ça plus en détails.

Peux-tu le résumer en quelques lignes ?

Il raconte l’histoire de la chanteuse Lizzy Mercier Descloux, une musicienne géniale qui n’a pas forcément eu le succès qu’elle méritait. Ça revient sur ces années à New York, au milieu de groupes comme Television, Talking Heads, Patti Smith et beaucoup d’autres. Puis sur les nombreux voyages qu’elle a fait au fil de ses albums : Bahamas, Afrique du Sud (elle a été la première blanche à enregistrer avec des musiciens de Soweto en plein apartheid), Brésil, etc. Ça raconte aussi sa fin de carrière, dans la solitude d’une maison à Chartres où elle vivait seule avec un chien. C’est donc l’histoire d’une carrière qui ne s’est pas exactement passée comme elle aurait dû se passer et de quelqu’un qui n’a pas été reconnue à sa juste valeur. Via cette trajectoire, on revient sur des moments importants de l’histoire de la musique : la no wave à New-York, l’apparition du concept de « world music » en Europe, etc.

Combien de temps cela t’a-t-il pris pour le rédiger ?

A peu près un an (pas à plein temps) pour faire les recherches, rencontrer les gens qu’à connu Lizzy et relier les différents morceaux de son histoire entre eux. Pour la rédaction pure, les choses se sont faites beaucoup plus rapidement : à peu près trois semaines d’écriture et un mois de retouches avec les éditeurs.

Comment as-tu procéder pour écrire cette biographie, reflet d’un instant particulier de l’évolution musicale ?

J’ai d’abord pris le temps de rencontrer le maximum de personnes ayant connu Lizzy Mercier Descloux afin de recueillir leurs témoignages, impressions et souvenirs. J’ai aussi beaucoup lu sur les différentes époques et scènes musicales qu’elle a pu traverser. Et une fois tout ça mis à plat, j’ai commencé à rédiger.

Quels sont tes projets pour l’avenir ? D’autres biographies ?

Pour l’instant je vais surtout me concentrer sur mon travail de journaliste. Mais à plus longs termes, pourquoi pas refaire un livre.

Merci d’avoir pris le temps de répondre à ces quelques questions. Nous rappelons que ton livre, « Lizzy Mercier Descloux, une éclipse », sort le 12 mars prochain chez Playlist Society. La chronique arrive très bientôt ! En attendant, voici le morceau Aya Mood extrait de l’album Press Color de cette femme intègre et forte.

Comments (2)

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    TETEDEVO

    C’est un portrait extrêmement touchant qui est peint dans ce livre. Difficile de ne pas tomber amoureux de cette femme …

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      Patrick Beguinel

      Effectivement. Elle produisait apparemment le même type de réaction dans sa vie. Les hommes n’étaient pas insensible à son indépendance et à son sex appeal.

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