[VIDEO] !GERALD !, Fire in a madhouse//Frappé.
Session live habitée.
Alors que son album est en préparation, !Gerald ! a décidé, pour le promouvoir, de sortir une vidéo, captée live, Fire in a madhouse. Ce titre porte bien son nom puisqu’il nous donne à voir et à entendre une musique habitée, furieusement frappée, expérimentale, artrock (le terme de mathrock s’applique aussi ici pour la définir), qui résume parfaitement l’incendie dévorant cette maison de fous.
Peut-être pouvons-nous vous conseiller de ne pas chercher la linéarité de ce titre dans sa musique mais plus dans l’histoire qu’elle raconte. Ne cherchez pas non plus les paroles, minimalistes, émanant d’une bande enregistrée, tout se fait dans l’imaginaire, à vous d’esquisser votre propre environnement en tenant compte uniquement des contraintes qui sont simplement le titre du morceau. Vous voilà bien avancé ? Oui, tout comme nous.
Ah gagaaaaa !
Pourtant, qu’y voyons-nous ? Un piano qui commence classique, ou contemporain, une bonne assise rock par les trois autres instruments. On pense vaguement à Zappa, à des groupes expérimentaux divers et variés, au jazz également. Le travail de construction autour de la structure même du morceau est ahurissant, tout comme la mise en place des climats de chaque « phase ». On ressent une oppression, une urgence, un déferlement de folie, mais également une forme d’introspection maladive.
Le morceau est long, il faut bien ça pour plonger corps et âme dans sa psyché. Il faut aussi l’écouter plus d’une fois, se laisser envahir par ses dérèglements psychiques et psychiatriques. La vidéo donne la juste mesure de ce qui se trame en choisissant des angles de vue déséquilibrés, en apnée ou contre-apnée, bascule et chavire et trouble nos repères spatiaux. Nous plongeons dans le bain subversif de ce nid de coucous rongé par les flammes d’une créativité débordante et difficilement contenable. Et nous, figurez-vous qu’on aime ça, plus que de raison. Mais la raison, finalement, qu’est-ce ?
Au fait, le groupe est né en 2018, est franco anglais et l’album se nomme The lost tapes. Nous sommes curieux d’y jeter une oreille, quitte à nous perdre nous aussi.Mais en attendant on se régale avec Fire in a madhouse. Jusquà la folie.
On pense à Namdose
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