[EP] AT BAY, Last Thunder, the movies area

Last thunder, the movies area, EP 5 tittes du duo At bay.

Il flotte comme un parfum d’Amérique sur Last thunder, the movies area du duo At bay. Tout réside dans l’atmosphère émanant des 5 titres de ce mini-album, une atmosphère qui laisse place à l’espace, confiné, de nos démons intérieurs. Cet espace est forcément occupé par un goût de fer, d’électricité, statique. Celle de la foudre, du tonnerre. C’est un disque sous tension, malgré sa relative douceur (en partie sur les parties acoustiques de guitare et sur la voix). Mais il rôde, tout autour, et hors-cadre, ce petit élément qui dérange, ou du moins qui empêche de se reposer sur nos deux oreilles.

Les couleurs sont étrangement sombres, parfois traversées de flashs lumineux. Ceux-ci surviennent par le biais d’une guitare électrique, d’une nappe de claviers instaurant un sentiment oppressant, parfois proche des ambiances mélodiques inhérentes au metal. Mais jamais nous ne quittons le domaine du rock, voire du folk-rock. Ce paradoxe ne fait que rendre Last thunder, the movies area plus magnétique, le duo réussissant le pari pourtant délicat d’opposer douceur et peur sans la jouer bourrin.

Le tonnerre gronde.

Sur cet EP, le tonnerre roule, presque en sourdine. Comme si la foudre s’était déjà abattue, juste à côté de l’endroit où nous nous trouvons. Nous sommes donc dans cet état fébrile, celui qui suit la tempête. Celle-ci s’éloigne mais, sous l’impact de l’adrénaline, nous restons sur le qui-vive. Cette impression est ici magnifié par un chant presque détaché, toujours contenu dans une pudeur expressive, qui décuple les ressentis, et par des arrangements absolument géniaux.

La production joue également un rôle prépondérant. Homogène, compacte, elle place instruments et parties vocales sur un sensible pied d’égalité (voix légèrement en avant, mais dans des tonalités très proches des parties instrumentales). Elle donne la couleur, cette production, une couleur proche de celle d’un crépuscule (ou d’une aube) laissant petit à petit les nuages se disperser. Nous sentons une pointe d’espoir survenir au détour d’une mélancolie teintée d’angoisse. Car c’est ce qui nous apparaît, ce sentiment de malaise diffus, qui nous saisit au creux du ventre, mais qui jamais ne nous envahit totalement (comme il ne nous quitte pas d’une semelle).

Last thunder, the movies area nous laisse une excellente impression générale. Le groupe nous laisse en suspens sur le dernier titre de l’EP, Through the window, morceau guitare chant imparable. La suite des événements nous laisse présager de très belles surprises tant ce groupe nous semble prometteur et dans un style n’appartenant qu’à eux. Nous espérons ne pas nous tromper en leur prédisant un bel avenir.

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On pense à Venus in the dust

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