[VIDEO] FULL MOON LITTLE HOUSE, Waiting for the sun
Mal du pays.
Univers urbain, villes de buildings, acier et verre, froid, aseptisé. Plage, amis, soleil, partage, insouciance. Avec le clip de Waiting for the sun, Full moon little house joue la dualité, sentiment de liberté contre celui d’enfermement au milieu d’une frénésie de solitudes multiples.
Musicalement, nous retrouvons la touche à laquelle Full moon little house nous a habitués. Voix dans un souffle, pas réellement susurrée, mais pas tranchante non plus. Évanescente dirions-nous plutôt, comme si elle émanait d’un songe, ou de cette petite voix dans notre tête qui nous dirait qu’il est temps de retourner aux fondamentaux. L’influence Radiohead, toujours, mais nous y sentons aussi du Kwoon, du Pink Floyd, du Archive aussi. Et puis d’autres choses, de tout un courant rock indépendant, voire même électro (on pense à Trentemoller).
Dans la construction, Waiting for the sun nous fait penser à ces grands morceaux, souvent épiques, qui place le texte dans une première partie pour dérouler ensuite une deuxième facette de son âme, totalement instrumentale. Ici, elle diffuse un frisson sur toute la surface de notre épiderme en nous faisant nous dire que ce Wainting for the sun, sur scène, ça sera quelque chose d’énorme (oui, les concerts reprendront un jour).
Transition.
Mais là où réside peut-être le secret d’un morceau bien ficelé, c’est dans une transition réussie. Dans le cas présent, elle l’est assurément. Elle nous place légèrement en porte-à-faux, semble vouloir nous guider sur une fausse piste, celle d’un arrêt pur et simple du titre. Mais, pour mieux nous surprendre, elle s’étale, prend le temps d’un accord inventif qui nous met les sens aux aguets. Nous en sommes sûrs désormais, le titre va continuer. Mais comment ?
Et là, Full moon little house prend l’option rock psych, avec gros son et bonne basse qui retourne dans tous les sens. Qui nous prends au ventre, surtout couplée à cette batterie qui la ponctue de façon pertinente. Reste à faire débouler la gratte, et les quelques effets électroniques justement dosés pour ne pas faire too much. Non, ça sonne impeccablement, et nous fait décoller, au point que nous en sommes presque déçus que Waiting for the sun ne s’étale pas encore sur quelques minutes. On laisse ça pour les lives !
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