UN MOIS, UN LABEL : Fire Records

Un mois un label fire records

Fabrice vous dévoile un label, pour une nouvelle manière d’écouter de la musique et de découvrir de nouveaux artistes.

En ce mois de janvier 2023, commençons donc par écouter les artistes du très bon label Fire Records. Le flot constant de sorties musicales prête plus à subir qu’à choisir. Il est vrai que l’écoute aléatoire sur plateforme peut encore nous procurer de belles découvertes, l’algorithme (petite IA va !) finit par connaître nos goûts à force de surveiller nos écoutes. Raisonnement assez naïf certes, mais qui a le mérite de ne pas nourrir les thèses complotistes sur l’emprise marketing et la grande méchante Loupe. Ainsi, nous proposons une découverte chaque mois, celle d’un label et de son roaster.

Non, le streaming n’est pas qu’une boîte à con qui nous sert de la musique pour nous faire boire du coca. Elle reste une belle bibliothèque musicale, si on ne s’offense pas de la rémunération des artistes. A condition bien sûr de maîtriser les codes d’entrée. Un label, des artistes, et c’est à ce moment que la clé apparaît et qu’une écoute d’album trouve tout son sens.

Fire records est un label britannique indépendant, fondé par les journalistes musicaux Johnny Waller et Clive Solomon en 1985. C’est sur ce label que sont sortis les premiers disques de Pulp, Teenage Fanclub, Spacemen 3, Blue Aeroplanes, Television Personalities puis The Lemonheads, Built to Spill.

Qui ?

Le label a été relancé en 2002 par James Nicholls et ne cesse de se développer avec des bureaux à Londres en Angleterre et à New York aux États-Unis.

James Nicholls a redéfini le catalogue de ce label, comme il l’expliquait en juillet dernier à nos confrères du webmagazine section 26, avec pour objectif de : « Signer des artistes qui produisent une musique marginale et les aider à se développer artistiquement. La musique commerciale ne nous intéresse pas ».

Sa culture musicale s’était construite à quatorze ans, accro au groupe REM et à la scène de Boston. Les groupes Come, Throwing Muses et The Lemonheads remportaient largement sa faveur sur les groupes anglais du moment Oasis, Blur et consorts.
« Ca ne me parlait pas. Sans doute à cause de la culture “lad” qui est venue avec. Tu ne pouvais pas aller dans un pub sans entendre des mecs bourrés chanter leurs chansons à tue-tête. Il n’y avait pas beaucoup de femmes membres de cette scène »
Interview de David Jegou à retrouver en intégralité https://section-26.fr/label-histoire-1-fire-records/

James Nicholls / Fire Recordings

Voilà le fil conducteur de notre sélection du moment : Les groupes féminins (mais pas que !), fleurons et marques de fabrique du label. Elles sont largement présentes au catalogue de celui-ci et font l’objet des sorties du moment, ou à venir, dénichées par nos soins.

https://www.firerecords.com/ 

Bas Jan Baby U Know 17 Mars 2023

Bas Jan Baby U Know 17 Mars 2023

Récemment signé chez Fire Records, Bas Jan annonce une réédition en vinyle rouge en édition limitée du deuxième album du quatuor agit pop, « Baby U Know », dont la sortie est prévue le 17 mars.

Bas Jan est un groupe post-punk expérimental basé à Londres, construit autour de la voix et des chansons de la multi-instrumentiste et compositrice Serafina Steer.

Leur premier album « Yes I Jan » est sorti en 2018. Serafina Steer est une chanteuse, harpiste, bassiste et claviériste qui a d’abord commencé une carrière solo et sorti trois albums sous son propre nom – dont le dernier produit par Jarvis Cocker (Pulp) en 2013.

Elle considère sa pratique autant comme une activité sociale qu’un art expressif difficilement cataloguable.
Les lignes de basses sont très marquées dans des compositions à plusieurs voix, rythmées entre funk minimaliste et dream pop baroque. Le titre « Profile Picture » remixé par Rachel Aggs apporte une touche dancefloor enivrante à leur morceau up-beat décalé. Le tout est soutenu par un violon ratissant et un bourdonnement électronique envoûtant. Bas Jan est composé de Serafina Steer, Emma Smith, Charlie Stock et de la percussionniste Rachel Horwood.

https://basjan.bandcamp.com
https://www.youtube.com/watch?v=G0f8RXlfP5s
https://www.youtube.com/watch?v=6Up5DKMqCCw
https://www.youtube.com/watch?v=zjLSg4fKmVU

Death and Vanilla 17 Mars 2023

Plus de dix ans après leur formation à Malmö, en Suède, Death and Vanilla reviennent avec un nouvel album, « Flicker« , dont la sortie est prévue au printemps 2023.

Utilisant des équipements musicaux vintage tels que vibraphone, orgue, mellotron, guitare trémolo et moog, la musique de Death and Vanilla réunit les sons des bandes sonores des années 60/70, du krautrock allemand, de la pop française Ye-ye et de la psyché.

Signant chez Fire Records en 2015, ils ont sorti l’album acclamé par la critique « To Where The Wild Things Are« . L’album est composé de musique pop avec un côté sauvage, rêveur et expérimental. ‘Are You a Dreamer?’ (2019) leur second album apporte un côté plus calme mais plus sombre à leur musique.

Façonnés par le passé industriel austère de Malmö Marleen Nilsson, Anders Hansson et Magnus Bodin reviennent avec un troisième album plus électronique criblées de lignes mélodique à l’ambiance symphonique de Spiritualized, Talking Heads et les sonorités pop plus rêveuses de The Cure.

De « La pop baroque à travers un filtre dreampop » comme l’écrit The guardian,
« Flicker » est une réflexion moderne sur ces temps difficiles. Malgré les crises mondiales et les confinements, un retour de Death and Vanilla revitalisant à souhait.

https://deathandvanillamusic.bandcamp.com/album/flicker
https://www.youtube.com/watch?v=bqEDmt0mMhU

 

Amber Arcades « Barefoot On Diamond Road » le 10 février 2023

Amber Arcades « Barefoot On Diamond Road » le 10 février 2023

Amber Arcades est le nom d’artiste d’Annelotte de Graaf, une musicienne néerlandaise de pop expérimentale. De Graaf est un caméléon qui se réinvente à chaque album, s’inspirant aussi bien de la pop expérimentale que de la musique de tradition folk américaine. Sa musique se caractérise par des mélodies poignantes, des voix rêveuses et des paroles réfléchies. Son nouveau single ‘True Love » est sorti début janvier.
L’auteure-compositrice-interprète néerlandaise a enregistré deux albums, dont le deuxième, « European Heartbreak, reflétait une pop rêveuse plus personnelle que politique.

L’album a été conçu à distance avec Ben Greenberg, Matt Chamberlain (percussions) à New York et Annelotte à Amsterdam. C’est un passage à l’âge adulte dans une nouvelle ville, une vision personnelle sur la vie, l’amour et comment tout cela devrait ou pourrait fonctionner.
« Ce disque révèle vraiment des parties de moi et de ma relation avec le fait d’être musicien et de faire de la musique. »

« Barefoot On Diamond Road » est une juxtaposition de textures, de rythmes de dancefloor nerveux et inquiets qui côtoient une symphonie pop baroque ou s’entremêle le violoncelle, la harpe avec une guitare plaintive résonnant au loin.

https://amberarcades.bandcamp.com/album/barefoot-on-diamond-road
https://www.youtube.com/watch?v=IOrxo19s6N8

Haffmilch Holiday par Decisive Pink Décembre 2022

Haffmilch Holiday par Decisive Pink Décembre 2022

Ce groupe est Composé d’Angel Deradoorian (ancien membre des iconoclastes art-pop Dirty Projectors) et de l’auteur-compositeur moscovite Kate Shilonosova, alias Kate NV, dont la musique représente un mélange d’influences allant de la J-pop des années 80 à la rave du début des années 90.

Haffmilch Holiday’, leur premier single, est une chanson pop-synthé, reflétant les plaisirs simples. La chanson est conçue avec des passages de synthé qui se lient les uns autour des autres, tandis que d’autres motifs sonores se tordent, ajoutant un arrière-pays plus énigmatique. Un joli détail qui montre à quel point les sons que l’on apprend à aimer peuvent être le fruit du hasard. Un des synthés ayant surchauffé et n’ayant pu être réaccordé, d’où cet arrangement apprécié.

« Haffmilch Holiday » semble être un simple plaidoyer pour la réflexion et une énergie positive. « Je veux juste le silence / Je veux jouer / Danser dehors sur l’herbe / Mes propres vacances. » Mais le défilé de voix samplées, de conversations, de demi-mots coupés, indéchiffrables qui sonnent en arrière-plan, traduit d’autres questionnements. A déchiffrer sur l’album à venir.

https://decisivepink.bandcamp.com/album/haffmilch-holiday
https://www.youtube.com/watch?v=zLrdPMAguUQ

Immaterial possession « immaterial-possession » 20 Janvier 2023

Immaterial possession « immaterial-possession » 20 Janvier 2023

On finit cette revue de sorties sur le label Fire Records par une musique qualifiée de « Art-rock hanté et de post-punk branlant. » Tout un programme !
Immaterial Possession est un quatuor américain. Leur premier album éponyme est une tapisserie super riche de tout ce qui précède, un retour magnifique et mélodieux à une époque où les influences cohabitaient librement et où tout ce qui était à portée de main faisait la musique du jour.

Un mélange des Floyd et de Nico aux harmonies de guitares espagnoles et de xylophone.Immaterial Possession est composé de Cooper Holmes et Madeline Polites. Originaires d’Atlanta, ils se sont rencontrés alors qu’ils vivaient ensemble dans une communauté d’artistes intégrée à la scène musicale et théâtrale. Quelques années plus tard, le duo a déménagé dans la ville voisine d’Athènes. Ils sont bientôt rejoints par le batteur chevronné, John Spiegel, et finalement par le multi-instrumentiste Kiran Fernandes (claviers, clarinettes, flûtes) – descendant de la scène Elephant 6 Collective.

Tous les membres apportent une teinte spectrale unique à l’oreille.
C’est oriental, c’est une dream pop étrange qui vous fait voyager à l’image de la magnifique pochette de l’album.

https://immaterialpossession.bandcamp.com/album/immaterial-possession
https://www.youtube.com/watch?v=kK07B4Ujvew

Voilà en ce début d’année, une sélection FIRE Records aux voix féminines qui devraient enchanter nos oreilles et nous faire patienter jusqu’au mois prochain et la découverte d’un nouveau label.

 

 

Fabrice et l’Oreille Classée

Depuis mon adolescence j’écoute de la musique. Mes gouts ont évolué au gré de mon acné mais se sont très rapidement orientés vers un Rock plutôt sombre, au premier abord, mais toujours lumineux une fois qu’on a parcouru le chemin de la mélodie. Des CURE aux SMITHS en passant par NEW ORDER, cela vous donne un indice sur mon âge et de mon terrain de jeu de prédilection. Derrière cette coquetterie, se cache une vraie passion.
Depuis toujours : j’ai l’oreille curieuse et tendance à classer les choses. Un TOC ? Non ! une exigence vis-à-vis d’un art majeur et ce d’autant quand il s’exprime en Live.
Fabrice et l’oreille classée est une page musicale que j’ai créé il y a 2 ans. A travers mes chroniques je cherche à faire connaître à un maximum de personnes cette musique, qui me remplit l’esprit et me fortifie le cœur. Je ne suis pas nostalgique d’un passé révolu mais tourné vers le moment présent, avec un œil dans le rétroviseur de temps en temps, tout de même.

Le live est un moment intemporel, il révèle (ou pas) l’artiste.

Je vis l’expérience de la scène généralement après une écoute approfondie des albums du groupe. Maîtriser son sujet, en restant d’abord dans le contrôle et se laisser ensuite balayer par l’émotion individuelle puis collective. De vrais moments de communion que j’aime ressentir et retranscrire en toute humilité dans les live report. Une petite histoire, à l’écoute des spectateurs et au service de la musique. Sérieux le garçon !
Concentré, certes, mais toujours disponible pour parler musique autour d’une bonne bière entre 2 concerts.

Rejoindre la page Facebook de Fabrice et L’Oreille Classée
Lire un autre live report de Fabrice : Laura Wild, au Barbe

 

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