INTERVIEW LULU VAN TRAPP

interview lulu van trapp

Lulu Van Trapp, Samedi 27 aout : Rebecca, Max, Manu et Nico crédit Photo Patrick Auffret

Le groupe prépare son deuxième album

Le quatuor parisien Lulu Van Trapp était programmé en même temps que La Femme lors du dernier festival Rock en Seine. Après le concert, il nous a accordé une interview en forme de bilan après une année intense. Mais nous avons aussi parlé de l’avenir : un nouvel album est en construction.

Ce groupe parisien, emmené par la tonitruante Rebecca et le guitariste Maxime, connait, suite à la sortie d’un premier album réjouissant, « I’m not here to save the world« , une ascension fulgurante. Après avoir rempli la Maroquinerie en février dernier lors d’un très chaud bal de l’amour, le groupe a multiplié les festivals cet été avec chaque fois le même entrain.
Proche des Rita Mitsouko, avec qui il partage le management, le combo s’est fait remarquer grâce à des prestations de haute volée.

Rencontre dans les loges de Rock en Seine juste après une prestation parisienne des plus réussies malgré un gros souci technique ….

Litzic : Comment s’est passé ce concert à Rock en Seine ?

Rebecca : C’était plein de surprises car mon synthé m’a lâché 30 secondes avant de monter sur scène. Pour la première fois, je me la suis joué Elvis, à poil quoi ! J’avais juste mon micro et moi. C’était intéressant et aussi un exercice que je voulais faire depuis longtemps.

Rebecca crédit
Photo Patrick Auffret

« Les Vieilles Charrues, c’est très très lourd. »

Litzic : Vous nous aviez confié que la fête de l’Humanité l’année dernière avait été votre plus beau concert. En comparaison Rock en Seine, c’était comment ?

Rebecca : C’est très différent car à la fête de l’Huma nous avions beaucoup plus de candeur, nous avions beaucoup moins tourné, c’était très impressionnant. Il y avait quelque chose d’une première fois. Là, nous sortons d’une tournée d’été avec beaucoup de dates mais cela reste cool car Rock en Seine, c’est assez emblématique. Pour nous, c’est comme jouer à la maison. C’est à Paris, là où nous avons la majorité de nos fans. Ce n’est pas comparable du tout, ce n’était pas la même taille de scène non plus (ndr : Lulu a joué sur la petite scène Firestone). Finalement, c’est plutôt nous qui avons pas mal changé depuis, nous sommes plus aguerris.

Litzic : Quel est le meilleur festival que vous ayez fait cet été ?

Maxime : Les Vieilles Charrues !
Rebecca : Les Vieilles Charrues, c’est très très lourd.
Nicolas (batteur) : J’ai aussi adoré Fouesnant.
Rebecca : Tous les festivals en Bretagne étaient chargés !

« On se jette un peu dans l’inconnu, c’est cool. »

Litzic : Vous avez aussi des nouveaux morceaux. Vous en avez joué quelques uns ce soir ?

Maxime : Nous en avons joué deux.
Rebecca : Il s’agit des prémices du prochain album. Nous allons l’enregistrer en septembre.
Maxime : Cela va être plus la fête.

Maxime crédit Photo Patrick Auffret

Litzic : Vous pouvez m’en parler un peu. Quel va être son  nom ?

Maxime : On va voir. Il n’est pas encore en gestation.
Rebecca : Nous rentrons en studio en septembre, dans le studio de notre manager et producteur Azzedine à Pigalle. Nous allons passer deux mois à fouiller. Cela va être très différent du premier album.

Litzic : Vous allez rester deux mois en studio ?

Rebecca : Nous nous sommes prévus un temps large car pour le premier album, nous sommes arrivés avec des chansons que nous trainions depuis un an. Elles étaient déjà assez fixées. Là, énormément de recherches et de compositions vont être faites en studio. C’est un exercice que nous n’avons jamais fait et qui nous excite vachement. On se jette un peu dans l’inconnu, c’est cool.

« Nous allons rester dans le bitume à Paris »

Litzic : A entendre les nouveaux titres joués live, cela va être beaucoup plus dynamique ?

Rebecca : Oui. L’idée, c’est de pleurer en dansant.
Maxime : C’est un peu ça oui. Quand le héros est triste au milieu du film et qu’il danse dans une boîte de nuit avec les larmes aux yeux. Il y a de la mélancolie mais il se passe des choses, il est très très vivant.
Rebecca : Il y a plus un côté de prise existentielle dans cet album car le premier était très nourri par nos chagrins d’amour. Celui-là aussi mais moins. Il y a toute une réflexion autour notre place dans le monde, autour de la ville, du fait de grandir.
Maxime : De la résurrection
Rebecca : On va aborder plein d’autres sujets comme l’angoisse existentielle de notre génération.

Litzic : On vous compare souvent aux Rita Mitsouko. Avec eux les histoires d’amour finissent mal, avec vous elles finissent plutôt bien ?

Rebecca : Enfin avec nous le personnage principal, à chaque fois, à la fin il meurt.

Litzic : Je parlais de votre histoire d’amour ?

Rebecca : Notre histoire d’amour est éternelle. La tournée nous a vraiment soudés. C’était le love absolu entre nous.
Maxime : Et puis chaque fois que nous partions en festival, une voiture de potes nous suivait. Et plein de gens venaient avec nous dans le Van. Nous étions à quinze à chaque fois en festival. Du coup, cela faisait une équipe de malades.
Nicolas : Cela nous permettait aussi d’être moins les uns sur les autres. Il n’y avait pas ces moments qui peuvent être chiants quand tu passes trop de temps avec les gens.
Rebecca : Nous sommes les musiciens du groupe mais le groupe est bien plus grand que cela. C’est aussi nos ingés sons, notre régisseur et nos amoureux et nos amoureuses qui viennent avec nous, nos meilleurs potes. Même le bébé de Nico vient avec nous. Tout cela, c’est le groupe.

Litzic : Chez qui va sortir votre nouvel album ?

Rebecca : Chez Backdoor Records, comme le premier.
Maxime : En vrai on ne sait pas. On verra. On ne sait pas chez qui il va sortir ni comment il s’appelle.
Nicolas : Chez Darty !
Maxime : Darty music !

Nicolas crédit Photo Patrick Auffret

 

Litzic : Et donc il est prévu pour quand ?

Maxime : L’année prochaine.
Rebecca : Franchement, on ne s’avance pas pour le moment car nous avons juste envie de pouvoir le composer très librement.

Litzic : Vous allez arrêter les concerts ?

Rebecca : Non, nous allons continuer mais d’une manière plus espacée. Nous allons nous laisser le temps d’être dans la création car c’est difficile de créer en étant tout le temps sollicités par la tournée. Ce n’est pas un moment facile pour composer.
Nicolas : Nous allons rester dans le bitume à Paris et faire de la musique.

Litzic : Parlez- moi un peu de votre concert à la Maroquinerie, le bal de l’amour … il y avait des danseurs nus ?

Rebecca : C’était le bal de l’amour quoi. On voulait engager une représentation du corps, quelque chose de très pur. Donc oui, nous avons invité des gens tout nus à venir s’aimer avec nous. Cette date était incroyable !

Litzic : Que vous souhaitez maintenant ?

Nicolas : Une longue vie car nous avons plein de trucs à faire.
Manu (bassiste) : La santé !
Rebecca : Moi, je me fous un peu de la longue vie …

Propos recueillis pour Litzic par Pat

patrick auffret

 

Ancien rédacteur en chef à Publihebdos, Patrick  Auffret a également collaboré durant 20 ans avec le magazine Longueur d’Ondes. Il travaille régulièrement avec l’agence photo Dalle et ses clichés ont été publiées dans divers journaux nationaux (Le Monde, Les Inrockuptibles, Rock&Folk, …) et internationaux.
Il est aujourd’hui web-reporter pour Rock&Folk et président de l’association dédié au spectacle vivant Out of time.

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