LULU VAN TRAPP à la maroquinerie (Live Report)

lulu Van trapp

Lulu van trapp, Maroquinerie Le 7 avril 2022 Rebecca, Max, Manu et Nico, Photo Pat

Le quartette Lulu Van Trapp fêtait ce jeudi 7 avril à Paris salle de la Maroquinerie avec près d’un an de retard le succès d’un premier album aujourd’hui épuisé. Salle comble et décadence étaient au rendez-vous.

Une cage métallique avec des barreaux noirs saupoudrés de paillettes dorées occupe le devant de la scène. Derrière le backline des Lulu Van Trapp est installé.
Résultat : la première partie joue dans la fosse. Quatre musiciens, deux guitaristes, un bassiste et un batteur, tous en toge et pieds nus, ouvrent le bal de l’amour en jouant des instrumentaux. Il s’agit des Agamemnonz. L’invitation à la danse est évidente et le public se laisse facilement prendre au jeu de ce générique ludique. Maxime le chanteur guitariste des Lulu semble apprécier, il est en tous les cas présent pour ravitailler en bières le quartette.

Agamemnonz, Maroquinerie Le 7 avril 2022 Photo Pat

Une Maroquinerie complète

Une vingtaine de ritournelles plus tard, et un dernier morceau intitulé Au revoir, place nette était faite pour permettre au public, soit 500 personnes (c’est  complet !), de prendre vraiment possession des lieux.
Un praticable est installé en devant de scène. Visiblement Lulu a vu les choses en grand pour SA date parisienne, quinze jours après avoir ouvert pour Last train à l’Olympia.
21 heures, la salle est pleine, quelques Lulu s’échappent de l’assistance. Les stars de la soirée prennent leur temps et arrivent enfin. Chacun prend position derrière la grille dans des lumières bleues mettant en valeur leurs habits de fête. Rebecca en est la reine, tout de blanc vêtue, bustier, porte-jarretelles, pantalon et veste.

Derrière les barreaux de leur cage

Elle lance doucement la soirée avec The echo, un titre de leur premier et unique album, joué intégralement ce soir. La chanson est à deux voix, la référence récurrente aux Rita Mitsouko ne doit rien au hasard.
Derrière les barreaux de leur cage, les musiciens semblent être dans un bar berlinois décadent.
Bientôt, des tonalités rouges prennent le dessus. C’est le moment de Joan of Arc, un titre phare du quartette. Rebecca a déjà pris la mesure de la scène, elle s’approche telle une féline des barreaux mais reste intouchable.
Pas pour longtemps car surprise, la cage est repliée pour le fameux Korean BBQ. Entre son synthé et le micro, Rebecca se démène comme jamais. Elle a déjà posé sa veste, le reste viendra plus tard. Pour l’instant, elle teste avec succès le praticable situé sur le devant de la scène. Elle y reviendra de nombreuses fois.

Lulu van trapp, Maroquinerie Le 7 avril 2022, Rebecca, Max, Manu et Nico
Photo Pat

Un morceau acoustique

Les chansons de l’album sont toutes jouées avec entrain, Maxime, le guitariste, accompagne avec passion Rebecca.
Le concert sera ainsi ponctué de plusieurs grands moments, notamment lorsque le groupe se met à jouer le titre Devour en acoustique, sur le praticable, face à une salle silencieuse et assise.

Lulu van trapp, Maroquinerie Le 7 avril 2022 Photo Pat

La France insoumise

Et il y a aussi cette version du Love on the brain de Rihanna jouée avec entrain avec cette fois une poignée de danseurs et danseuses nus autour de Rebecca. La chanteuse avait juste avant elle-même dévoilé ses seins puis avait réajusté son bustier. L’insouciance du moment n’empêche pas la conscience politique. «  Les élections, c’est dans trois jours, rappelle Rebecca. On va dédier cette chanson à la France insoumise !  »

Cette chanson, c’est Les mots d’amour, le plus beau duo de leur répertoire.
L’ambiance est à son comble, le public, emporté par cette déferlante musicale et visuelle en redemande, Rebecca se love telle une chatte dans le public et se fait porter par lui.

Lulu van trapp, Maroquinerie, Le 7 avril 2022, photo Pat

Un groupe en devenir

Le groupe prendra à peine le temps de quitter la scène pour le rappel. Prom night mettra fin à la représentation car Lulu arrive au bout de ses forces. A défaut d’un second rappel pourtant réclamé, Maxime se lance à son tour dans un crawling réussi, une manière de clôturer dans la folie un concert qui n’en a pas manqué.
Quatorze chansons auront été jouées, dont trois nouvelles, annonciatrices d’un déjà prometteur deuxième album.
Lulu van Trapp, iconique égérie virtuelle d’un groupe en devenir, n’a décidément pas fini de faire parler d’elle.

PAT

patrick auffret

 

Ancien rédacteur en chef à Publihebdos, Patrick Auffret a également collaboré durant 20 ans avec le magazine Longueur d’Ondes. Il travaille régulièrement avec l’agence photo Dalle et ses clichés ont été publiées dans divers journaux nationaux (Le Monde, Les Inrockuptibles, Rock&Folk, …) et internationaux.
Il est aujourd’hui web-reporter pour Rock&Folk et président de l’association dédié au spectacle vivant Out of time.

 

 

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