[ INTERVIEW ] LIQR, à propos de The dawn of Orion
Découvrez l’interview d’Emile Cooper Leplay, fondateur de LIQR qui a sorti il y a quelques semaines son premier EP The dawn of Orion.
Leur EP nous a fait un bel effet, comme une détonation au milieu de la nuit. Bien réveillé par les sonorités punk, rock, jazz du combo, nous avons posé quelques questions à Emile au sujet d’Orion, ce personnage qui n’a pas encore révélé tous ses secrets. L’interview de LIQR, c’est maintenant !
Les questions
Litzic : Salut Emile. Tout d’abord, petite question rituelle : comment ça va ?
Emile : Tout va pour le mieux et toi ?
L : Tout va bien ici également. Peux-tu nous présenter un peu LIQR. Qui êtes-vous ? Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Emile : LIQR est un projet de PUNK/JAZZ que j’ai fondé. J’ai ensuite au cours de ma route rencontré deux musiciens exceptionnels que sont Louis (basse) et Jo (batterie) avec lesquels j’enregistre et je joue en live les chansons que j’ai composées. Louis m’accompagne depuis le début officiel du groupe fin 2016 et il y a eu plusieurs batteurs mais l’équilibre de la formation s’est vraiment établi à l’arrivée de Jo mi-2019. Nous sommes tous les trois issus du conservatoire et on s’est rencontrés soit en classe soit en Jam musicales.
L : C’est toi qui écris paroles et musiques. Comment est né ce premier EP The dawn of Orion ? Quels en ont été les éléments déclencheurs, les moteurs ?
Emile : Oui, à l’heure actuelle je compose les chansons, écris les paroles et m’occupe de l’aspect graphique de LIQR (Pochettes d’albums, écritures de clips avec pour la réalisation l’aide d’une super équipe 7th Trip etc). Mais c’est très certainement temporaire car je ne suis pas hermétique à l’écriture en groupe. Je pense qu’au contraire les idées parfois trouvent leur richesse lorsqu’elles rebondissent entre divers esprits créatifs. C’est là qu’entre en scène Louis et Jo. En live, les chansons que j’ai composées prennent une tout autre tournure grâce à leur talent. D’ailleurs le dernier morceau du prochain EP a été composé par Louis et moi.
L’écriture de « The Dawn of Orion » a démarré dans ma chambre entre recueils de poèmes de William B. Yeats et Allen Ginsberg, livres sur la mythologie, films de Lynch, Murnau et session d’enregistrements à des heures souvent avancées de la nuit. C’est comme ça que l’univers autour du personnage d’Orion a commencé à se dessiner.
J’ai souvent ressenti que dans la chanson on attribuait les paroles et leur sens à la vie de l’interprète alors que parfois un(e) auteur(e) souhaite juste raconter une histoire.Est-ce dû à l’emploi très fréquent du pronom « Je » ? Ou peut-être le besoin du public de s’identifier à l’essence des textes et de sentir proche de l’artiste ?
Je ne sais pas.Personnellement j’ai eu le besoin de créer un personnage afin de me distancier de mes paroles. Car bien que mon inspiration soit souvent autobiographique, j’aime parfois conter des fantaisies qu’elles soient belles ou hideuses. Je préfère laisser le doute quant à ce que je pense réellement des paroles que j’écris.
Orion est une sorte d’ami, un alter ego, toutes les choses que je ne peux pas faire, que j’aimerais faire, ou que je n’aimerais pas du tout faire. C’est un anti-héros.Il ne ressent plus l’amour. Orion est une sorte de sociopathe, mais c’est un sociopathe gentil. Il y a des choses qu’il ne comprend plus, alors il agit à l’instinct.
L : Sera-t-il, Orion, présent dans le deuxième EP ou bien tout a déjà été dit dans The dawn of Orion ?
Emile : Nous retrouverons Orion au cours du deuxième EP qui s’intitulera « and Aurora ». Comme je disais, il ne ressent plus l’amour. Il va y avoir une reconstruction, qui sera dans le deuxième EP, où il retourne vers les sentiments. Il y a encore beaucoup de choses à raconter à son sujet et il a encore beaucoup à m’apprendre.
L : J’ai décelé pas mal de références musicales dans l’EP, allant d’Iron Maiden au Red Hot Chili Peppers, en passant par Prince et Mars Volta. Ai-je bon ? En ai-je oublié ? Quels sont les groupes qui t’ont donné envie de faire de la musique et qui, consciemment ou inconsciemment façonnent le son LIQR ?
Emile : C’est plutôt très juste ! Et ça m’a d’ailleurs intrigué haha. Iron Maiden m’a fait beaucoup rire car je n’y avais jamais pensé et pourtant j’ai tout de suite cru comprendre à quoi tu faisais référence !
Je dirais que les groupes qui m’ont donné envie de faire de la musique sont Nirvana, Jamiroquai, Korn, U2 et bien sûr les Red Hot.
Ils auront toujours une place spéciale dans mon coeur. Actuellement je dirais que les artistes qui m’influencent le plus sont Jeff Buckley, The 1975, The Japanese House, Louis Cole, Sam Fender… Mais je préfère ne pas aller plus loin car ce paragraphe ferait trois pages recto-verso haha.
Lorsque LIQR se définit par l’appellation PUNK/JAZZ c’est plus car les influences vont d’un extrême à l’autre en passant par la pop, la musique ambiante etc plutôt qu’un collage pur et simple de punk et de Jazz. Mais j’ai surtout tendance à dire que c’est parce que sur scène on joue des choses complexes mais mal …. haha
L : Avez-vous pu faire votre release party le 12 mars, à l’Espace B ? Mauvais moment pour lancer la promo d’un premier EP avec ce confinement qui dure ? Qu’est-ce que cela a pour répercussion sur un groupe qui se lance ? Comment vois-tu l’avenir ?
Emile : Oui nous avons pu faire une soirée digne d’une belle sortie d’EP avec plein de visages familiers; ce sont des souvenirs très forts !
Effectivement peut-être pas le meilleur timing hahaha mais peu importe. Les retours sur l’Ep ont été très bons et lorsque tu te bas pendant 5 ans pour réaliser quelque chose comme ça, avoir ne serait-ce que la reconnaissance, la bienveillance des gens qui comptent et t’entourent, c’est tout ce qui importe ! Alors quand en plus cela te permet de connecter avec de nouvelles personnes qui découvrent cette musique et qui te contactent sur les réseaux sociaux pour témoigner leur soutien en ces temps de confinement; c’est le nec plus ultra ! Tout va bien !
Cela te donne une force supplémentaire de travailler, créer, rêver car tu te sens engagé auprès d’une communauté qui semble vouloir s’amuser avec toi et partager de bonnes ondes.
L : LIQR compte sortir un deuxième EP fin 2020. Arrivez-vous à bosser dessus à distance ? Sera-t-il dans la même veine musicale que The dawn of Orion ? Vous réfléchissez déjà à un format plus long pour bientôt ? Le confinement vous dirige d’ailleurs peut-être vers un LP plutôt que vers ce deuxième EP ?
Emile : Normalement c’était prévu pour début septembre avec le premier single qui s’intitulera « The Dawn »mais tout reste incertain. En tout cas l’Ep « and Aurora » est bientôt terminé donc il suivra incessamment sous peu ! Nous avions commencé l’enregistrement en 2018 en même temps que la production de « The Dawn of Orion ». Il aura un son relativement différent du premier EP, plus orienté New Wave / Ambient / Psychédélique.
Effectivement j’ai également déjà pas mal d’idées pour un premier album. Mais chaque chose en son temps. L’aventure de LIQR et d’Orion ne fait que commencer !
L : Que peut-on vous souhaiter dans les jours/semaines à venir ? La reprise des concerts te paraît-elle jouable avant la rentrée de septembre ?
Emile : On espère … Louis, Jo et moi avons tellement hâte de nous retrouver dans un premier temps et de revoir toutes les personnes qui rendent nos concerts si chers à nos yeux.
Assurer la tournée du premier EP car nous avons une folle envie de le défendre ! Même si tout reste incertain comme je le disais plus tôt.
On fera comme d’habitude avec tout ceux qui gravitent autour de l’aventure; de notre mieux !
L : Merci pour tes réponses ! On se donne rendez-vous fin 2020 j’espère ?
Emile : Yes avec plaisir ! Merci pour ces questions très pertinentes ! À plus
Relire la chronique de The dawn of Orion de LIQR ICI
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