[ EP ] LIQR, The dawn of Orion, melting pop punk culture.

The dawn of Orion, premier EP de LIQR (auto production).

Voilà un étrange personnage, Orion. Et voilà une étrange musique pour accompagner son périple. Enfin, nous disons étrange, nous nous comprenons. La musique de LIQR, sur The dawn of Orion, rassemble pas mal de pistes aux trajectoires pour le moins surprenantes.

Pêle-mêle, nous y retrouvons des références à Iron Maiden, au Red hot chili peppers, du math rock, ou du rock progressif, des incursions jazz, un feeling funk, on en oublie. Mais ça tombe bien, on a un peu de temps devant nous, on va vous détailler un peu toute la richesse de ce premier EP des plus prometteurs et originaux qui soit.

Comme nous le disions, nous retrouvons des références éparses dans The dawn of Orion. Mais tout d’abord, nous précisons qu’Orion n’est pas, ici, la constellation, mais bel et bien le nom d’un personnage. Il est décrit comme « l’enfant du manque et de la dépendance, chevalier du grand dysfonctionnement. C’est juste un voyageur, le vagabond insensé. »

The dawn of Orion.

Étrangement, ce nom d’EP, le nom même de ce personnage évoque pour nous (est-ce un clin d’œil de LIQR ? ) à Ziggy Stardust de Bowie. Musicalement pourtant, pas de références « visibles »  à ce dernier (hormis la présence d’un saxo sauvage). Nous sommes plutôt ici dans un rock s’émancipant largement du côté pop, même si, paradoxalement, on retrouve des lignes de chant très facilement mémorisables et un côté fédérateur certain. Celui-ci paraît suffisamment vaste pour attirer à lui une large frange de la pop-ulation. Pourtant, les structures des morceaux, elles, lorgnent du côté du jazz par leurs cassures rythmiques et leur caractère indomptable.

Le son sur The dawn of Orion est ici plus rentre dedans que pour celui de la pop. Il flirte parfois avec le hard rock d’Iron Maiden (sur The Senseless Wanderer, notamment sur le refrain reprenant ses mots, dans un esprit Fear of the dark parfaitement maîtrisé) ou de ce rock bien musclé de Foo Fighters, par exemple. On retrouve également une fusion évoquant les Red hot chili peppers (ceux des années 90 hein, pas ceux des années 2000 et plus, sur Space Cake et sa ligne de basse n’ayant rien à envie à Flea). Nous retrouvons un peu des structures alambiquées de Mars Volta (sur l’ensemble des titres), parfois des atomes crochus avec Queen (même si c’est très bref et à peine décelable), un peu de Gainsbourg aussi (cette voix caverneuse en spoken world sur Fantasmaniak !).

Un EP melting pop !

Et puis il y a une touche (c’est un euphémisme car elle est presque omniprésente cette « touche ») jazz aussi, ou d’une musique qui s’approcherait de relativement près de celle produite jadis par un certain Prince (dans les années 2000 pour le coup). Et puis, c’est punk dans l’âme les amis, carrément hors mode, hors séduction facile etc… Alors forcément, vous vous dites que ça fait pas mal de noms, de références, donc potentiellement une musique génératrice d’un certain foutoir sonore. Eh bien…

Non, pas du tout ! Il y a là une cohérence dingue qui règne sur The dawn of Orion. Celle-ci est définie par un son qui est propre au groupe, tant dans la personnalité des guitares que dans celles des claviers. La paire rythmique est méchamment burnée. Et dans l’énergie également ! Et dans les parties chantées également, qui ne sont pas pour rien dans le charme que produit sur nous le groupe. Bref, avec ce premier EP, LIQR propose un disque brûlant, fier, presque arrogant (mais pas pédant), inventif, foisonnant d’idées maîtrisées et en plus de ça qui donne une sérieuse envie de bouger. Que dire de plus ? À découvrir !

LIQR the dawn of orion

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On pense à Lingus.

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