SÉLECTION MUSICALE 22-5 , d’Angelina Beroe à The Verge

Nouvelle sélection de morceau et clips vidéo.

On se fait plaisir dans cette playlist 22-5 puisque nous y découvrons des talents incroyables. Pas seulement celui d’Angelina Beroe qui ouvre le bal, mais véritablement tous, avec leur propre langage, leur(s) propre(s) combat(s). Une fois encore, la richesse est au rendez-vous. Savourez-la comme il se doit !

22-5 Angelina beroe à the vergeANGELINA BEROE

Gros coup de cœur pour cette musicienne, autrice compositrice interprète réalisatrice de ses clips et qui propose ce This could have been my summer que n’aurait pas reniée une certaine Kate Bush par exemple, ou d’une Alyson Goldfrapp sur le magnifique Flet mountain qui ressort ces jours-ci. D’ailleurs, de cette compatriote, on retrouve la même élégance chez Angelina Beroe, dans les instrumentations, dans l’esprit du titre qui dégage un parfum « violent » de nostalgie, sans sombrer dans un quelconque marasme. Le résultat dépasse toute les attentes, c’est aérien, poétique, rêveur, plein d’un charme jamais désuet, plein d’une intensité douce. Un pur régal donc, à partager sans modération d’aucune sorte !

CHIARA FOSCHIANI

Entame d’Amer légèrement jazzy, piano voix. Refrain plus pop, n’étant pas sans nous rappeler la grâce d’une Agnes Obel (si toutefois Agnes Obel est « pop »). La différence, de taille, c’est que Chiara Foschiani s’exprime en français. Il s’agit de son premier morceau en français (son premier EP était totalement en anglais) et c’est une réelle et belle surprise. Pourquoi ? La qualité d’écriture (musique et texte) est au rendez-vous, c’est indéniable, mais ça ne fait pas tout, même si déjà elle se place, sans flagornerie aucune, dans le très haut du panier par sa plume.

Mais là où nous pouvions avoir un (infime) doute, c’était sur le fait de retrouver cette voix qui nous avait tant plu sur l’EP. Pour vous dire la vérité, nous trouvons qu’en français elle est encore plus forte et belle, porteuse d’une émotion vibrante dans laquelle transparaît une personnalité entière, autant celle de la narratrice de cette histoire de 3 minutes et 20 secondes que de celle de cette chanteuse décidément à part (et plus que prometteuse)

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PAPERCUTS

Titre empli de psychédélisme, celui des débuts, celui des sixties, avec base acoustique, avec cette sorte de mélodie à la manière d’une comptine, rappelant de loin de travail de Syd Barrett dont on retrouve une sorte d’instantanéité du propos, I want my jacket back de Papercuts annonce la sortie de l’album prévu le 1er avril et qui répond au nom de Past Life Regression.

Pour ne rien gâcher, le clip dégage lui aussi cette poésie un peu nostalgique, mais surtout optimiste et légère. Un groupe et un morceau à découvrir de toute urgence !

LOMAN

Voici un artiste qu’on aime beaucoup. Effectivement, ce n’est pas la première fois dont nous vous parlons de lui et nous n’allons pas nous arrêter de sitôt car il parvient, à chaque nouveau morceau, à nous surprendre et nous séduire. C’est le cas de ce Home magnifiquement épuré, aérien, presque ambient.

La douceur des instrumentations vient contredire le spleen charbonneux des paroles. Réside ici une idée de solitude très forte, mais aussi de cet attachement au foyer comme valeur refuge. À l’écoute, on pense un peu à un groupe comme Sigur Ros, par ce côté lent, qui prend le temps d’aller au bout des choses, et porté par une voix pleine de ferveur. Un côté spirituel très fort achève de nous convaincre, car, plus que d’imposer, il suggère. Mais que suggère-t-il ? Que malgré un éloignement on peut se retrouver ? Peut-être, peut-être pas. Nous vous laissons maître de vos analyses. La nôtre est déjà faite et notre cœur parle pour elle. Superbe morceau, plein de délicatesse, et au clip « lyric video » plein de poésie (ce qui ne gâche rien).

YUNG LEO

Cold est un morceau qui nous plonge dans une douce mélancolie par ses sonorités étouffées et ses teintes mineures. La voix, contraste léger, aérien, nous extirpe d’un océan de noirceur avec une efficacité redoutable. A elle seule, elle évite de sombrer dans le marasme, ressemblant à s’y méprendre à une bouée de sauvetage lancée à la mer après le naufrage.

Tout y passe, de la tristesse à l’espoir. Cold, qui n’a de froid que le nom, est extrait de l’EP qui devrait voir le jour au printemps. Il nous met l’eau à la bouche et les sens en ébullition, et nous espérons que l’EP ne viendra pas contredire la chose.

MEY

La musique de Mey nous bouleverse toujours. Help, son nouveau single, ne déroge pas à la règle. Mélange subtil de force et de fragilité, il nous impacte sans détour. Sans doute parce que son traitement sonore se situe entre le rock et l’électro, avec des crépitements, comme des arcs électriques, qui viennent nous électriser au moment où la tension se doit de monter. Le côté viscéral et organique du titre irradie, remonte le long de notre colonne vertébrale comme pour mieux nous maintenir debout.

Help, demander à l’aide, quand tout fout le camp, quand la douleur devient trop forte, n’est en rien une preuve de faiblesse. Il faut de la force pour demander ce coup de pouce qui nous permet de ne pas finir rétamer sous les coups, quels qu’ils soient. Si le propos de Mey, nous le savons puisque nous la suivons de loin depuis un moment, est hautement tourné vers la femme (sans être pour autant féministe, simplement elle évoque leurs tourments et la sexualisation à outrance de leur corps), le message est cependant universel.

Chacun peut y trouver le sens qu’il désire. Et c’est justement ça qui est important dans la musique car, même si vous ne comprenez pas l’anglais, vous pouvez saisir l’essence et la transposer à votre propre histoire. C’est donc rudement bien joué, pensé. Et c’est, forcément, indispensable.

MICHAEL LOVE MICHAEL

Lemon est un titre complètement fou, complètement barré, mais aussi gravement addictif. Certes, on peut y trouver à redire, sur le chant vocoder, sur la structure chancelante, voire expérimentale par moments, mais le plaisir « pop » est lui instantané. Car le véritable tour de passe-passe réside bien dans cet art de l’amalgame qui délivre un propos qui paraît peut-être fouillis mais qui ne l’est pas. La ligne directrice, même azimutée, est droite, ne prend pas de détour, et s’avère assez jouissive dès que l’on prend la peine d’ouvrir un peu les oreilles. Bref, ça fonctionne parfaitement, et c’est un plaisir pas du tout coupable que ce morceau plein de folie !

THE VERGE

Derrière ce patronyme plus motherfucker tu meurs se cache un combo français qui nous pond, mine de rien, un rock électro bien velu, plein de groove, de sève, d’esprit, de puissance. Keep the head up fonctionne à merveille, porte très bien son nom car ici, aucun complexe, le combo joue crânement sa chance et remporte le gros lot du groupe rock qu’on n’attendait pas et qui pourrait tout rafler.

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