Sélection musicale 22-1 (Alt-J, Dead south etc…)

Première « playlist » de l’année.

On vous dévoile nos petits coups de coeur de la rentrée, avec des clips tout juste sortis, ou sortis avant nos congés et sur lesquels nous revenons. Parmi eux, Alt-J, Imparfait, Dead chic, Emilie Kosmic, An ocean of embers et The dead south. c’est parti pour la sélection musicale 22-1 !

sélection musicale 22-1 Alt-J The dead southALT-J

C’est l’un des groupes les plus excitants dans l’univers pop des années 2010. Alt-J revient avec son prochain album The dream qui sortira le 11 février. En attendant, les anglais nous régalent avec Hard drive gold. Toujours innovant, toujours intelligent, sans négliger le côté entertainement, Alt-J en impose, avec décontraction et panache.

Le clip ne manque pas de nous surprendre également et s’accorde plutôt très bien avec le côté très sautillant de la musique. Pourtant, le côté subversif du groupe est bien présent, notamment à travers ce refrain incitant « à ne pas s’en faire de faire de l’argent ». Derrière, le trio critique ceux qui misent tout sur le profit rapide et facile, notamment au travers des crypto-monnaies. Le refrain, »Don’t be afraid to make money, boy« , qui gagne en puissance ressemble finalement plus à une mise en garde qu’à une célébration (symbolisé ici par l’apparition des hélicoptères et cette explosion finale). Pour le reste, la ligne de chant et le groove obsédant du titre font le reste.

IMPARFAIT

Furieusement secoué du bulbe, ce titre d’Imparfait nous donne la sensation d’être justement parfait. À l’américaine, en français dans le texte, joue des codes comme certains tricotent et détricotent les genres. Comptine, chanson française, avant que ne surviennent les éclairs de rage névrotiques, le morceau joue les troubles fêtes dans ces bons vieux repas de famille où tout caractère lisse se trouve subitement relayé aux oubliettes. Texte vindicatif, énergie proche du hardcore, Imparfait bouscule les a priori et nous fait un bien salutaire. Faut-il en dire davantage ?

Imparfait est un quatuor formé en 2015, déjà responsable d’un EP (Mécanique des foules, 2017), puis d’un deuxième (Erreur 404, 2019). S’ensuivent une tournée, une pandémie… Cette dernière a le mérite d’avoir forcé le groupe à s’atteler à la composition de leur premier album. Telema, à paraître en mai. En attendant, vous pourrez retrouver le groupe en première partie sur la tournée de Nova Twins.

DEAD CHIC // Single “Too Far Gone

Dead Chic ! Voici un duo qui ne devrait pas vous laisser de marbre. Dead Chic! Oui! Retenez bien ce nom. Derrière ce projet se cachent deux artistes singuliers. D’un côté, nous avons Damien Felix, multi-instrumentiste et moitié du duo bluesy Catfish Made In Jura, qui ne saurait nous rappeler des groupes tels que The White Stripes, The Black Keys ou The Kills. Une musique frontale et directe! Le jurassien s’affaire aussi, non plus en duo mais en quintette, avec le groupe Bigger. Puis d’un autre côté, nous retrouvons Andy Balcon, guitariste chanteur et compositeur autodidacte, hobo du blues, il parcourt le monde avec sa guitare en bandoulière. Et c’est en Nouvelle-Zélande, que Andrew rencontre Dave Crowe, alors beatboxer et artiste de rue. De cette rencontre est né Heymoonshaker. Voilà pour les présentations respectives de nos deux protagonistes de Dead Chic.

Nous sommes ravis de vous présenter le premier single du duo sorti le 7 janvier dernier et qui s’intitule Too Far Gone. Le clip est réalisé par Craig Bingham, cofondateur de la maison de production britannique, Dadbod films. Too Far gone démarre d’une humeur noire, avec une guitare qui suinte la mélancolie, à l’image du clip en noir et blanc. Les images défilent à l’horizontal comme si nous nous trouvions dans ce break qui nous appelle pour un road trip. La voix soul à souhait nous prend aux tripes, nous arrache de notre torpeur.

Nous regardons ce ciel si bas et rempli de nostalgie. La guitare semble parfois gémir et se lamenter. Il est question de douleur, de peine, d’âmes inconsolables. Too Far Gone nous entraîne dans un moment de confusion, dans lequel nous apprécions nous sentir mal. Qui n’a jamais connu cet instant, où nous nous sentons heureux dans notre peine car nous savons que ça ne durera pas, et qu’il est primordial de passer par cette étape pour sortir plus grand et plus fort. Alors Dead Chic ! Oui! Retenez bien ce nom! Nous attendons la suite avec impatience.

LGH

EMILIE KOSMIC

il est des artistes qui savent se remettre en question et oser tout ce qui leur passe dans la tête. Emilie Kosmic en fait partie. Après avoir dévoilé (et décollé avec) Apollo, elle revient avec J’ai dormi. Du premier, elle garde intacte une poésie lunaire, aux images tout sauf nébuleuses, à la vérité univers-elle. Mais le ton change. Là où le premier était presque punk dans l’âme, J’ai dormi lui lorgne un psychédélisme aérien, léger comme un nuage, évoquant l’amour de façon subtile, magique, un peu hors de toute limite terrestre.

Le chant, parfois susurré développe une douceur incroyable. Le texte, finement travaillé, dégage l’imaginaire de toute entrave, nous permet de nous plonger en nous-mêmes afin d’y puiser nos propres souvenirs passés, présents, et d’imaginer ceux à venir. Et puis le rêve. L’onirisme est ici présent également, comme une réalité à vivre les yeux ouverts (« j’ai dormi, pour ne plus rêver »). Tout ici est délicat, élégant, et donne forcément envie, encore un peu plus, de vivre en harmonie avec soi-même (et avec l’autre, amoureux ou amoureuse, s’il existe ou qu’il soit à inventer). Il nous tarde de découvrir la suite du travail de cette artiste décidément peu commune, mais à l’imaginaire étoilé.

AN OCEAN OF EMBERS

Shoegaze comme il se doit de l’être (romantique, ténébreux, peut être un peu tortueux), Flashes of your first kiss nous séduit, comme ça, d’un clin d’oeil. L’intensité qui règne dans ce titre repose en partie sur un chant minimaliste qui nous met particulièrement les poils. Il y a de la douceur, de la force, de la vie, de la tendresse, et des guitares qui feulent. Que demander de plus ?
Le duo nantais/lyonnais nous fait découvrir la voix d’Elsa Muller, dont An ocean of embers est la première expérience de groupe. Jimmy Arfosea est lui en revanche un habitué des groupes puisqu’il a oeuvré un temps avec Les autres, déjà orienté shoegaze, et qu’il a, avant de rejoindre Elsa, sortis deux albums avec Extreme shoegaze. On attend donc d’en découvrir un peu plus sur ce duo prometteur !

THE DEAD SOUTH

Il s’agit d’une reprise, certes, mais elle a du chien, et surtout, le clip, en plan séquence, nous ravit (on adore les plans séquence). You are my sunshine, de The dead south nous fait un gros effet, parce que les voix s’harmonisent bien comme il faut, parce que leur musique possède quelque chose de vrai, de pure, de sacré. Ils ont, depuis ce clip, sorti un autre single, People are strange (reprise de The Doors), puis un troisième, très récent, Will the circle be broken. Le groupe s’apprête à sortir deux EP prochainement. On va suivre cela de très près.

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