PLAYLIST 8 : énergie(s) à revendre ? De Dye crap à MD One.

Nouvelle sélection de titres.

Comme chaque vendredi, voici notre sélection musicale. Dans cette playlist 8, l’accent est mis sur l’énergie. Qu’elle soit intimiste ou plus extravertie, qu’elle vienne du corps ou des instruments (ou des deux), elle irradie de chaque titre présent. Avec de belles découvertes, très belles découvertes puisque provenant d’horizons n’étant pas forcément les nôtres à l’origine. Bref, on adore être surpris , et c’est une nouvelle fois le cas cette semaine !

Dye crap playlist 8

crédit photo : Jean-Paul Groove

DYE CRAP

Morceau régressif absolument jouissif pour débuter cette playlist 8. My shits de Dye Crap fait du bien par où il passe. En deux minutes et quelques poussières de burger, il nous plonge dans les intrépides 90’s en rendant un hommage à peine masqué aux émissions débiles de l’époque, Jackass en tête, et au punk rock qui peuplait les ondes MTVesque. Bref, c’est à la fois léger et sérieux (car comment réussir un morceau comme ça, à la fois catchy et efficace qui ne sombre jamais dans le foutage de gueule si l’on n’est pas sérieux?), My shits s’avère une petite bulle d’oxygène dans un monde bien terne. Alors ne boudons pas notre plaisir, et savourons !

LOHARANO

Metal malgache. Deux mots qui, accolés l’un à l’autre, éveillent la curiosité. Et celle-ci se trouve rassasié à l’écoute du single Fototra. Ce morceau, s’il possède une attaque très lourde et saturée, n’est pas du metal au sens où nous l’entendons. Pourquoi ? Parce qu’il est gorgé d’une culture séculaire, forte, omniprésente, qui se ressent dans la voix et dans les choeurs (et dans les cœurs aussi). La rugosité de la guitare, la batterie, lourde et tribale, s’accouple à un chant puissant mais qui nous évoque des forêts profondes, une jungle infranchissable et pleine de potentiels dangers.

Pourtant, en mélangeant tradition et musique du diable, le trio Loharano marque des points et nous évoque le Roots bloody roots de Sepultura. Y a pire comme allusion, notamment dans le metal qui n’oublie pas d’où il vient. Surprenant et puissant !

DANIEL JEA

Paroles scandées, presque crier, sans emphase, constat froid amer, désabusé, énumération exsangue sur un état. Puis libération sur le refrain. On aime cette construction de morceau qui quelque part nous oppresse avant de nous libérer, d’un coup, faisant que nous comprenons parfaitement ou Daniel Jea veut nous conduire.

À l’instar des paroles de Tout est mieux, la musique se veut étrangement ramassée sur elle-même. Pas terne, juste pas clinquante, pas très brillante. Mais comme pour le texte, elle prend une dimension salvatrice arrivée le refrain. Cri d’urgence, cri d’amour, tout est mieux trouve parfaitement sa place dans le monde d’aujourd’hui, entre frustration et joie (dans le cercle parfois pas très rond des amoureux). Et au fait, vous savez, Tout est mieux avec vous !

TEAZ

Piano aux notes basses, tessitures électroniques légèrement granuleuses, voix chaude, dont on imagine la puissance, le coffre, Teaz nous embarque avec No face dans un univers entre pop et électro (et un peu world music par ce jeu de percussions). Nous aimons le sentiment de puissance se dégageant du titre, un sentiment qui nous fait gonfler fort la cage thoracique, comme une bouffée d’air pur dans un univers pollué par les masques, une parenthèse dans un monde que nous souhaitons revenir le plus vite possible (mais amélioré, tout de même). Seul défaut : ce titre est bien trop court ! On attend donc la suite avec une grande impatience ! No face est le premier clip tiré de VIATOREM , premier EP de l’artiste que nous attendons de pied ferme !

SLOMO

Avec Fit right, extrait du premier album de Slomo, le trio nous embarque sur une fausse piste flirtant avec la cod wave pour s’acoquiner, sur le pont musical, avec un rock plus dur. La voix, claire, reposant sur un arpège limpide et une rythmique entrainante, nous propose un univers presque aérien, légèrement froid, mais pourtant onirique. Nous nous laissons bercer avant qu’un premier passage instrumental nous ramène à la réalité, un peu crue, d’un rock rugueux et, presque, dissonant. Le procédé est répété un peu plus loin, un peu plus longtemps, et déroute nous attentes. Et comme on aime ça, être surpris, bousculé, nous ne pouvions passer à côté.

Le premier album du groupe, L-Dopa sort aujourd’hui

LOIZEAU

On retrouve, sur cette playlist 8, Loizeau, sur un nouveau titre, Duel part 4. Décidément, on aime où nous conduit cet artiste à chaque nouveau titre. Même si ici nous trouvons quelques sonorités un peu cheaps, sur les cuivres surtout, on ne résiste pas à partager ce titre à l’ambiance à la fois cinématographique et nous rappelant le hard rock des années 90. Le solo de guitare est simplement jouissif, et la fin du titre, ou plus exactement la deuxième moitié du titre, est pour nous plutôt très enthousiasmante. Bref, on valide !

SLICED HEARTS

Voilà tout à fait le genre de morceau qui nous met en joie. Parce qu’il est respectueux de ce qui s’est fait avant (on pense Neil Young, on pense Bruce Springsteen, Tom Petty et quelques autres aussi), tout en étant totalement en prise avec l’époque qui est la notre. L’alt-country/folk de Sliced Hearts, sur Even when I’m loosing nous offre une véritable bouffée d’air frais, d’un air frais des grands espaces, vierge de toute pollution.

Si les inspirations sont évidentes, nous trouvons, dans la réalisation de ce titre, une touche personnelle certes discrète mais bien présente, résidant notamment dans l’impulsion de la voix, dans le choix des sonorités qui brassent large tout en restant confinées d’une très grande classe, indémodable.

JONAH

Fallin’ est une petite merveille de douceur, de pudeur, mais aussi de ce sentiment d’exaltation qui rend heureux. Base folk, développement épique, une atmosphère détendue mais présente, tous les ingrédients pour faire un beau titre sont réunis sur ce titre au clip hyper soigné, dégageant aussi un esprit de douceur, de tendresse. Et de vie, par-dessus tout. La chute de l’histoire ? Il n’y en a pas. C’est beau, simplement.

MD ONE

Bomb A est un morceau efficace. À 100%. Que dire de plus ? Bien produit, bien fait, il dégage une belle énergie rock, rehaussé d’une touche electro. On pense un peu, en écoutant plylist 8, à No money kids qui fonctionne également en duo, également rock électro. Ici, la touche est un peu moins blues, un peu plus pop, et ça va bien au teint de ce groupe qui fait mouche sur ce morceau ! Quoi de mieux pour refermer cette playlist 8 ? Ben rien, c’est eux qui ont le mot de la fin.

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