Playlist 4, de Denys & the roses à Lewis Evans / inspirations

Nouvelle sélection musicale du 22/01/21.

Découvrez cette 4é playlist de l’année. Eh oui, déjà 4, et ce n’est pas fini quand nous voyons la diversité qui se propose à nous. Cette playlist 4 en est un parfait exemple, nous démontrant que la musique, bien que reposant sur 7 notes ne finira jamais de nous donner des frissons, du plaisir. La preuve en est avec des groupes à l’inventivité sans cesse renouvelée, ayant su absorber des références pour en créer de nouvelles. Vous risquez fort d’être surpris !

denys and the roses playlist 4Denys & the roses

Un morceau qui nous évoque un peu le glam rock, ou du moins certaines de ses sonorités. Start with a song ose le progressif dans cette composition qui ne va absolument pas où elle promettait d’aller, finissant quasiment au niveau du disco. Porté par une chanteuse au chant hyper expressif, sans pour autant dégouliner de prétention, le morceau est une véritable machine à danser, qui disperse tout autour de lui une certaine bonne humeur.

L’intro pourrait nous laisser présager une pop un peu bateau, mais dès l’apparition des guitares, que nous n’avions pas vues arriver, nous nous laissons happer par Start with a songs. Les notes de piano confirment la chose, évoquant celle du Berlin de Lou Reed, avant qu’une basse puissante et ronde nous attire vers un côté un peu plus funky. En fil rouge, la voix nous guide, balise les contours et nous évite les dérapages incontrôlés. Et puis cette fin que nous n’avions pas entraperçue, même si nous aimerions vous dire que tout cela était téléphoné. Mais le contraire est la vérité, ce titre fait un indicible plaisir, sans prétention, mais toujours juste et inspiré. De quoi nous mettre en joie pour un moment !

FIELD MUSIC

Bourdon de synthé en fond sonore, voix douce, sucrée, caramélisée, évoquant celle d’un Brian Wilson tout jeune, Field music nous offre son nouveau titre, pop psychédélique aux effets passés à la moulinette des studios. En effet, des bandes sont ici inversées, donnant une impression toujours étrange de comète survolant un univers qui ne devrait en être parcouru par aucune. L’effet est superbement mis en valeur, nous déroute et nous charme dans une composition tout en retenue, mais qui laisse entrevoir un potentiel de folie.

Orion from the street est tiré du prochain album du groupe qui sortira logiquement au printemps prochain. Le duo composé de Peter et David Brewis fera suite au précédent opus du groupe, album concept qui traitait de la Première Guerre mondiale.

INSTITUT

Le morceau débute par ce qui aurait pu ressembler à de la mauvaise chanson française, tendance variété au rabais, pour finir en morceau au spleen profondément marqué, qui décrit le combat d’un couple pour survivre « au point où il en est ». Gorgé de teintes mineures, dispensées par un clavier lancinant qui prend aux tripes, la mélancolie sourde d’Un instant de plénitude nous bouleverse. Pas de gros effet, une certaine retenue dans le chant, une musicalité presque platement linéaire nous conduisent à une empathie inattendue. Sans doute parce que nous avons vécu à un moment ou à un autre de notre existence pareil sentiment face à l’échec d’une relation importante.

Le troisième album d‘Institut, L’effet waouh des zones côtières , sortira en mars prochain. S’il est à l’image de ce morceau, plein de sincérité, exprimée simplement, alors nous signons tout de suite pour une chronique. On vous reparle très bientôt du groupe, soyez sans crainte.

The Besnard Lakes.

Dire que nous aimons ce groupe est un doux euphémisme. Avec ce nouveau titre, Our Heads, Our Hearts on Fire Again, annonçant la sortie imminente de leur nouvel album (Are The Last Of The Great Thunderstorm Warnings qui sortira le 29/01 chez Full time hobby), c’est un sentiment de puissance positive qui nous assaille. Nous sentons un vent de fraicheur souffler sur ce combo ben installé dans le paysage musical mondial. Ce vent de fraîcheur provient surtout d’un renouveau artistique, ou plutôt d’un retour aux sources, puisque The besnard lakes a décidé après une période de léger flottement de se réapproprier ses fondamentaux (des morceaux longs, non calibrés pour la radio).

Le prochain opus nous met donc l’eau à la bouche, comme ce nouveau titre qui déploie une énergie folle, pleine d’optimisme, ce qui, par les temps qui courent, n’est absolument pas anecdotique.

INUI

C’est un peu une surprise que ce Murmuration. Une grosse surprise même. Le groupe toulousain Inui définit sa musique comme de la transe vocale et nous ne pouvons lui donner tort. Le travail sur la voix, sur la façon dont elle est mixée donne effectivement l’impression de transe, de fièvre artistique. Le chant y est particulier, donne l’impression d’un assemblage d’onomatopées sans sens particulier (ce n’est qu’une impression) mais dégageant une chaleur particulière. Sur Murmuration, le travail de percussions est primordiale, conduisant lui aussi vers une transe organique. Des apports jazzy sur le premier pont donnent là aussi une couleur inédite au morceau.

A vrai dire, nous sommes saisis par la créativité du groupe qui nous fait penser par certains aspects à la musique d’Ultraista. Nous allons nous pencher sérieusement sur le travail de ce groupe d’ores et déjà soutenu par a ville de Toulouse qui n’en finit pas de nous surprendre par la force de sa proposition artistique.

Lewis.

Son album sort en mars, mais c’est déjà une révélation. La musique de Lewis est de celle qui réveille nos sens tel un feu d’artifice fou. Derrière des apparences sages, sa musique s’avère surprenante par bien des aspects. Inside the day, premier single extrait de son album le démontre par son refrain à la rythmique heurtée, portant une musicalité inspirée des seventies. Nous aimons particulièrement le traitement sur la voix, les sonorités de clavier, nous évoquant un peu des Floyds, un peu des The Besnard lakes, un peu folk, un peu rock psyché. Nous vous en dirons très vite plus sur l’album de l’artiste marseillais.

Lewis Evans

Attention ! Un Lewis peut en cacher un autre ! Dans un style qui fait mouche également, découvrez Rock in the sea de Lewis Evans, ex The Lanskies, qui propose un morceau pop de grande classe, aux choeurs soignés et à l’univers feutré, teinté d’americana. Nous reviendrons la semaine prochaine sur son EP (Le rayon vert, qui paraît aujourd’hui, en même temps que son nouveau clip) sur lequel Herman Dune a collaboré.

Bonus. Denys and the roses (bis, live session)

Piano/voix, jazzy… Rien de plus à dire. Si ce n’est que cela referme cette playlist 4 de la plus belle des façons.

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