[ PLAYLIST ] Liberté créative et foi en son art

Nouvelle sélection hebdomadaire avec The Besnard lake, Hemaihin et autres pépites.

Il est un point commun que nous retrouvons dans tous les morceaux et chez tous les artistes présents sur cette nouvelle playlist : celle de la liberté créative. Elle consiste à reprendre le flambeau, à transmettre une flamme vacillante mais qui refuse de s’éteindre et qui génère toujours chez nous des sentiments forts et des émotions vibrantes. Retrouvez donc The besnard lake, Palo Alto, Limite, Hemaihin, SomElse, Chapi chapo et les jouets électroniques, et en bonus, The Belmondos.

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THE BESNARD LAKE, Raindrops

Jusqu’au moment d’entamer la rédaction de cette nouvelle sélection musicale, nous nous demandions qui aurait le privilège d’ouvrir le bal de nouveautés hebdomadaires de Litzic. Et puis hier, arrive comme « par hasard » le nouveau titre de The Besnard Lake, Raindrops. Et l’évidence nous frappe. Ce morceau annonce certes le nouvel album du combo canadien, qui nous avait passablement déçus avec son précédent opus (même si déçu reste un mot fort pour décrire un effort de ce groupe).

Mais voilà que ce premier extrait de The Besnard Lakes Are The Last Of The Great Thunderstorm Warnings, qui paraîtra en janvier chez Full time hobby, marque le renouveau du groupe. D’ailleurs, il en est question dans les thématiques de l’album que nous résumerions en 4 mots : mort, vie, conscience, lumière. Nous pourrions presque y ajouter deux : liberté retrouvée. Car effectivement, le groupe a décidé de se séparer de son label historique et de retourner vers ce qui lui tient à coeur, les longues plages psychédéliques. Résultat : 9 morceaux pour un album s’étirant à 72 minutes. Complètement anachronique, voire commercialement suicidaire, le groupe s’en fiche. Il fait la musique qu’il aime, et il a encore des choses à dire. Envoûtant !

PALO ALTO feat. THIERRY ZABOITZEFF , Rhizome

Liberté aussi chez Palo Alto. Et psychédélisme aussi. Mais différent, orienté vers une électro transcendentale qui s’inscrit directement dans nos gènes, dans notre sang. Répétitif, obsédant, porté par une électricité en forme de cri de révolte interne, le titre sonne une sonnette d’alarme, intime, et invite à retourner à l’état sauvage. Ou plus exactement à redécouvrir les instincts profonds qui sont les nôtres, à ce qui fait le sel de notre humanité et de notre différence.

Musique sans âge, tribale, remontant à l’enfance des hommes, la musique de Rhizome nous plonge dans un état second, abolit tout ce qui nous entoure pour que nous parvenions à nous concentrer sur notre souffle, sur notre circulation sanguine et sur les idées qui sont les nôtres. Le fascinant voyage commence, nous ramène en des temps immémoriaux où tout paraissait possible.
Rhizome est extrait du dixième album de Palo Alto, Difference and repetition qui sortira le 30/10.

LIMITE, Simmering water

Liberté créative, encore et toujours. Avec Simmering water, Limite nous rapproche de Radiohead, et nous déroute par une augmentation imprévue de son pouls. Tout en restant dans cette veine pop rock à l’émotion profonde et atmosphérique. Presque arythmique, presque bancale. Bien trop courte. Mais paradoxalement à la durée parfaite pour nous laisser en fin de compte essoufflés, en demande de plus.

Arpège léger, batterie aérienne, basse organique, le titre propose un tableau mouvant, un paysage a explorer, sans début ni fin, qui nous fait aussi penser, par la voix, à un groupe comme I am kloot. Et nous ne pouvons dire qu’une seule chose : l’empreinte que laisse Limite n’est pas prête de s’effacer tant il se joue des perceptions et des stéréotypes. Encore !

HEMAIHIN, C’était toi

C’est la deuxième fois que nous parlons d’Hemaihin. Avec C’était toi, le groupe nous donne une nouvelle fois l’impression de nous être familier. Il faut dire que le côté chanson francophone (le groupe est canadien) sonne à nos oreilles comme une évidence. Néanmoins, le texte possède un petit truc qui le démarque ostensiblement de la masse de titres insipides, avec un côté américain, forcément, qui transpire des instrumentations.

Mais également parce que Hemaihin chante l’amour d’une façon détournée, avec pudeur, mais force. L’aspect pop de la composition ne fait aucun doute, même si le peu d’électricité présente délivre une essence rock certaine. Mais surtout, nous sentons également une liberté, celle qui permet de sauter d’un style à l’autre, avec grâce et efficacité.

SOMELSE, Final taste

Ici aussi, liberté. Pas forcément musicalement, puisque le morceau nous évoque ce qui se fait de mieux dans la catégorie folk pop. Pourtant, ce que dégage Final taste s’apparente à une déambulation en pleine nature, avec un côté émerveillement de la beauté environnante qui transparaît à chaque enchaînement d’accord.

La liberté ressort aussi et surtout dans le fait que Le titre emporte par son côté épique, mêlé à une certaine retenue pudique. Nous trouvons que la progression de Final taste donne envie de nous lever et de réaffronter la vie, l’extérieur,comme si… comme si la covid finalement n’était pas passée par là. Ou comme si quelqu’un, terrassé par un accident, se remettait debout pour la première fois. C’est donc un titre dégageant une certaine puissance, très bien mis en lumière par un clip en plan-séquence, efficace et classe. On valide donc à 100 %.

CHAPI CHAPO feat. G.W.SOK, No no no no no.

Nous terminons cette sélection « libérée » avec ce petit morceau électro, tiré de l’album Collector de Chapi Chapo et les jouets élecroniques. Petite pépite tant visuelle ( le clip est réalisé par Mathieu Hubert et est très « pop ») que musicale. Le finistérien Chapi Chapo (Patrice Elegoet de son vrai nom) est un fétichiste des instruments jouets et a axé sa recherche, cette fois-ci, autour des jouets électroniques. Il les a collecté un peu partout où il a pu, ce qui donne son titre à l’album, Collector, puisque certains de ces jouets le sont.

Par collage, avec des featuring de haute volée (dont, dans le cas présent, G.W.Sok que nous retrouvons aussi sur les albums de Oiseaux Tempête), pour un résultat festif, coloré, à même de combler les grands enfants que nous sommes toujours au fond de nous.

BONUS ! THE BELMONDOS, What for.

Nouveau clip de The Belmondos (le précédent, By your side, est toujours visible sur nos pages) What for, annonce la sortie de Memory Lane (le 20/11 chez Le pop club records). On aime cette pop « so british », mais avec ce petit truc indéfinissable qui lui donne un charme tout particulier, raffiné, bref, très Parisien. On attend la sortie de l’album avec la plus vive impatience !

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