17-23, de Francis Alban Blake à The Lovelines

Francis Alban Blake, Me and my name

Coup de cœur absolu pour cette folk song intemporelle et indémodable nous rappelant fortement tous les grands songwriters d’exception. Avec cette production boisée, relativement minimaliste, Francis Alban Blake nous entraine dans son univers avec douceur, tendresse, mais aussi avec une énergie discrète. Le résultat est sans appel : nous voyageons instantanément avec lui, au cœur de son intimité, sans être voyeur malsain de sa psyché. L’ensemble s’avère parfaitement dosé entre émotion et un onirisme léger contagieux. Simplement superbe et déjà la marque d’un grand.

BBCC, Sitcom

Groupe totalement inclassable, BBCC sévit une nouvelle fois avec Sitcom et sa pop barrée, expérimentale, fun, folle. Et là, on ne parle même pas du clip. Ni de l’album, qui est pur fourmillement d’idées toutes plus loufoques les unes que les autres mais qui demandent un long temps d’ingestion/digestion. Après leur remarquable Altered states of consciousness, déjà chroniqué sur litzic , nul doute que Michael (c’est le nom du nouvel album) trouve aussi une place dans nos petits papiers. En attendant, ne boudez pas votre plaisir avec ce Sitcom sans rire pré-enregistrés.

NOT IN YOUR CIRCLE, Disappear

Ne vous laissez pas berner par l’entame de Disappear. Celle-ci, relativement classic pop, fait très rapidement apparaître quelques bizarreries aquatiques qui propulsent la chanson pas très loin du rock américain indépendant, tendance presque slaker. Pourtant, jamais Not in your circle ne perd le fil et reste droit dans ses bottes, dévoilant ainsi toute la magie de son univers, porté par une voix singulière mais envoutante, se rapprochant parfois de l’idée qu’on se fait de celles des sirènes. Pour nous, ce titre laisse présager d’un talent de compositeur indéniable, à découvrir de toute urgence, surtout si vous aimez la musique de Radiohead dont on ne peut s’empêcher de voir flotter l’esprit.

Andy Warrior, Groove

Le titre de cette chanson pourrait gentiment nous tromper. En effet, Groove évoque plus, pour nous, une musique funky, dansante, légère. Or, c’est presque du côté du post punk que nous promène Andy Warrior. Certes, la ligne de basse de l’italien est démoniaque, faisant remonter le long de notre colonne vertébrale l’envie de trémousser notre bassin. Mais les éclairs de guitares, le chant/scansion rapproche plus vers une certaine qualité de noir. Qu’importe, le résultat est diablement efficace et tourne en boucle dans nos caboches en mal de sensualité. Et nous prouve encore que la basse est véritablement indispensable à tout groupe de rock ce respectant.

THE LOVELINES, 1-800-Loveline

Petit crush pour ce titre très simple, mais qui fait du bien. Petite ritournelle obsédante, posée là comme un papillon sur sa fleur, il déroule son spleen ensoleillé sur fond de monologue sur un répondeur téléphonique (du moins on le sent comme ça). La narratrice se raconte, cela nous transporte dans un univers doux, tendre, un peu triste, mais tout cela n’en dégage pas moins un certain optimisme. En tout cas, nous, ça nous fait de bien. Pas à vous ?

Patrick Béguinel

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