[PLAYLIST] Sélection vidéo avec Antoine Corriveau, Sin Ross, Cipierre…
Nous vous dévoilons la playlist du lundi 06 juillet avec Antoine Corriveau, Sin Ross, One Rusty Band et bien d’autres !
Nouvelle sélection et nouvelle playlist en ce lundi 06 juillet. Comme c’est le début des vacances pour certains, nous l’augmentons quelque peu. Nous allons donc vous parler aujourd’hui d’Antoine Corriveau (qui est un véritable coup de cœur), de Sin Ross (que nous suivons régulièrement et qui est également un coup de cœur), One Rusty Band, Tenuta Mocajé, Kolman Skupp, Plant & animals, Darkstar et Cipierre. Vous êtes prêts ? Alors, c’est parti !
ANTOINE CORRIVEAU.
C’est la deuxième fois (et a priori pas la dernière) que nous parlons d’Antoine Corriveau dans une de nos playlists. Cette fois-ci, il est placé tout devant, avec le morceau Albany. Nous avons un gros coup de cœur pour ce musicien. Pourquoi ? Un univers relativement atypique, qui nous fait un peu penser, sur Albany, à Arno, avec cette voix un peu traînante, grave, et cet accent pas dissimulé. Musicalement, nous sommes dans un entre-deux entre chanson et rock. Le côté chanson provient évidemment des textes mis ici en avant avec une légère, très légère, pointe d’humour. Celle-ci ne gâche pas le plaisir de l’histoire dévoilée par Antoine Corriveau (une histoire un peu étrange, à l’ambiance Lynchienne quasiment).
Le côté rock vient lui de sonorités presque indus, d’une belle incursion pleine de noirceur grâce à des sonorités étrangement étouffées, une batterie presque post-punk, voire transe. Les arrangements sont inattendus, originaux, surprenants, nous mettent les sens en ébullition tout en nous procurant un vrai plaisir. La découverte est belle, elle confirme celle de son précédent single (Quelqu’un), bref, nous attendons avec une grande impatience la sortie de son album, Pissenlit, qui sort le 9 octobre prochain chez Secret city records.
SIN ROSS.
Retour de nos amis Sin Ross. Ils nous avaient habitué à sortir une vidéo régulière (les revoir par ici et par là), s’incluant dans un cycle de 5 titres au total, et nous nous attendions à ce que celle-ci soit dans cette lignée. Mais il en est tout autrement car The Whole Circle est en fait un ancien morceau mais, bonus ! car le clip est tout récent et a été tourné durant le confinement dans le parc du Thabor à Rennes. Une nouvelle fois, la musique de Sin Ross laisse le choix à nos émotions quant à la route à emprunter.
Les quelques arpèges sur lesquels reposent The whole circle développent une légère mélancolie, renforcée par la voix de Maewenn. Renforcée mais aussi déviée, car son souffle porte un léger parfum d’espoir, comme celui qui survient après avoir surmonté une épreuve et qui nous dit que puisque nous avons surmonté celle-ci, les autres devraient n’être qu’une formalité. Le titre, très pop, est une lente déambulation mélodique, un songe éveillé, dont l’aspect onirique est renforcé par ces arbres aux feuilles rouges. En tout cas, on se laisse porter par ce titre à la mélancolie évanescente.
TENUTA MOCAJÉ
Avec 2.39, Tenuta Mocajé semble réveiller Air. À moins qu’il ne rejoigne le duo Versaillais dans les entrailles de la nuit. Enfin, dans les entrailles… Nous disons cela pour le style, parce que la musique de Tenuta Mocajé , n’est absolument pas sanglante, ni même sombre. Elle est au contraire lumineuse, sublimement portée par des arrangements aériens, par un art de la chanson pop qui fait mouche, instantanément. Il faut dire que Jé, après avoir pas mal oeuvré dans l’ombre, se montre maintenant au grand jour.
Nous aimons particulièrement l’aspect symphonique se dégageant de 2.39, tout comme nous aimons cette répétition du thème, qui se développe petit à petit, portant en lui un espoir, une sorte de force totalement positive. Comme l’explique Jé dans sa biographie, « Tenuta Mocajé pour ceux qui se poseraient la question c’est un lieu imaginaire à l’accès incertain, proche et loin à la fois dans lequel chacun viendrait écrire sa propre histoire… ». Nous croyons que cela résume à merveille le propos de cet artiste dont nous suivrons la carrière avec la plus grande attention.
PLANS & ANIMALS
Au début, nous imaginons que nous tombons dans l’univers de la musique électro,. Les claviers y font fortement penser. Mais très rapidement, une vraie batterie, et une grosse basse bien groovy, obsédante, apparaissent. Et là, boum, comme une révélation, à mi-chemin d’Arcade Fire, Ezra Furman (quand la voix est légèrement étouffée à mi-titre) et LCD Soundsystem. Il y a pire comme références, non ? Carrément ! Le morceau de Plants & Animals est absolument imparable, dansant, riche instrumentalement parlant (même si répétitif). C’est un morceau qui porte en lui une bonne humeur contagieuse, une envie de célébrer la vie en quelque sorte.
Nous définirions House of fire comme de l’électro disco pop, avec un petit quelque chose de punk. La montée émotionnelle atteint son point culminant en fin de morceau, nous donnant une seule envie, remettre le titre au début et d’en reprendre une dose. Addictif ? Certainement !
KOLMAN SKUPP
Avec The road, Kolman Skupp nous embarque dans son univers électro-pop-rock. Au tout début du morceau, nous devons l’avouer, nous sommes assez dubitatifs. Quoi? Encore un groupe fourre-tout qui, sous prétexte d’électro, offre une musique 100% BPM au détriment du fond ? Mais très vite, nous révisons notre jugement, nous laissons envahir par les rythmiques imparables de ce titre, par sa construction labyrinthique, et par une vraie richesse mélodique (voire harmonique par instants).
La production est irréprochable et les arrangements évitent la chute fatale dans le piège mainstream. Nous trouvons au contraire que The road dégage un parfum totalement inédit, faisant fi des règles établies tout en les ayant bien en vue dans le rétroviseur. Alors, ne boudons pas notre plaisir, laissons nous envahir par la fièvre disco de Kolman Skupp, et dansons à en perdre la raison !
CIPIERRE
Place à l’accalmie et à une folk intimiste, celle de Cipierre. Les vagues s’appuie sur une guitare folk et sur une voix, les deux d’une délicatesse au diapason d’une sensibilité exacerbée. Le texte, nostalgique, est autant une description du phénomène maritime que de ces émotions ressenties au fur et à mesure des expériences de la vie. Minimaliste dans la forme, le titre s’avère bien plus étoffé dans le fond. Chacun peut y lire un peu de sa propre existence, ou découvrir, ou comprendre, celle de son voisin, de son ami etc…
Avec une économie de moyens mais un solide sens mélodique (et d’une capacité à créer une ligne de chant immédiatement assimilable), Cipierre nous permet de marquer une pause dans le cycle de nos jours effrénés. C’est simple, c’est beau, ça nous parle, et ça n’a rien à envier aux champions folks nord-américains. Eh oui, Cipierre est parisien, et ça cloue le bec à ceux qui pensent (in)justement que les Parisiens manquent d’horizon ! Et toc !
ONE RUSTY BAND
Nous avions adoré leur album Voodoo Queen. C’est pourquoi nous vous publions aujourd’hui leur nouvelle vidéo, parue la semaine dernière. C’est toujours un plaisir de retrouver cet improbable duo composé d’un guitariste, chanteur, batteur (aux pieds) et d’une danseuse de claquettes (qui assume donc une partie des rythmiques). Nous retrouvons dans Devil Cave ce qui fait la particularité du groupe, à savoir un « heavy blues garage » des plus dynamiques.
Couplé ici à une imagerie de freaks, nous une nouvelle fois sous le charme de cette guitare au son inimitable, de cette énergie brute et de cette musicalité sans concessions. Alors, vous ferez bien un petit tour avec nous dans la cave du diable !
DARKSTAR
Avec Text, Darkstar apporte une dimension presque religieuse à une musique qui pourrait, a priori manquer d’âme. Avec cette programmation plus que binaire (et minimaliste), nous pourrions craindre en effet une sorte d’électro froide, désincarnée. Mais c’est sans compter la voix, et ses orgues élégiaques.
Ici, le spleen est ultra présent, mais possède ce je-ne-sais-quoi d’aérien. Sans doute car il évoque la perte d’un être cher, monté au ciel selon nos croyances. Le résultat, musicalement, nous prend au corps, nous émeut durablement, comme si cette perte particulière s’inscrivait dans celles du monde entier. Tout le monde a perdu un proche, tout le monde est donc à même de ressentir cet état bizarre qui nous habite à ce moment-là. Alors laissons-nous transporter par Text, pensons à ceux qui sont chers et qui nous manquent, et célébrons comme il se doit la vie, tout simplement.
On pense à Live at la clef de Somehow
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