[ VIDEO ] BLACK LILYS, Yaläkta, se reconnecter à l’essentiel.
Yaläkta, nouvelle vidéo du duo Lyonnais Black Lilys
La vidéo Yaläkta est sortie il y a un peu plus d’un mois, et nous étions passés au travers, trop occupé à essayer de reprendre pied dans un monde où les perspectives se focalisaient sur un virus tour à tour pas plus méchant qu’une simple grippette et dévastateur d’un monde fou qui courait après ses chimères. Avec ce titre, Black Lilys nous reconnecte au réel.
Aujourd’hui, nous tombons sur ce morceau. Et nous nous disons qu’il est bien dommage de ne pas avoir réagi lorsque la vidéo paraissait. Parce qu’elle est pleine de sens. Et parce que sa musique nous touche. Il s’agit de ce genre de pop folk à deux voix, douces mais pas lisses, qui véhicule une émotion toujours vibrante, toujours vivante. Elle évoque bien des artistes, bien des groupes, mais elle possède ce petit on-ne-sait-quoi qui nous met les poils.
Cette voix d’abord (celle de Camille Faure), qui nous évoque un peu celle d’une Cat Power, ou d’une Feist, avec ce léger éraillement noyé dans la fragilité du souffle. Celle de Robin, son frère, vient l’épauler sur le refrain, déployant un spectre à la fois épique et intime. L’alchimie est parfaite, nous prend par la main pour nous inviter à nous asseoir un instant avec eux, dehors, et de contempler le ciel, l’horizon, en silence.
Redonner corps.
Ses voix s’accompagnent d’une musique pop folk indé du plus bel effet, rappelant pas mal de groupes, Américains pour la plupart, ou Canadiens (ou Islandais). Elles libèrent des espaces, nous propulsent en pleine nature, là où nous espérions vite nous retrouver lorsque nous sommes devenus captifs de nos propres logis. Nous imaginons aisément des montagnes aux sommets enneigés, une rivière se transformant en torrent, des hautes herbes et une faune exubérante qui reprendrait (enfin) ses droits.
Il est étonnant de voir à quel point la musique de Black Lilys véhicule ses images. La vidéo aide, c’est certain, et son sens ne vous échappera pas, mais même sans ces images poétiques et sensées, le pouvoir évocateur de Yaläkta nous conduisait, dans un souffle, toujours, vers celle qui est notre mère à tous. Efficace, beau, ce titre nous émeut, tout simplement.
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On pense à JE SUNDE
