MARIANNE DESROZIERS Le portrait
Portrait de Marianne Desroziers
Confondre une auteure avec ses écrits est chose aisée. Nous fantasmons, à travers les mots employés, à travers les thèmes développés, une personnalité forcément à leur image mais cela, bien évidemment, est un leurre, car il ne faut pas confondre l’auteure avec son œuvre.
Pourtant, l’homogénéité des thèmes abordés, la méthode de narration semblable, nous bernent d’autant plus facilement que la personne qui les rédige s’y cache et s’y transforme. Non pas comme un monstre ou comme une usurpatrice, mais juste comme un être laissant sortir d’elle des parts d’ombre et de lumière.
Ne pas confondre l’écrivaine et la personne
Marianne Desroziers, qui est la première de nos auteures du mois de l’année 2019, nous emmène dans son univers fait d’existences ordinaires, propulsées dans des contrées fantastiques, parfois irréelles, inspirées de légendes ou purement nées de l’imaginaire sans frontières de leur auteure. Ce voyage ravive des émotions souvent en sommeil, titille des sentiments enfouis, réveille nos consciences parfois aveugles.
À travers son dernier recueil paru aux Éditions de l’abat jour, Fantasmagories (sur lequel nous aurons l’occasion de nous pencher un peu plus en détail durant le mois à venir), nous sentons une personne très proche de ses émotions, qui cherche à mieux comprendre ce qui l’entoure, bien que ce soit ici déformé par le prisme d’un extraordinaire qui n’en est pas toujours un. Celui-ci joue sur les faux-semblants ou bien fait exprès, rien que pour nous embêter, de nous perdre dans un labyrinthe où réalité et imaginaire se confondent.
Un univers fantastique qui ne l’est pas tant que cela
Sensible, détournant les codes du fantastique à sa manière, elle nous évoque par exemple Stephen King lorsqu’il écrivait ses nouvelles horrifiques qui étaient un reflet de ses peurs profondes (et des nôtres, forcément). Mais elle évoque aussi, pour nous, Carlos Ruiz Zafon et sa plume au lyrisme puissant, manipulant nos sens pour rendre l’ordinaire paranormal, ou inversement.
Ressentir, exprimer, à sa façon, avec pudeur mais sans se retenir, voilà comment nous percevons le travail de Marianne Desroziers et, quitte à nous contredire, tel que nous percevons sa personnalité. Nous sommes sans doute loin de la vérité mais là n’est pas l’important car ce que nous aimons chez les auteurs du mois, c’est nous perdre dans leur imaginaire, ce qui ne les rend qu’encore plus attrayants.
Nous sommes ravis de commencer cette année avec Marianne et nous espérons que cela sera aussi votre cas. Nous la remercions d’ores et déjà pour sa participation et pour nous avoir permis d’entrer dans son univers si riche et particulier.
(ndlr : retrouvez l’univers de Marianne sur son BLOG)
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