[debut ALBUM ] THE SEA AT MIDNIGHT, bain de mes nuits
The sea at midnight, premier album éponyme
A l’écoute de ce disque, nous aurions pu nous imaginer dans les bas fonds d’un club de l’Angleterre, au début des années Tchatcher, entouré de jeunes gens, outrageusement maquillés, vêtus de noir et aux coiffures aussi extravagantes les unes que les autres. Nous aurions pu être en plein milieu du mouvement Post-Punk, sauf que nous sommes en 2020 et que The Sea At Midnight avec son album éponyme nous vient de l’autre côté de l’Atlantique au pays de l’Oncle Sam. Originaire de l’Est Américain, le songwriter Vince Grant a élu domicile à Los Angeles, n’enlevant pas pour autant l’atmosphère glaçante de sa musique. Nous retrouvons à la production de ce premier album, Chris King, le talentueux guitariste du groupe californien “Cold Showers” et Brandon Pierce, batteur de la formation Post Punk, “Glaare”.
Mouvement Post Punk
Dans cet album, nous retrouvons tout l’héritage de groupes tels que Joy Division, The Cure (période Faith), Bauhaus, Siouxsie and the Banshees pour ne citer qu’eux. Autant d’artistes qui ont marqué le mouvement Post Punk et sa petite sœur, la “Cold Wave”. Sur The Sea At Midnight, tous les ingrédients de cette époque sont présents, que ce soit les sonorités basses, lancinantes et oppressantes, les rythmes synthétiques quasi minimalistes ou encore les riffs métalliques des guitares.
Les textes de Vince Grant sont d’une grande force. Il se livre courageusement et sans concession à l’auditeur. Il se met à nu. Le tout porté par une voix sépulcrale et pénétrante. Le songwriter abordent des thèmes très personnels tels que la dépression, les addictions, le mal-être et la solitude. De quoi réjouir vos longues soirées d’hiver. Néanmoins, nous nous laissons embarquer avec lui dans les eaux froides au fur et à mesure que les 8 titres de l’album défilent.
Sans concession
Sur le titre Melancholia, Vince Grant évoque sa dépression ainsi que sa relation avec la drogue (“Held each other like lovers with her venom deep in my veins”). Sweat addiction aborde aussi le sujet d’une toute autre accoutumance qui est celle de l’alcool. Il est question de douleur sempiternelle sur How many times et de souffrance, de difficulté à faire face à la vie et au vide sur le très Joy Divisionien Medicine. (“One pill to fill the hollows, one to bury yesterday, one pill to heal tomorrow one to kill the pain”).
Avec son intro aux allures d’électro, Afterglow laisse apparaître une note d’espoir et de gaieté dans ce court lapse de temps où le jour et la nuit se rencontrent (“The magic hour, so sacred, falls across our eyes”). Le très dansant We share the same star avec son riff de guitare à la New Order est le point culminant de l’album. Sur Edge of the world, la voix de Vince Grant submergée de regrets, implore et demande pardon. Anything about you est certainement le titre le plus apaisé, laissant le plus de place à l’interprétation.
Une part de mystère
Vince Grant nous ravi par la poésie de ses textes et par les émotions qu’il arrive à nous transmettre. Il nous amène dans ses eaux noires sous un ciel étoilé. Avec The Sea at Midnight, Grant nous susurre intimement que tout comme la lune, dont une partie reste cachée toute la nuit, il existe aussi une part de mystère, de secret chez chaque individu. Le plus important est de savoir sortir la tête de l’eau…
LGH
On pense à White lies
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(Le Gosse hélicoptère) j’adore découvrir de nouveaux artistes encore inconnus du grand public
et chercher ceux qui dans le passé ont fait ce qu’est la musique aujourd’hui.
La musique m’accompagne en permanence et tient une place primordiale dans ma vie.
Mon maître-mot est l’éclectisme même si mon cœur balance pour le rock sous toutes
ces formes. J’affectionne également la littérature et plus particulièrement la littérature
anglo-américaine (Bret Easton Ellis, Don Delillo, Jonathan Franzen,…).