STONER BUD’S, Stoner ? Pas si élémentaire que ça mon cher Watson.
Yeah-yeah ! EP 6 titres (disponible chez Flippin’ Freaks)
Prendre les choses comme elles viennent et poser, comme ça, l’air de rien, 3-4 accords sur sa gratte, brancher l’ampli, gueuler dans le micro et jouer. Tout paraît simple quand tout est évident. La bande de potes de Stoner Bud’s œuvre, comme son nom ne l’indique pas forcément, dans un rock à mi-chemin entre stoner et pop. Yeah-yeah ! Le nouvel EP du combo ouvre la voie à de belles tentatives, abouties, d’exploser les codes stoner pour offrir un voyage en terre rock, tendance éternels ados.
Alors c’est vrai, du stoner, le groupe garde un goût prononcé pour les guitares bien saturées, genre crade sur les bords. Comme du papier à poncer, ça gratte, ça égratigne quand on s’y frotte, mais comme on est toujours un poil maso, on y retourne à peine le disque terminé. Il faut dire qu’on aime cette énergie incandescente qui se dégage des 6 titres de l’EP.
Contrairement au stoner pur et dur, les voix ici ne sont pas rauques, imbibé de bière ou de bourbon, ne transportent pas non plus le sable du désert de Mojave, là où la bande des plus fameux stoner, The queen of the stone ages, s’en donne à cœur joie. Au contraire, elles sont plutôt orientées skate core, avec cette morgue adolescente qu’on aime tant.
Pop.
Pourtant, le groupe ne verse pas non plus dans le skate core. En fait, la musique de Stoner Bud ‘s se situe à mi-chemin entre tout ça, avec des bases mélodiques pop des plus savoureuses, mais version high energy. C’est-à-dire que le chant est ici semblable à un cri, que la base rythmique est entrainante, parfois acoustique, et que le mélange fonctionne à merveille. Du coup, il est délicat de catégoriser le disque qui ressemble un peu à un pot-pourri de 70 ans de rock, sous toutes ses formes, tendance garage néanmoins.
Hyper attachant, le groupe fait directement partie de notre cercle de groupe à surveiller de près. Parce que nous retrouvons chez eux une proximité immédiate. Loin d’être bêtes et méchant, le groupe s’avère au contraire malin et enclin à enfin transformer l’essai tant attendu, celui qui fait passer de l’ombre à la lumière. La qualité de composition est ici évidente, de même que le choix de la tracklist qui nous permet de rester sur le qui vive en alternant gros son et moments plus intimistes. Quant au son global, dans la pure tradition garage, il reste lofi et cependant fort nuancé, contrasté.
Si nous sentons parfois de légers « flottements » techniques, ceux-ci n’ont pour effet que d’apporter une touche de charme supplémentaire. Et celle-ci nous fait penser que, vraiment, on aimerait vraiment devenir les potes de Stoner Bud’s. Le mieux, pour s’en convaincre, reste de les écouter.
On pense à TH Da freak
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