[ EP ] SPACE DUKES, Clear the air, space rock made in Paris

Clear the air, premier EP de Space Dukes.

La recette est connue, ultra connue, et pourtant elle fait toujours recette. Dans le cas de Space Dukes néanmoins, nous y sentons et décelons pourtant une pointe inédite, comme si, en y intégrant des références n’ayant rien à voir avec le genre, le groupe le transcendait. Clear the air est, en ce sens, à mettre entre toutes les mains (et dans toutes les oreilles).

Blast ouvre les festivités, dans le plus pur style space rock, avec une réverbération ample, des guitares absolument géniales, des paroles flottantes, mais aussi avec son petit lot de surprises, notamment une sorte de trip s’écrasant sur un sillon rayé du vinyle qui nous propulserait dans une 4éme dimension presque foutraque (qui détraquent la linéarité du morceau, comme si un ravin s’ouvrait subitement sous mes pas). Et nous chutons avec lui, pour notre plus grand bonheur !

Il est suivi d’un titre (Mad max) à mi-chemin entre les rolling Stones (pour la voix) et Phoenix (pour la musique). On pense alors en partie à Foxygen, un groupe qui réussissait à merveille l’amalgame 70’s années 2000 avec son album we are the 21st century ambassadors of piece and magic. Nous sommes donc ici dans une pop que nous qualifierions de plus classique, mais doté d’une production absolument parfaite et d’un sens de la mélodie qui tue. Imparable ! Les guitares, une nouvelle fois sont géniales, entre glam rock et psychédélisme pur et dur. Les claviers sont au diapason (et que dire des choeurs?).

La fête continue.

The pit lui nous propulse quelque part dans les sixties, avec cependant une approche presque stoner de la chose. Le titre nous évoque le Gainsbourg de Melody Nelson (sur le titre En melody de façon criante, au début du troisième tiers du titre) ou bien encore le Santana des années suivant de près Woodstock. Guitares acérées, tout instrumental, le titre est encore une fois d’une efficacité redoutable, délivre un groove mi-sexy, mi-diabolique, du plus bel effet. On en redemande. Et on en re-a.

Sur hit you, retour d’une veine proche de celle du Phoenix des débuts, avec une partie vocale féminine pas mal du tout, esprit soul à la cool. Mais la vraie touche sexy, c’est la basse. Elle est déjà pas mal du tout sur les autres titres, mais c’est elle qui brille sur ce titre, peut-être légèrement moins fort que les autres (ce qui ne veut pas dire dénué de qualités). Enfin, le disque s’achève sur Clear the air, très rock 70’s, aérien et aéré. Les voix sont de nouveaux planantes, nous propulse dans un nuage qui nous enveloppe, nous cajole, fait disparaître nos peines au profit d’une joie béate.

Avec ce premier EP, le groupe alterne les ambiances, comme pour nous montrer l’étendue de la magie de sa musique. La cohérence est donc un peu chahutée, mais Clear the air nous montre qu’il faudra d’ici peu de temps compter sur Space dukes, quel que soit le chemin qu’il se décide à choisir pour la suite de son aventure.

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On pense à LuneApache

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