[ EP ] Someone, laissez vous glisser en Orbit

Découvrez l’univers de Someone dans un EP 5 titres envoûtant, Orbit (PIAS).

Il y a quelque chose d’éphémère dans les mélodies de Someone, comme une fragrance qui s’envolerait à la bise venue. Sa pop aérienne séduit d’emblée, tout en s’imprégnant dans notre mémoire, comme pour laisser sur nos lèvres le souvenir d’un premier baiser. Orbit porte alors bien son nom, puisqu’il nous permet de sortir de nos corps terrestres pour naviguer, en apesanteur, vers un ailleurs chamarré.

Pop cosmique.

La pop de Someone se pare d’atours sépia, comme une nostalgie évanescente des années 80, sans ses mauvais penchants. La production est raffinée, laissant entrevoir, derrière la première impression nous faisant penser à l’alter ego féminin de Tame Impala, des arrangements touffus, inventifs, inédits, séduisants.

Quelques étoiles envahissent les 5 titres d’Orbit, nous propulsant au-delà de la Terre, dans une galaxie accueillante, faite d’une basse pleine d’un jus de vie exaltant, de guitares légèrement croquantes, de claviers ensoleillés. Tout cela ne serait sans doute pas grand-chose sans la voix pleine d’une présence gospel, stellaire, de Tessa Rose Jackson, qui ne cesse de revenir dans nos fredonnements spontanés à une fréquence régulière.

Art futuristes.

La pochette d’Orbit nous annonce d’emblée un univers constellé de couleurs douces, mais également d’une recherche artistique ne s’arrêtant pas aux 5 morceaux de cet EP. En effet, Someone a accompagné chacun des titres d’un artwork interactif, explosant ainsi les carcans de la musique seule, ou ceux des arts plastiques seuls. En les combinant l’un à l’autre, elle façonne un ailleurs qui lui est propre, qui évolue en fonction des rythmes, des interactions qu’il propose.

Cela ne saurait cependant nous détourner de la teneur même des paroles de la chanteuse. Celles-ci s’arrêtent sur les incertitudes qui sont les nôtres face à un avenir incertain. Les préoccupations actuelles n’empêchent cependant pas Someone de produire une musique pleine d’une énergie positive car rien de plombant ne vient entraver l’écoute d’Orbit, proposant tour à tour des climats enjoués, romantiques, dansants.

Au final.

Si l’exposition nous permettant d’entrer dans chaque titre est désormais close (elle était visible au MaMa festival), elle accompagne cependant l’artiste dans chacun de ses déplacements et concerts. Vous pouvez par exemple la retrouver au festival Bime de Bilbao en novembre. Quoi qu’il en soit, la musique de Someone reste bien évidemment disponible. Elle parle d’elle-même, ne nécessitant rien d’autre qu’une écoute attentive, et une envie de se laisser glisser dans un trou de verre qui vous propulsera à l’autre bout d’une lointaine galaxie.

Orbit porte bien son nom, nous faisant oublier la lourdeur de la pesanteur pour nous permettre de dériver au sein de l’imaginaire que chacun des titres déploie. Une belle réussite que nous attendons de voir confirmée par un album.

someone orbit

 

 

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