REUBEN’S DAUGHTERS, Mami Wata

reuben's daughters mami wataMaison de campagne..exotique!

Quand on écoute Reuben’s Daughters, c’est un petit peu comme quand on place un plaid sur ses genoux, un soir d’automne. En même temps, il dégage cet esprit printanier, frais et vivifiant, voire espiègle qui vous chatouille gentiment les oreilles et vous donne envie de gambader à poil sur la plage ! Ce contraste nous met d’emblée les sens en ébullition. Son premier album, Mami Wata, sort le premier avril (Microcultures Records / Kuroneko ) et c’est un délice.

Voyage moelleux

Alors à la première écoute on pense à un bricolage heureux, mais ce serait mal juger le bonhomme qui a l’air beaucoup plus travailleur que ce qu’il ne veut bien faire paraître. Cela ce constate rien qu’à son soin des arrangements et à son équipement de pédales guitare (étant un fanatique de pédales moi-même, je peux vous dire qu’il est bien équipé !).

Ce dandy, gentiment de guingois, qui nous vient de Bath, nous emmène doucement dans son univers décalé, faussement nonchalant, avec pour accompagnement ces mélodies pop délicieusement parsemées ça et là.

La guitare slide est omniprésente, mais jamais envahissante, quand la rythmique est confortable comme un canapé de pub. Ces deux éléments sont les premiers du décor ornant Mami Wata. La voix est à la fois particulière, par son timbre un peu désincarné, et devient soudain très mélodieuse sur des passages clés de l’album. La folk, la pop et le zeste anglais sont les ingrédients fondamentaux de ce disque.

Troubles de la personnalité !

Reuben’s Daughters (nom d’artiste) , Mami wata (titre album), on dirait que cet homme multiplie les identités pour brouiller les pistes. Pour preuve, il suffit de visionner son clip « Underwater garden » où il se duplique lui-même pour représenter son groupe ou incarner les autres personnages. Peut-être s’agit-il simplement de modestie ou d’une certaine pudeur dont il faut franchir les douanes pour enfin tomber sur ce nid bien confectionné et avoir le plaisir de briser la coquille pour découvrir bel et bien un être artistique unique, qui possède une exquise singularité !

À déguster avec un thé et juste après un mojito !

Pour les influences…

.. on est clairement du côté de Mac De Marco, Jim O’Rourke. Et puis il y a une chanson qui se démarque un peu par sa profondeur, et c’est mon coup de cœur : « Everyday sunday » qui respire le côté sombre de Notwist avec une grosse basse et une mélodie vocale imparable !

Julien

julien

 

42 ans, musicien/guitariste depuis 20 ans dans divers groupes rock, actuellement dans le groupe MULTIPLICATION de Bordeaux, passionné de cinéma et de séries également. Vie civile officielle : Ambulancier !

 

 

 

 

 

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