[ALBUM] PARLOR SNAKES, rock sous sensualité électrique.

Nouvel album de Parlor Snakes, Disaster serenades, chez Hold On Music / Wagram Music

Découvrir Disaster Serenades de Parlor Snakes, c’est comme une forme d’évidence, celle de retrouver un peu de tout ce pour quoi nous aimons le rock. D’autant plus que le groupe est français (enfin franco-américain) et qu’il produit une musique super léchée. La question reste de savoir si la sérénade que nous joue le duo est un must have ou pas ?

Sensualité électrique.

L’évidence se fait ressentir dès les premiers accords. Et dès que nous entendons l’intention présente dans les notes vocales d’ Eugénie Alquezar. Et cette intention est de chanter le rock de façon sensuelle, engagée, charnelle, rugueuse, écorchée. Bref, de chanter le rock comme il faut.

Pour l’aider dans cette quête de perfection, Peter Kryznowek (guitare) lui offre des boulevards d’électricité tout sauf statique pour laisser libre cours à ces facéties vocales. L’entente est parfaite, sonne Américaine jusqu’au bout des médiators, nous retourne la tête et surtout nous rend extatiques devant cette puissance de feu auréolé de spleen, de colère, d’espoir, mais aussi d’une forme de douceur sur les titres les plus lents.

Ampleur, désastre.

La musique de Parlor Snakes est ample. Sans doute parce que nous imaginons aisément le groupe déambuler sur un grand boulevard, au volant d’une Cadillac décapotable à l’arrière de laquelle surgiraient des riffs liquides tranchants comme l’acier. La musique se déverserait alors en plein ciel, se réverbèrerait sur les façades de grattes-ciel fantomatiques, comme pour toucher au cœur des rares pékins présents à l’intérieur.

C’est un parfum d’Amérique qui transpire de cet album. Facile, Eugénie Alquezar chante en anglais. Oui mais non, parce que quand elle s’exprime dans notre chère belle langue, l’effet est le même, ça sonne américain. C’est inspiré, parfaitement réalisé.

La guitare possède ce petit côté métallique que nous aimons tant, qui sonne un peu Texas, dobro et tout ça. Mais il est couplé à des effets de delay, de fuzz qui nous le ramène dans un environnement plus urbain, style New York, où nous sentons comme un danger qui rôde.

Urgence, puissance.

Parlor Snakes dégage un parfum de souffre, une puissance explosive quand il ouvre les portes de sa sauvagerie. Comme si elle avait été trop contenue. La voix, distante, semble nous regarder de haut, nous rendant tout petit, comme au pied d’un balcon où nous espérerions chanter la sérénade à notre Juliette mais que celle-ci nous balancerait un truc immonde depuis celui-ci.

Le désastre est là, dans cet album. Il nous paraît appétissant, mais il est comme la pomme empoisonnée de Blanche-Neige, il nous tue à petit feu, nous dévore littéralement de l’intérieur, et nous n’arrivons jamais à nous départir de ces sonorités à la fois vintages et moderne, de ces mélodies accrocheuse et de sa pleine sensualité assumée. Un disque toxique. Et on adore ça !!

LE titre de Disaster Serenades

Pour nous, le titre phare de cet album est un morceau en français. Parce qu’il débute presque gentiment. Rythme lent avant que ne survienne la basse, plus présente, pressante. La voix s’élève, la batterie roule, les riffs cinglent. On sent une puissance gronder sous le capot, mais qui demeure tapie, à la recherche de sa proie. On l’entend même dans les paroles: « ton sou-rire car-nassier, vestige aban-donné d’échanges erratiques, je marche sur ton territoire… »

Et la musique se fait rouleau compresseur, explose dans une énergie salvatrice après un pont tendu… La gratte prend les devants, balance une série de notes à la mitraillette, l’explosion fait du bien, défoule, vide, laisse groggy. Et c’est tout ce que nous lui demandions !

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Site officiel Parlor Snakes

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