NOVEMBER ULTRA, Honey please be soft and tender
Maxi déjà disponible
Nous vous avions proposé il y a déjà quelque temps de découvrir la musique de November Ultra, via son clip onirico-surréaliste Miel. Nous revenons sur son maxi 5 titres, 2 fois deux titres plus un morceau pour conclure l’affaire. Honey please be soft and tender fait partie de ses œuvres qui déboulent de nulle part pour nous emmener dans un univers à nul autre pareil.
November ultra possède cette faculté de nous émouvoir grâce à une formule faite de douceur, d’arrangements plus que pertinents, et par une cohérence incroyable qui fait que son univers, à la fois pop et rnb nous donne des frissons d’entrée de jeu. Il faut dire que la dame sort le grand jeu, tant dans ses compositions que dans la façon de les rendre totalement uniques, magiques.
2 fois 2 titres (+1)
Nous retrouvons dans Honey please be soft and tender deux titres développés de deux façons différentes. Soft and tender/doux et tendre d’un côté, Miel/Honey de l’autre. The end pour conclure. Inutile de vous faire un tableau, Soft and tender est la version anglaise de Doux et tendre. Enfin version anglaise… En fait nous retrouvons sur le second quelques parties du texte en français.
Reposant sur un arpège de guitare acoustique (classique nous semble-t-il), sur quelques petits effets, ce titre relativement minimaliste dans la forme, est une déclaration d’amour qui nous embarque au plus près des ressentis de la chanteuse à l’encontre de son amoureux (d’une façon plus large entre deux amoureux). Si la musique est léchée, que dire du travail sur la voix ? D’une, la dame possède une voix à la fois chaude et rassurante, laissant émerger une pointe de ce que l’on qualifierait, faute de mieux, de très légère fragilité.
De deux, il nous est impossible de rester de marbre face à la sincérité qui coule des lignes de chant et de leur douce intensité. Qui plus est, November Ultra utilise un traitement visant à dédoubler sa voix, à légèrement décaler celle-ci (en ne masquant pas les temps de respiration) par rapport à la voix initiale, ce qui génère l’impression qu’elle s’adresse à nous directement dans le creux de l’oreille, peut-être même directement sur l’oreiller. La proximité est donc incroyablement palpable, concrète, et nous procure un non moins incroyable frisson de plaisir.
Si l’on ajoute à cela un court passage, très fort, en espagnol, à la manière d’un flamenco, plein d’un intensité brulante, sur les deux versions, nous trouvons à ce titre des charmes auxquels il nous est totalement impossible de résister.
Le miel.
Honey et miel ne reposent pas sur le même principe. Pas de morceau en français et en anglais malgré ce que nous pourrions croire en lisant le titre, mais une version rnb et l’autre acoustique, au piano. Le texte, tout en anglais (et traitant d’une rupture), ne manque pas de faire son effet, d’autant que nous retrouvons ce même art du chant (car nous ne l’avons pas dit précédemment, November ultra possède également une technique magnifique, technique n’annihilant jamais l’émotion), des petits arrangements qui font mouche, et une musique toute en retenue qui, une fois encore, nous emmène au plus près de l’interprète et de ses ressentis.
Miel est le morceau le moins minimaliste du maxi. Nous flirtons avec un rnb « à l’américaine », le côté outrancier de celui-ci en moins. Élégant, racé, reposant sur quelques touches électro, y compris sur le traitement de la voix, le morceau se la joue tranquille. Pas de rythme trépidant, mais toujours ce tact qui nous conduit directement vers le siège des émotions, de façon légère, mais déclenchant toujours cet élément qui nous happe, nous émeut de façon presque incoercible.
Honey est lui tout en romantisme (enfin un romantisme plus à l’européenne, en opposition à cet aspect « américanisé » de la version première du morceau). Au piano (qui est d’une façon générale très présent sur tout ce maxi), minimaliste, laissant la place au silence (pas du tout gênant puisque les notes y volent en toute liberté), la voix se fait plus dépouillée que jamais, plus intense également, presque jazzy. Cette musicienne possède assurément une classe rare, de celle qui reste gravée dans un coin de notre cerveau de façon totalement indélébile dans le temps.
La fin.
Le cinquième élément de ce maxi s’appelle logiquement The end. Il n’est pas proposé en deux versions (cela n’aurait aucun sens) et permet de refermer cette parenthèse de tendresse, de douceur de façon plus que convenable. Une fois encore, c’est avec une infinie délicatesse que November Ultra nous dit au revoir (mais pas adieu par pitié!). Nous y retrouvons la voix, la composition pleine de finesse, ce minimalisme vibrant, et surtout ce magnétisme que nous quittons avec énormément de regret.
Parce qu’on peut bien vous l’avouer, nous sommes véritablement tombés sous le charme de la musicienne. Il nous faut également vous l’avouer, nous pensons qu’elle possède un talent rare, précieux, un diamant tout sauf brut, pas clinquant non plus, mais qui étincelle en toute discrétion, qui réchauffe et illumine tout autour de lui. Énorme coup de cœur que ce Honey please be soft and tender (Soft and tender ça veut dire doux et tendre, et c’est aussi beau en français qu’en anglais) qu’il faut découvrir de toute urgence !
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