MADAM, II, nouvel EP (disponible le 18/03)

madam IIFrom Toulouse with punk rock !

Vous en avez marre d’essayer d’avancer avec les deux pieds sur le frein ? Vous en avez marre de ces éternels bonshommes bourrins qui balancent du punk rock insipide voire aseptisé? Alors, que diriez-vous d’écouter un trio guitare basse batterie, jouant pied au plancher comme si ça vie en dépendait ? Ça vous tente ? On précise qu’il s’agit d’un trio de nana au fait, il s’appelle Madam, et que ça change pas mal de choses.

Ici, pas de mièvrerie, mais un rock qui transpire le diable, la disto et la testostérone (ouais, même si ce sont des femmes aux commandes). L’EP commence avec Witches, un titre qui nous place d’emblée dans le contexte voulu par les toulousaines. Les sorcières reviennent pas mal à la mode avec tout ce thème lié à la sororité (fraternité au féminin), dont acte. Witches are back in town, clament-elles. Pourquoi ? Pour imposer leur talent, c’est un fait. Pour nous faire saigner les oreilles également, de plaisir il va s’en dire.

Rythmique frénétique, voix feulante, crachante, éructante. Bref, voix rock comme on en fait de moins en moins, qui vient du bide, des tripes, des combats menés et de ceux qui restent à mener (parmi le plus débile de tous, montrer sa légitimité dans ce monde du rock sclérosé par ses a priori stupides). Oui elles font du rock, elles le font vachement bien et même, elles le font mieux qu’un gros paquet de barbus sans âme. Prend ça dans les ratiches.

Dans les cordes.

Ce qu’on se prend aussi dans les gencives, c’est des rythmiques frénétiques, une disto bien méchante et une basse parfois proche du disco (Fire en est un excellent exemple). Elles ne se ménagent pas nos trois musiciennes, et elles parviennent à être agressives (dans le bon sens du terme) tout en servant des mélodies ultra efficaces. Une main de fer dans un gant de velours quoi ! C’est implacable, vous colle au fond de votre fauteuil, vous fait dresser les poils.

Qui plus est, ce mélange détonant, rehaussé de choeurs aisément mémorisables (qui nous restent en tête durant une bonne partie de la journée) fait que nous ne décrochons pas du disque sans y laisser quelques plumes.

Pour le reste, c’est l’envie de sauter dans la fosse aux lions pour voir ce que le trio peut valoir sur scène qui s’impose. Mais la déflagration est telle sur disque qu’elle ne peut que l’être davantage sur scène. Et si, maintenant les sorcières n’utilisaient plus de baguettes magiques, mais des manches de grattes pour nous ensorceler ? En tout cas, cet EP fait des merveilles dans le genre grosse énergie (et visuellement, question artwork et photo de couverture, on est raccord également, que demander de plus?) et nous donne grandement envie d’un plus long format.

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