[ ALBUM ] LESNEU définition de Bonheur ou tristesse.

Premier album de Lesneu, Bonheur ou tristesse, disponible le 06mars sur Music from the masses / Pias.

Lesneu, c’est le projet de Victor Gobbé, un projet pop, vaporeux. Lesneu, c’est pour Lesneven, ville du Finistère, à une vingtaine (ou un peu plus) de kilomètres de Brest. Bonheur ou tristesse, c’est le nom de l’album, un titre qui ne trompe pas sur la « marchandise » qu’il renferme. Car cette « marchandise », c’est l’émotion, celle que porte la voix de Lesneu, celle que porte ses envolées dreamgaze pop.

Répétitif.

Avec Bonheur ou tristesse, nous sommes dans un environnement répétitif. Les idées mélodiques, reposant sur des guitares, des claviers (un Yamaha PS-20 notamment) sont développées à l’infinie. Elles reviennent sans cesse, comme la marée dont les vagues viennent recouvrir le sable. Ici, ces thèmes musicaux viennent recouvrir les émotions, ou plutôt les découvrir toujours un peu plus. En revenant sans cesse, ces thèmes s’imprègnent en nous, comme pour se fixer sur notre ADN, et, dès lors, ne faire plus qu’un avec nous.

Impossible de décrocher. Parce que ces idées musicales sont simples, évidentes. Elles sont du même ordre que celle de se lever le matin. Cette simplicité est forgée à coup d’envolées vocales, dans une quête céleste qui mélange chant en français et chant en anglais, sans que nous sachions les départager si l’on n’y prête pas fortement attention. Résultat, un lâcher prise où la sensibilité de Lesneu nous cajole et nous emporte loin de nos repères.

Pourtant…

Pourtant, en milieu d’album, une pause. Un morceau, au clavier. Une ritournelle, un ancrage quelque part sur une terre vert-de-grisante. Un souvenir peut-être, qui se saisit de nous, et non l’inverse. Une mélodie limpide, qui éveille la conscience, qui nous redonne de l’élan. Le reste du disque suit, reprend sa course folle au milieu des nuages. Rien ne vient frotter contre cette musique, elle glisse sur tout, surtout sans être inconsistante. Le sens se devine, s’impose à nous, combien même nous refuserions de le laisser s’installer.

Avec ce disque sans prétention, nous plongeons les deux pieds en avant dans l’univers de Lesneu, sans avoir envie d’en ressortir. On y est presque mieux que dans le nôtre, car il n’y a là aucune arrêtes vives ou tranchantes, juste un univers dans lequel une douce lumière voilée vient adoucir tous les contours, même les plus sombres de notre psyché. Bonheur ou tristesse ? Un peu des deux, toujours, pour se sentir pleinement vivant.

LE titre de Bonheur ou tristesse.

S’il nous fallait choisir un titre de Bonheur ou tristesse, nous choisirions King’s Fool, qui clôt l’album. Nous hésitions avec C’est beau aussi la lune le jour, cet instrumental qui sert de pivot au disque et dont nous avons parlé un peu plus haut, ou Amoureux de vous qui est totalement dans le même esprit selon nous, mais avec des paroles. Mais nous choisissons King’s fool. Pourquoi ? Sans doute parce que ce morceau nous paraît le plus rock et qu’il nous fait penser, allez savoir pourquoi, aux Strokes.

Quelque chose dans la voix peut-être (moins d’effets dessus?). Ou dans les sonorités globales du titre ? Nous n’en savons rien. Mais l’attaque y est différentes des autres titres, tout en gardant cette cohérence liée au son de l’album, mais également de cette production homogène. Nous sentons dans ce titre comme une joie intense, un pur moment de bonheur, justement, mais pas celui d’achever ici ce disque, mais peut-être au contraire celui d’avoir trouvé le chemin à arpenter durant les prochains mois ou années. Ce disque se conclut donc de façon plus qu’engageante et nous invite à ne pas quitter Lesneu des yeux (et des oreilles). Ce que nous n’avions absolument pas prévu de faire !Lesneu bonheur ou tristesse

 

 

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