[ALBUM] KYRIE KRISTMANSON, Lady Lightly

Nouvel album de la Canadienne Kyrie Kristmanson, Lady Lightly (disponible chez IKI records)

Nous avions découvert la Canadienne Kyrie Kristmanson à l’occasion de la sortie de son EP Mon héroïne (chroniqué ICI). Son univers ne nous avait pas laissés indifférents, notamment grâce au superbe titre Songe d’un ange, également présent sur cet album. Lady Lightly se situe dans la continuité de cet EP, approfondissant encore davantage sa poésie surréaliste et ses sonorités électro-pop.

Une sensation de bien-être.

Ce qui prédomine à l’écoute de ce long format, c’est une sensation de bien-être. Celle-ci est suggérée, plus qu’imposée, par des sonorités douces, feutrées, relativement minimalistes. Portant, question rythmique, les tessitures s’approchent d’une électro presque industrielle. Les sons y sont un peu âpres, métalliques, mais dégagent paradoxalement un côté viscéral, poignant. Un peu comme s’ils venaient nous torde les entrailles avec une pince rouillée.

Mais tout ce qui recouvre cette couche indus est au contraire soyeux, léger, emplie d’une douceur que vient appuyer la voix de Kyrie Kristmanson. Nous retrouvons des claviers dont les nappes habillent les morceaux d’une aura féérique, des guitares limpides, dont les arpèges, se noyant dans des réverbérations maîtrisées, font naître des paysages de marécages au fond desquels surgirait un château majestueux. Les arrangements sont de dentelles, les orchestrations de nacre, semblent fragiles comme pour mieux imposer leur force. Pas de coercition, tout ici est fait avec douceur.

Une voix magique.

La voix de Kyrie Kristmanson, dans Lady Lightly, est lumineuse justement. Magique également. Elle ressemble à une caresse, suggère plus qu’elle ne montre l’étendue de son pouvoir. Cela se caractérise par un étrange sentiment, de celui qui nous fait perdre pied (et l’écoute de son album, aussi, parfois) en évoquant pour nous des images fortes, de celles que nous contaient nos parents le soir, avant de dormir.

Bon, nous n’allons pas nous enfermer dans cette thématique de conte de fées ad vitam æternam, mais c’est vrai que l’univers onirique déployé par Kyrie Kristmanson nous porte du début à la fin de Lady Lightly. Nous pourrions comparer son approche à celle de Pikku, dont nous avons chroniqué il y a peu l’album 5,3,2,1. Avec elle, il y a ce même goût de la belle mélodie, des histoires un peu étranges, ésotériques, aux parfums captivants de filtres d’amour. Seuls leurs univers musicaux sont différents, même si nous y retrouvons certaines similitudes diffuses.

Un voyage sensoriel.

Lady Lightly est un véritable voyage sensoriel, de ceux qui nous rendent légers, insouciants. Nous pensons beaucoup à Kate Bush en écoutant Kyrie Kristmanson. Le timbre de sa voix nous évoque en effet quelque peu celui de la chanteuse Britannique. Ce côté vaporeux les rapprochent aussi, du moins dans ce choix d’une production organique éthérée. Pour le reste, Kyrie Kristmanson se rapproche d’une musique parfois proche de l’expérimentation, tout en restant très pop, ce qui facilité grandement l’immersion dans Lady Lightly.

Cet album confirme donc superbement les jalons posés par l’EP Mon héroïne, va au bout des choses avec une délicatesse rare, une tendresse serions-nous même tentés de dire. Une excellente manière de commencer l’année.

LE titre de Lady Lightly.

Le titre de l’album, tout comme celui de l’EP, est le magnifique Songe d’un ange, avec Brendan Perry (Dead Can Dance) en featuring. Nous en avions déjà parlé. Ce titre est pour nous un chef-d’oeuvre (et le clip y est au diapason). Nous vous laissons redécouvrir cela ICI.

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Site officiel Kyrie Kristmanson

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