[EP] JINDOSS, Duel // 5 titres électrorock psychédélique.
Nouvel EP de JindosS.
Il y a d’abord le premier pas. Comme dans tout duel, il ne faut pas se louper. Le premier titre est souvent celui qui donne envie d’aller voir plus loin. Dans le cas de cet EP 5 titres, le pari est réussi puisque Saturday Night nous plonge dans un grand bal psyché, avec un thème tourbillonnant, qui nous étourdis jusqu’à l’ivresse, ou jusqu’à l’oubli. Nous avons l’impression d’être dans l’oeil d’un cyclone, tandis que la musique tourne autour de nous. Nous perdons vite nos repères, et tandis que Saturday Night s’achève, nous tentons de les retrouver, éparpillés aux quatre coins du salon.
Mais nous avons à peine le temps de nous remettre de nos émotions que Jindoss contre-attaque. Les guitares nous (re)propulsent instantanément dans le même bain de sonorités psychédéliques, avec une assise rythmique pénétrante, qui ne manque pas son effet. Si la musique est ici savoureuse à l’écoute, elle l’est également à danser, maniant à merveille l’esprit rock aux moyens technologiques actuels, tant dans la réalisation de la musique que dans la production.
Une voix brouillée.
Sur ces titres, plus un, la voix est un élément-clé. Bien qu’elle soit mixée (très) en arrière, qu’elle soit déformée par des effets divers (dont une bonne réverbération, et un delay nous semble-t-il), son souffle est indispensable à chaque composition. Sur Saturday Night, Rendez-vous, les textes sont en français, sur Intrigue me, en anglais (enfin nous semble-t-il, la voix est loin derrière, même au casque, ce qui ne manque pas de faire son effet). Liaison et Duel sont, quant à eux, des instrumentaux. Le premier est plus propice aux rêves, au lâcher-prise, à la contemplation. Son rythme, plus lent, apporte une forme de plénitude, les yeux grands ouverts sur un univers aux motifs kaléidoscopiques.
L’Ep s’achève sur Duel, le deuxième instrumental, qui lui donne son nom. Il est parfaitement approprié ce nom, car il propose une attaque très rock, qui prend au ventre, qui donne une impression de vitesse alors qu’il en garde sous la semelle. Bref, ça sent l’adrénaline à plein nez ! Ce genre de morceau, en live, ça cartonne ! Les basses sont profondes, l’effet de spirale se fait ressentir aussi à 100%. La composition, ici comme sur les autres titres, s’avère payante, alternant moment d’accalmie et moment plus électriques. Les boucles reviennent avec force quand il le faut, ne nous laissant jamais le temps de reprendre notre souffle comme nous l’aimerions.
Au final, nous obtenons un EP cohérent, homogène, qui pose les bases du son de Jindoss, et de son style. À l’image d’un Robin Foster, nous apprécions le mélange entre explosivité (relative) du rock, et savant dosage de boucles donnant un aspect électro à l’objet. Quoi qu’il en soit, le pari est réussi, et le Duel est gagné. Devinez par qui ? Un nom à retenir !
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