[ALBUM] APPLE JELLY, Die, motherfucker die !!!

Die, motherfucker die !!!, nouvel album d’Apple Jelly (disponible le 25/09).

Le groupe nous avait rétamé avec son titre Die, motherfucker die !!!. Mais Apple Jelly n’avait-il pas tapé trop fort avec ce hit disco punk évoquant les Américains de LCD Soundsystem ? Nous avons une réponse à vous proposer, mais on vous laisse mariner un peu avant de vous la livrer toute chaude.

L’impact de la basse.

Vous êtes du genre musique de chambre, musette et pop chichiteuse sans relief ? Die, Motherfucker die !!!, l’album, n’est clairement pas fait pour vous. Ne serait-ce que sa basse vous terrasse d’emblée, secousse sismique calée au creux des reins. Rien ne peut entraver ce frisson qui nous parcoure l’échine dès le morceau, tonitruant, d’ouverture (que vous pouvez retrouver sur nos pages). La secousse se propage d’ans un premier temps dans tous nos membres inférieurs, comme pour mieux nous indiquer que nous sommes cloués au sol.

Le pied tape la mesure, les genoux se font flexibles extensibles. Nous commençons, inconsciemment à nous dandiner tels les canards boiteux que nous sommes. Pas de honte à avoir, c’est plus fort que nous. Et le plus incroyable, c’est que cela ne s’arrête pas après l’entame du disque. Ça se poursuit tout au long des 10 titres de ce LP au groove monstrueux. Alors bien sûr, nous rencontrons un petit défaut, comme ça, vite fait, un accent pas toujours exceptionnel, mais est-ce si grave ? Pas du tout, parce que cela confère un charme frenchie à l’ensemble.

Rythmiques enfiévrées.

Passé cet infime détail négatif (et tout est relatif évidemment), nous ne décelons aucune fausse note pour ce LP à hautes fréquences cardiaques. LCD Soundsystem peut même aller ré-enfiler sa liquette tant Apple Jelly possède l’art de ne jamais être chiant (là où la bande de James Murphy peut parfois l’être). Ici, il y a de la vie, un chant nuancé, parfois exalté, parfois plus contenu. Des fois, c’est un peu comme si nous entendions, au détour d’une inflexion bien sentie, Mr Bowie himself. Effet terrible et frisson garanti, à plusieurs reprises d’ailleurs.

Mais là où le groupe fait fort, c’est au niveau des rythmiques. Elles possèdent, malgré tous ses atours électroniques, une puissance que ne renierait pas l’analogique. Bon, la basse l’est, elle fait son job de façon plus qu’efficace. Une guitare surgit parfois au détour d’un arrangement bien senti. Pour le reste, les machines et autres claviers font opérer la magie, disco, groovy, punk aussi, très rock dans l’âme. On radote, mais c’est EFFICACE.

N’en faisons pas trop…

Il est vrai, nous nous enflammons quelque peu. Parce qu’après tout, efficacité ne veut pas dire qualité. Mais le truc, voyez-vous, c’est qu’Appel Jelly, le mojo, il l’a. Tout respire l’inspiration divine qui trouve une concrétisation dans sa production finale (irréprochable, vivante). Bon, nous savons bien qu’il n’y a rien de divin ici, juste des musiciens ayant un feeling à fleur de peau, un truc qui mélange, avec un dosage toujours juste, le côté dansant du disco, la rigueur de l’électro, une distance parfois cold wave, et ce truc rock jusqu’au bout des ongles, celui d’une arrogance (pas péjoratif) qui dirait simplement Die, motherfucker die !!! Et ça tombe plutôt bien vu que c’est le nom de l’album.

Ainsi se boucle la boucle, comme si tout était dit d’avance, avec ce premier single qui nous avait mis le potard du palpitant sur 11. Mais nous devons avouer que cet album est varié, inventif, dansant, tripant, plein d’une énergie juvénile, donne envie d’envoyer valdinguer distanciations sociales et masques de carnaval pour simplement célébrer la vie et la liberté d’être. Un disque à mettre sur toutes les platines, à fond, fenêtres ouvertes (pour que les voisins en profitent bien) !

LE titre de Die, Motherfucker die !!!

Le morceau homonyme est une merveille du genre, nous ne le cachons pas. Mais The end of our age est le titre de l’album. La fin de notre âge. Comme un présage ? Nous n’en savons rien. Mais ce titre nous fait un effet monstrueux. Parce que sa tension dramatique, parfois épique, nous porte comme une vague géante, qui ne nous ferait plus toucher terre.

Certes, un titre comme Take it leave it, qui renvoie les Daft Punk au bac à sable est tout aussi puissant, mais la noirceur, scandée dans cette simple phrase « The end of our age » suffit à le devancer, de la tête et des épaules. D’ailleurs, cette phrase n’est-elle pas une mise en garde de ce qui pourrait subvenir si… Si quoi ? On vous laisse deviner. Mais ce morceau qui clôt l’album aussi fort qu’il avait débuté vaut son pesant d’or. Imparable !

apple jelly die, motherfucker die

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