[ LP ] BOMBAY BICYLE CLUB, Everything else has gone wrong.
Everything else has gone wrong de Bombay Bicycle Club (déjà disponible chez Caroline international)
Pourquoi choisir de parler du dernier album de Bombay Bicycle Club, Everything has gone wrong ? Des sortie pop rock, il y en a tout les quatre matins, de bonnes et des moins bonnes, voire de carrément mauvaises. Mais ce groupe-là possède un petit truc de particulier qui fait que, même s’il reprend, à bon compte, de nombreuses recettes actuelles, il mérite d’être dans nos pages. Alors pourquoi lui est pas un autre ?
Un début en fanfare.
Les trois premiers titres d’Everything else has gone wrong sont une excellente entrée en matière. En effet, le groupe crée une sorte de dépression sonique qui nous avale littéralement. Impossible de résister, malgré toutes les formes de réticence qui pourraient s’offrir à nous. Rien qu’avec le premier titre, Get up , BBC fait s’effondrer toutes nos barricades comme s’il s’agissait d’un vulgaire château de cartes.
Mieux encore, il nous amène à réviser totalement notre vision sur un certain type de pop que nous qualifions d’ordinaire de divertissement. En effet, Bombay Bicycle Club y insère ici des lettres de noblesses, par des sonorités plutôt originales, par un dynamisme échevelé et par un morceau qui nous réconcilie avec ce style souvent peu inspirant. Les deux morceaux suivants (Is it real et Everything elsa has gone wrong ) enfoncent le clou de façon magistrale, nous amenant à complètement retourner notre veste (et nous l’assumons totalement).
Un ventre mou ?
Donc, ces trois titres nous mettent en condition pour une écoute forcément plus attentive que ce à quoi nous nous attendions. Et ils ne nous déçoivent pas car la suite est à l’avenant, même si tout n’est pas parfait et que deux ou trois titres plus faibles occupent le ventre mou de cet album. Au rang des quelques défauts, nous notons certaines mélodies relativement irritantes, et quelques sonorités peut-être un peu moins inspirées.
Pour le reste, nous avons là affaire à un groupe plutôt inspiré, qui pioche allègrement dans ce que la musique pop/rock anglo-saxonne a de mieux (Alt-J), de pire (Vampire Weekend) et de cet entre-deux (on pense à MGMT ou a Teleman). Des uns, ils prennent la liberté de ton, celle qui les conduit un peu sur tous les registres émotionnels, alliant les titres possédants une certaine gravité à des titres plus enjoués, sur un style qui finalement oscille entre plusieurs dénominations, et sur toutes les gammes d’inventivité (rythmiques/programmations parfois aventureuses, sonorités inédites aux claviers). Des autres, ils prennent une certaines façon de conter leur histoire, tout en restant une nouvelle fois originaux dans leurs propos.
Un album très agréable.
Au final, si nous choisissons de vous parler de Everything else has gone wrong de BBC, c’est que ce disque s’oriente avec une fraîcheur régénératrice vers une pop à la fois simple d’accès mais qui évite les écueils de la facilité. De plus, cet album se révèle très agréable à l’écoute, notamment grâce à la voix du chanteur qui possède un timbre un peu à part. Sa voix s’avère d’une extrême douceur lorsqu’elle se teinte de mélancolie, mais est capable d’un peu plus de mordant sur les titres plus enlevés.
Enfin, ce qui nous touche particulièrement, c’est toujours ces petites surprises auxquelles nous ne nous attendons pas et qui fleurissent tout au long des onze titres de cet album. Peut-être pas l’album du siècle mais, à coup sûr, un de ces albums que nous réécouterons à l’occasion, toujours avec la même réjouissance. Ce qui n’est pas loin d’en faire un disque essentiel.
Le titre de Everything else has gone wrong.
Pour nous, le titre qui nous marque d’emblée est celui qui ouvre l’album, à savoir Get Up. Pourquoi ? Nous ne savons pas vraiment en détail mais plusieurs éléments nous rendent ce morceau plus que sympathique. D’après nous, il figure même parmi les meilleurs titres de la rentrée. Nous y retrouvons, toutes proportions gardées, un esprit à la Frank Zappa, notamment par les sonorités de claviers. Et puis, le rythme qui s’impose décolle progressivement, tandis que le thème initial tourne en fond sonore. Le final s’avère lui aussi grandiose, mais pas grandiloquent, car sans prétentions autres qu’artistiques. Ce titre vaut le détour et, suivi de Is it real, lance l’album de façon plus que convaincante !
Site officiel Bombay Bicycle Club
On pense à Fatbabs
