EMPTY HEAD, écervelé, certes, mais pas con !

empty headPremier EP éponyme (déjà disponible).

Porté par un premier single très bien senti, l’assez fantastique est convaincant Cosmic rave dont nous vous avons parlé il n’y a pas si longtemps que ça dans l’une de nos playlists, l’EP d’Empty head, groupe venant de chez nos voisins belges, de Liège pour être plus précis, déploie une énergie phénoménale sur ses quatre titres à la croisée du rock alternatif frôlant les frontières du garage, du hard rock et du grunge.

Ici, les guitares sont rugueuses, distordues, sauvages, indomptables, mises au service de compositions solides, carrées, proposant en quelques minutes bien senties de belles petites surprises. Nous y sentons notamment une touche pop, celle qui s’entend dans des mélodies vite accrocheuses. Rassurez-vous néanmoins, c’est bien les crocs que sortent ici les membres du quintet. Pas de mièvreries sucrées, c’est le sel et la sueur que nous offre le disque.

L’un des points forts du disque réside dans la rythmique contrastée du groupe. En effet la basse de Benoit Thomé et la batterie de Thibault Shouters est démoniaque comme il faut. Ce même Thibault possède ici une double casquette puisque, dans l’approche DIY du groupe, puisqu’il en est également l’ingénieur du son. Bref, cette paire rythmique possède la délicatesse d’un éléphant chargeant pour défendre son territoire : elle en impose quoi ! Pourtant, elle sait s’adoucir et montrer une palette moins virulente sur les passages les plus posés du disque.

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Thèmes.

Le tout sert à porter des textes intimes proposés par le chanteur (Simon Galloy). Il évoque les rêves et les désillusions, l’introspection et l’angoisse face au temps qui passe. Son chant, outre ses lignes efficaces, dégage suffisamment d’émotion, de hargne, pour ne pas rester à la surface des textes. Il les fore en profondeur, leur donne corps et force. Appuyé par les guitares, des frères Michels (Thomas et François), l’ensemble dégage une sensation de familiarité. C’est-à-dire que nous avons l’impression de connaître la musique du groupe depuis longtemps (de la même façon que les 5 garçons se connaissent depuis de longues années), ce qui favorise notre implication dans son univers.

Malgré ce crâne vide, Empty Head est loin de sonner creux, sans inspiration. Au contraire, en recyclant avec brio cette hargne des 90’s (aujourd’hui, tout semble tellement lisse, on accepte tout et n’importe quoi), le groupe montre qu’il connait ses classiques, mais qu’il n’est pas en reste. Il faudra compter sur lui, notamment s’il continue à développer ses aspects force/douceur qui donnent tout le relief nécessaire à ses compositions. Des débuts tonitruants auxquels nous croyons !

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Vers l’EP 

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