[ EP ] DRAMR, laisser les émotions survenir sans crier gare.

1 er EP 6 titres de DRAMR

Une base répétitive, sur fond de slide, une batterie légère, comme une ponctuation qui enfoncerait le clou, des voix à peine audibles, ainsi se lance le 1er EP de DAMR. The cowboy and the whale, premier des six titres du disque nous offre une entrée en matière des plus immersives, pop et onirique, à la frontière de l’électro. DRAMR séduit, très vite, et ne relâche son étreinte qu’à la toute fin de Triple cougar qui clot l’EP.

La part laissée aux synthés est ici ultra-présente. Dès le deuxième titre, Double cougar, nous dévions dans l’électro pure et dure, hypnotique. Répétitive jusqu’à l’aliénation, elle nous offre une tension dingue. La ligne de « basse », ici générée par un clavier, est une spirale infernale, ascendante, puisqu’une nouvelle fois c’est une forme d’onirisme qui est créée. Nous ressentons une sensation de légèreté n’étant pas loin de nous rappeler certains titres des Chemical Brothers. Les superpositions de strates produisent leur effet hallucinatoire, nous donnent le tournis, brouilles les contours de la piste de danse pour celle qui conduit aux étoiles.

Un rêve étoile filante.

La danse s’empare de nous, de façon totalement involontaire. La production est chaude, loin d’aspects synth pop qui sont parfois glaciaux. Ici, bien que la plupart des titres soient électroniques, une assise organique s’empare des morceaux. Nous ne sommes jamais dans une musique mécanique, mais bel et bien dans une musique faite de sang et de chair.

Quand les voix s’invitent, elles sont étrangement lointaines, comme une réminiscence de rêve qui agripperait coûte que coûte à nos cheveux. Elles amplifient le côté vivant de la chose. Elles ne sont qu’onomatopées pourtant, aux contours mal définis, et  ne délivrent pas de paroles aisément discernables. Ces voix sont un vertige, un reste du passé, ou une projection encore mal définie du futur, une esquisse en somme.

Parfois, nous sentons ici et là, s’immiscer des bribes de caraïbe. Des sonorités nous rappellent effectivement les îles, notamment par leur aspect ensoleillé (La plage please, For sale et les morceaux avec Cougar dans leur titre). C’est assez léger, pourtant ses quelques sonorités nous transportent de la Nouvelle Aquitaine, d’où est originaire DRAMR, pour un ailleurs fantasmé. Une nouvelle fois, la musique du duo nous offre le rêve sur un plateau d’argent, en déjouant les stéréotypes et les a priori. Cela fait du premier EP de DRAMR un excellent premier disque qui ne demande qu’à être confirmée.

DRAMR

 

On pense à Losange

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