DELIVERY, Yes we do, efficacité australienne.

delivery yes we doYes we do, debut EP déjà disponible chez Spoilsport Records.

Vous commencez à nous connaître, dès que nous vous parlons de Spoilsport records et de l’Australie, c’est qu’une fois encore nous avons succombé à une déferlante rock, post punk comme seuls nos amis australiens sont capables de produire. C’est une fois de plus le cas avec ce 4 titres Yes we do, de Delivery, qui nous fait une forte, très forte impression.

Tout ici n’est que pur délice. Parce que tout ici est très bien fait, superbement réfléchi, sans pour autant faire perdre à ce premier essai une spontanéité tout à fait jouissive. Il faut dire que le groupe, à l’origine duo composé de Rebecca Allan (Gutter Girls, Blonde Revolver), James Lynch (The Vacant Smiles, Kosmetika) est aujourd’hui complété de Lisa Rashleigh (Sour Sob), Daniel Devlin (Heir Traffic, House Deposit) et Seamus Whelan (The Vacant Smiles) possède un savoir-faire hérité de leur parcours musical qui ne laisse pas de place à l’approximation.

4 titres, c’est peu.

Il faut le dire, 4 titres, c’est peu. Trop peu parce que des disques comme ça, nous en écouterions à la chaine tant tout est millimétré pour notre plus grand plaisir. Floored lance les hostilités. Voix féminines parlées, sans emphase, blanche, donnant tout de suite un sentiment d’urgence à l’EP. Détachées, elle nous délivre leur message tandis qu’en arrière-plan la musique, incandescente, commence à nous vriller les tympans avec des aigus bien dosés, mais aux thèmes répétitifs.

The explainer le suit. Voix masculine en lead cette fois-ci. Base presque rockabilly, presque surf rock, presque post punk, ou un peu tout ça à la fois. La voix crâneuse nous harangue, les rythmiques nous exhortent à une danse frénétique. La nervosité est de rigueur, le disque nous laisse, haletant, sur le bas-côté. Soit nous avons pris le train en marche, soit il nous faut courir après pour le rattraper. Quoi qu’il en soit, Delivery ne nous tendra pas la main, à nous de saisir ce disque comme il se présente à nous.

10 minutes, c’est trop peu.

Rubber enchaine, mais ralentit le tempo, tout en restant néanmoins nerveux. Post punk dans l’âme, il remet les voix féminines aux avant-postes. On aime, c’est une constante depuis le début du disque, la production, un poil revêche mais qui laisse la basse s’exprimer totalement, apportant un contrepoint aux aigus des guitares. Une fois encore sur Rubber, les voix sont parlées, décuplant, même pour ceux qui n’y entravent que dalle à l’anglais, un message qui s’affranchit des langues (autrement dit, imaginez ce que vous voulez, ça collera).

Brichwork clôt l’EP. Toujours nerveux, mais un peu moins sec peut-être, comme s’il nous proposait une forme de libération afin que nous quittions le disque sans regret. Nous notons que la traklist est bien étudiée parce qu’elle permet d’effectuer une boucle de laquelle nous ressortons, terrassés, mais heureux. Mais 10 minutes et quelques, c’est vachement trop peu quand même, non ?

Avec ce debut EP, Delivery nous fait grave saliver sur la suite qui pourrait être la leur. Impliqué, urgent, Yes we do dévaste tout sur son passage et nous conforte dans l’idée que l’Australie est une grande nation du rock, inventive, décomplexée, ayant su garder le bon de l’empire britannique pour y insuffler une âme qui leur est propre. Delivery, un coup de cœur qu’on espère revoir très bientôt avec un format plus long !

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