[ EP ] CLOUD FACTORY, premier EP garage pop acidulée
Découvrez le premier EP de Cloud Factory (Howlin banana records/Le cèpe records)
Nous vous avions déjà dévoilé la vidéo d’Amnesia, premier extrait de l’EP de Cloud Factory, qui n’aura pas su manquer de vous faire trépigner d’envie d’en savoir plus sur le groupe. Aujourd’hui sort donc son premier EP. 5 titres acidulés, qui piquent dans la gorge mais caressent les tympans dans le bon sens avec une pop absolument jubilatoire.
Si vous voulez vous faire une idée plus concrète de leur musique, c’est bien simple, vous prenez une ligne de chant à la saveur juvénile, comme celle d’une comptine, que vous placez ensuite dans un bain d’électricité. Résultat : plutôt qu’une musique mièvre, vous obtenez ici des guitares délicatement saturées développant des thèmes totalement addictifs, qui se frayent un chemin dans tout votre corps. Ça fait du bien à la tête, ça l’aère, et au reste de votre carcasse, puisque ça vous donne envie de bouger, de twister (ah oui tiens ! pourquoi pas ?).
Les thèmes développés sont donc très proches de cette idée que nous nous faisons de la pop anglaise. Pas de celle qui peut être torturée, mais de celle qui est simplement bien faite, qui ne prend personne pour des cons, qui instille directement un air de fête malgré la morosité ambiante. Autrement dit, Cloud Factory est parfait pour l’été, frais comme une glace deux boules vanille chocolat (pour les p’tits gars) ou vanille fraise (pour les balaises), ou chocolat vanille ou fraise vanille (pour les p’tites filles).
Populaire.
Cette musique donne donc de la noblesse au mot « pop », populaire certes, mais pas décérébré (d’où le peuple serait-il d’ailleurs privé de cervelle?). Cloud Factory ne prend personne pour un con, décide de ne pas faire comme tout le monde néanmoins. Ici, pas d’incursion électro, jamais, et c’est tant mieux parce que des fois, souvent, l’électro pop surfe sur une facilité déconcertante (et gerbante). Ici, point de cela, mais un habile mélange de bonne humeur, de légèreté, et d’inventivité.
Point fort, la voix féminine, celle d’Alice, à la fois ingénue et déterminée. Ses lignes de chant sont un délicieux poison qu’appuient des mélodies sucrées salées comme nous les aimons. Les lignes de basse s’appuie sur une batterie simple, légère (mais peut-être un chouïa mixée en retrait). La production délivre des saveurs presque lo-fi, évoquant en tout cas un parfum sixties remis au goût du jour avec tact. Aucun effet superflu n’est là pour polluer l’ensemble, le groupe sait rester sobre, et c’est tant mieux, ça leur va bien au teint.
Qu’ajouter à cela si ce n’est que Cloud Factory est à conseiller à tous ceux qui ne veulent pas d’un été avec le covid, avec le chômage, avec toute la merde qui nous tend les bras. Avec ce premier EP du groupe toulousain, vous éviterez, où que vous alliez, les crottes de chien sur la plage, les algues vertes (spéciale dédicace aux pollueurs de l’industrie agro-alimentaire) et surtout les juilletistes et aoûtiens cons comme des balais (mais au moins, ils servent à quelque chose les balais). Bref, Cloud factory vous place dans une petite bulle dans laquelle il fait bon vivre, surtout avec ceux qu’on aime !