BUCK Énergie blues abrasive !
Rencontre avec Buck, groupe blues à l’énergie dévastatrice.
Nous avons rencontré BUCK (prononcez beuc, et non biouc) à La Citrouille, SMAC de Saint-Brieuc (22). Ils y étaient en résidence durant trois jours en avril afin de préparer au mieux leur participation au festival Art Rock (qui aura lieu les 7, 8, 9 juin prochains).
Une deuxième cession (deux jours courant mai) permettra de boucler cette résidence dont la sortie est prévue par la prestation du groupe sur la Scène B du festival, le 7 juin à 0h30 (après le set de The Good the bad and the queen sur la Grande Scène). Le groupe, duo basse/batterie+chant, augmenté en formule 2+2 pour cette occasion (et pour les dates avec scènes conséquentes), propose une musique à l’énergie brute et indomptable.
Résidence conjointe BUCK / La Citrouille + Art Rock
Cette résidence est le fruit d’une collaboration entre le groupe et les deux structures briochines. Suite au changement de direction de ces deux entités, une nouvelle dynamique est née. En mettant en commun les savoir-faire des uns et des autres (travail d’accompagnement artistique pour la Citrouille, exposition médiatique grâce à la réputation nationale du festival Art Rock), BUCK bénéficie d’un travail de pré-production qui lui permet d’affiner son travail sur le son (il est plus habitué aux petites scènes) et la mise en place scénique.
Pourtant, le groupe n’est pas novice en la matière. S’il n’a que trois ans d’expérience, le groupe a déjà joué au Forum de la Passerelle (déjà dans le cadre d’Art Rock) ainsi qu’en Off du même festival (sans parler de concerts disséminés un peu partout dans la région). En occupant la Scène B très prochainement, et en étant également programmés sur le Binic Folks Blues Festival au mois de juillet, tout nous amène à penser que le duo passe à la vitesse supérieure.
Revenons un peu aux origines du duo.
Tout a commencé autour d’une boutade, d’un délire, et de l’envie de démontrer qu’une basse pouvait aussi bien jouer le blues qu’une guitare. Le pari est lancé. Deux ans passé à jouer leur set en concert, il convient de concrétiser la chose avec un premier album, live, bien évidemment. C’est par ce biais que le groupe acquiert une notoriété grandissante. Leur son y est mordant, la présence scénique se chargeant du reste. BUCK a du charisme et du chien, nous scotchons dessus. Et c’est tant mieux parce que BUCK revient, le 24 mai, avec son deuxième album, Among your fears, enregistré à la maison cette fois-ci. Une concrétisation de l’envie du groupe de proposer un son plus policé ?
Absolument pas !
Bien qu’il n’ait pas été capté sur scène, ce disque (dont vous pourrez très prochainement découvrir la chronique) n’a en rien perdu en énergie, en charisme, ni même en impact sonore. Il résulte de deux mois de jam session durant lesquelles Clément (batterie/chant) et Xavier (Basse/choeurs) peaufinent leurs nouvelles compos tout en expérimentant de nouvelles sonorités. Toujours dans ce souci de spontanéité qui permet de mieux faire circuler l’énergie de leurs compos, l’enregistrement à proprement parler ne dure qu’un petit mois supplémentaire.
Une envie d’en découdre
Question influences, le duo trouve son inspiration dans le blues, dans son aspect le plus viscéral qui soit. Cela n’empêche pas le groupe de citer des groupes qui en sont plus ou moins proches, comme Nick Cave, Morphine ou encore Motörhead. Pourtant, le groupe s’en démarque par son parti pris artistique risqué, à savoir qu’aucune guitare ne sera utilisée dans BUCK (cela figure dans les notes du livret de l’album).
Si vous avez l’impression d’en entendre, c’est uniquement parce que la basse de Xavier sort simultanément sur deux amplis, un basse et un guitare (afin d’en faire ressortir certains aigus). Ce bassiste joue de son instrument comme d’une guitare, va jusqu’à utiliser un bottleneck sur certaines compos (ce qui est peu fréquent croyez-nous). Pour le reste, le son du duo s’oriente autour des sacro-saintes disto/fuzz, y compris sur la voix de Clément.
Comme nous le disions un peu plus haut, le groupe passera pour Art Rock sur une formule en 2+2. Les rejoignent le sax ténor de Pierrot et les claviers de Joachim. La formule s’annonce plus que prometteuse car elle fait apparaître une musicalité inédite, y apporte quelques éclaircies sans pour autant dénaturer le côté abrasif de BUCK. La preuve en est avec les deux titres entendus lors de la conférence de presse organisée conjointement par La Citrouille et Art Rock. Middle of the night et Get away nous sont proposés en formule quatuor et, si l’énergie est là, si le côté rugueux l’est aussi, les deux instrumentistes supplémentaires trouvent leur place et apportent des sonorités inédites au duo.
Et après ?
Il ne reste plus au groupe qu’a se produire sur scène pour porter ce deuxième album vers les sommets. Quelques-une sont déjà posées, mais l’exposition sur la Scène B devrait faire parler d’elle et faire des envieux. Le fait de passer en résidence à La Citrouille devrait probablement leur ouvrir certaines opportunités auprès d’autres SMAC. Pour nous, le potentiel dévastateur du combo ne fait aucun doute.
Rock n’roll et blues n’ont qu’à bien se tenir, BUCK arrive réveiller tout ce petit monde sagement endormi sur ses lauriers!
Infos supplémentaires
Fb de BUCK ICI
Redécouvrir le premier single de leur deuxième album, Blackshirts, ICI
Leur deuxième album Among Your Fears sortira le 24 mai chez Beast Records et sera distribué par l’Autre distribution
Retrouvez Buck le 29/04 à Nantes avec Blue Butter Pot , le 07 juin à 0h30 sur la Scène B du festival Art Rock, le 28 juillet sur la scène Pommelec du Binic Folks Blues Festival (en attendant la confirmation d’autres dates à venir).