BALM // Basement Tales – Fragrance, et petits contes entre amis.

balm basement talesDeuxième EP disponible chez Ebisu Records

Au moment où nous écrivons ces modestes lignes, nous voyons la vie reprendre son cours peu à peu. Le couvre-feu, en vigueur depuis plus de huit mois, a trépassé. Des groupes de musique investissent les terrasses des cafés et font leurs premières balances. Des sourires malicieux se lisent sur les visages et les pintes de bière sont de la partie. Jeunes et moins jeunes viennent communier autour d’une seule et même chose. La musique. L’édition 2021 de la fête de la musique n’a jamais été autant attendue et apporte une saveur particulière qui nous met tous les sens en éveille. Cela nous met du baume au cœur. Du baume au cœur, oui, comme le dernier ep du quartette parisien BALM, intitulé Basement Tales.

Une ambiance atmosphérique

BALM, groupe Indie Rock, est composé de Valentin Ramos (chant + guitare), Martin Commandeur (basse), Pierre Meurisse (batterie) et Kévin Vergobbi (Claviers). Un premier ep SHE avait vu le jour en fin d’année dernière, et leur single Jaguar Mood au clip complètement barré et un chouïa années 80, nous avait laissé dans une forme d’allégresse hilare et contagieuse. Avec ce son second ep, BALM nous propose quatre contes éthérés sortis tout droit de la cave. L’ombre d’un groupe comme Radiohead (mais pas uniquement) se fait ressentir dans la musique des quatre parisiens, à l’instar du titre d’ouverture, The Leaf.

Le morceau démarre lentement comme dans un murmure. La voix est cotonneuse et nous entraîne nonchalamment dans une ambiance atmosphérique. Nous sommes cette feuille qui, haut perchée, se détache de l’arbre au fur et à mesure que le vent se lève. Comme elle, nous virevoltons, nous tournoyons à l’écoute du morceau. Un sentiment de légèreté s’empare de nous. Avec Pair Of Glasses, titre dyschromatopsique, nous perdons tous nos repères. Notre vision est altérée par l’absence de couleurs. Une rythmique funky et une bonne paire de lunettes (Tchin Tchin), et sans attendre, nous posons un regard singulier sur le monde qui nous entoure. Le morceau vient habiter notre corps et en prendre la pleine possession.

A soothing balm

Il en est de même avec le titre Dummy et son riff un tantinet disco. La voix monte dans les aiguës et se voit exacerber par des chœurs chérubins. “All the things you got” est martelé en boucle, comme un cheval de bois dans un manège pour enfants, dans le but, sans doute, de faire prendre conscience à l’auditeur que nous vivons dans une société factice dans laquelle le “Je Possède Donc Je Suis” n’est pas une finalité au bonheur. Adieu, culte du matérialisme…

Pour conclure cet ep, BALM nous emmène au Pays Imaginaire (de Peter Pan) avec le titre Neverland, à la fois mélancolique et plaisant. Une batterie discrète et sobre marque un rythme alangui tandis que la guitare réverbère. Malgré des paroles qui attestent d’un certain mal-être physique et mental, la musicalité de Neverland, tout comme les autres, d’ailleurs nous apaise. Un baume apaisant. A soothing Balm. Le morceau finit en apothéose avec un maelstrom sonore.

De notre côté, BALM résonne en nous comme une Bouteille A La Mer. Leur musique navigue sur les flots insaisissables de notre vie, et arrive à nous comme un heureux hasard. BALM est le genre de groupe, qui en une simple écoute, nous met dans un état second, et nous fait revivre en technicolor les meilleurs moments de notre existence.

LGH

LGH
(Le Gosse hélicoptère) j’adore découvrir de nouveaux artistes encore inconnus du grand public
et chercher ceux qui dans le passé ont fait ce qu’est la musique aujourd’hui.
La musique m’accompagne en permanence et tient une place primordiale dans ma vie.
Mon maître-mot est l’éclectisme même si mon cœur balance pour le rock sous toutes
ces formes. J’affectionne également la littérature et plus particulièrement la littérature
anglo-américaine (Bret Easton Ellis, Don Delillo, Jonathan Franzen,…).

Relire la chronique de Shewolf

 

 

 

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