[ ALBUM ] AMAURY LAURENT BERNIER, 34 days in lockdown
34 days in countdown, mini-album 7 titres d’Amaury Laurent Bernier (déjà disponible)
Hier, nous vous parlions d’un français expatrié en Angleterre et qui produisait une pop tout à fait dans l’esprit anglais (Cross-channel music), nous parlons aujourd’hui d’un français expatrié lui en Allemagne et qui produit, lui, une pop tout à fait dans l’esprit… anglais aussi. Décidément, ce genre n’en finit pas de nous surprendre dans le bon sens du terme et 34 days in lockdown d’Amaury Laurent Bernier le prouve là aussi d’une façon tout à fait magistrale.
Ciné pop !
Nous avions déjà parlé de cet auteur-compositeur dans une de nos playlists, mais nous ne résistons pas à l’envie de vous en dire un peu plus sur son travail. La première impression que nous avons, c’est celle d’être en présence d’une bande originale de film, ce qui n’est pas forcément étonnant lorsque nous savons qu’Amaury Laurent Bernier est effectivement compositeur pour cette branche une peu à part de la musique. Ici, nous optons presque pour la catégorie comédie musicale, notamment avec le premier titre Groundhog May.
Mais très vite, il apparaît que la musique du musicien est bien plus vaste que ce simple champ d’action. En effet, qu’il s’agisse d’un titre relativement « explosif » comme celui que nous venons de nommer ou un morceau plus doux comme One two three (qui pourrait être pris pour un interlude vu sa brièveté, mais comme l’album est lui-même très bref, nous considérons chaque titre comme un morceau à part entière), superbe morceau piano voix, A.L.B nous montre des facettes des plus réjouissantes de sa personnalité musicale.
Feux d’artifice émotionnel.
L’auteur-compositeur possède plusieurs cordes à l’arc de sa pop colorée, tantôt folk (les orchestrations acoustiques sont magnifiques), tantôt plus rock (les guitares savent être plus tranchantes, tout comme cette voix irréprochable à l’accent qui l’est tout autant). Résultat : pas une minute d’ennui à l’horizon de ce 34 days in lockdown (qui comme son nom l’indique a été inspiré par vous savez quoi).
Les arrangements sont inventifs, dégagent un sentiment soit exalté, soit plus intimiste. Nous y retrouvons beaucoup de cordes (l’ukulélé nous semble-t-il tient ici une place importante), de violon, de mandoline (à moins qu’il s’agisse vraiment de ukulélés ?) le tout laissant la place au blanc ( ah ! Amaury nous dit dans l’oreillette que tout ce que nous prenions pour du ukulélé est en faite de la mandoline. Un rdv ORL s’impose). C’est-à-dire que les compositions d’Amaury Laurent Bernier possèdent un espace dans lequel se propagent les notes, comme si elles flottaient à leur rythme comme pour mieux nous atteindre. Les titres sont donc aérés, nous dispensent d’un remplissage pour du remplissage, et c’est très bien ainsi.
Joie.
Cet album nous procure un indéniable sentiment de joie, Parce que c’est bien fait, parce que c’est original, parce que c’est intelligent, parce que c’est simple à écouter mais qu’au fil des écoutes de nouveaux éléments nous sautent aux oreilles. La surprise est toujours présente, tout comme la fraîcheur qui se dégage de ce disque anti-morosité.
Qu’ajouter à cela si ce n’est que si le confinement produit d’aussi bons disques, nous ne pouvons que souhaiter qu’il s’invite à l’automne prochain. Non on plaisante évidemment ! Nous n’espérons pas que les musiciens aient besoin de ce type d’événement pour produire de bons disques (qui les privent de scène pour les promouvoir qui plus est). Mais là, nous avouons qu’avec 34 days in lockdown Amaury Laurent Bernier se place tout en haut du panier de l’inspiration lumineuse. Et nous en espérions pas tant. Superbe !