ALMOST LOVERS, premier EP homonyme
EP déjà disponible chez Howlin banana records.
Lors de la parution du single 2 good 2 be true, la surprise était de taille. La pop song ultra efficace d’Almost lovers, mise en image par une vidéo qui fleurait bon une esthétique 60’s que n’auraient pas reniée les Beatles, rétamait tout sur son passage. D’inénarrables coupes mulets venaient compléter la donne. Bien évidemment, la musique raflait déjà à plus de 95% la donne, celle d’une pop inspirée, classe, évidente, fulgurante, le décorum jouant pour les 5 autres pourcents.
Alors que l’EP vient tout juste de sortir, on se replonge dans cette musique qui met grandement en joie par son aspect « sans prise » de tête, sa spontanéité et son incroyable élan vital.
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Un vortex puissant.
Toujours appelée à se renouveler, la pop parvient toujours, avec maestria, à surprendre. C’était le cas avec 2good 2 be true, ne serait-ce que par la voix du chanteur. Alors, forcément, quand on se rend compte que celle-ci n’est présente avec ses particularités exacerbées (c’est-à-dire dans le cas présent plutôt haut perchée), que sur un titre, on est un peu déstabilisé. Mais bien vite, l’évidence s’impose. Voix particulière ou non, ce groupe-là, il sait y faire pour proposer des chansons qui instantanément restent gravées dans notre tête (et aussi dans notre cœur).
Les mélodies sont dans cette pure lignée anglaise, celle qui impose une ultra coolitude, une élégance racée, et surtout cette impression que c’est facile à reproduire. Alors sans doute est-ce facile à reproduire, mais à pondre, ça nous paraît nettement moins évident. Et pourtant, sur les 6 titres qui composent Almost Lovers, zéro chute de tension, zéro balbutiement, zéro faute de goût. Déjà un classique ? On peut dire ça comme ça.
Jouissif.
Forcément, on se demande bien ce que nous pouvons raconter de plus. Les mélodies vocales sont justes parfaites, appuyées par des choeurs redoutables (mais eux aussi d’une évidente simplicité). Le tout sert, ou est servi, par des compositions calibrées pour durer. Pas de morceau à rallonges, une sobriété là aussi, pour accrocher les radios pourquoi pas. À ce propos, nous aurions bien vu le groupe cartonner sur des radios campus, outre-Manche, et même outre-Atlantique (un peu truc d’américain se faisant parfois entendre, probablement dans certaines attaques de guitare).
Les compositions sont donc plutôt attendues, reposant sur la formule ancestrale du couplet refrain couplet refrain pont etc… Pourtant, Almost Lovers parvient à ne jamais sombrer dans le cliché, ni dans le surjeu. Pourquoi ? D’une part le jeu des choeurs comme nous le disions plus haut est bluffant, mais le travail d’orfèvre sur le son l’est également. La production est généreuse, le mix nickel, et quelques arrangements viennent nous surprendre là où nous ne les attendions pas forcément.
La pop a encore de beaux jours devant elle.
Ainsi, la conclusion tombe d’elle-même. Avec un groupe comme Almost Lovers, avec ce talent à sortir de grandes chansons d’une hotte pleine d’influences (pas loin d’Oasis ou les Nerves), le groupe nous offre un premier exercice plus que convaincant. Électrique sur sa quasi-totalité, l’EP se termine par une ballade voix guitare dévastatrice qui nous montre tout le talent du groupe, dans une nudité géniale.
Bref, vous l’aurez compris, ce groupe de jeunes hommes, ayant déjà un beau passif derrière eux puisque ces quatre musiciens ont joué dans diverses formations déjà (re)connues à l’époque (Crusaders of Love, Annabel Lee, Okay Monday, Departure Kids, Les Concordes ), nous régalent avec cet EP qui emprunte quelques codes aux temps jadis certes, mais aussi à des temps plus récents (une petite assise 90’s pas désagréable du tout, surtout au niveau de l’énergie).
On espère très vite une suite parce que ce groupe-là fait de la musique comme personne d’autre, et ça fait juste un bien fou !