[ROMAN] RODOLPHE LE DORNER Virt(u)els, le requiem de Blayes.

Découvrez Le requiem de Blayes, deuxième tome de Virt(u)els de Rodolphe Le Dorner (auto-édition).

Nous avions dévoré L’homo avatar est né, premier tome de Virt(u)els de Rodolphe Le Dorner. Le tome deux, Le requiem de Blayes, fin de ce diptyque, vient de sortir et nous replonge avec délectation dans Édenya et l’univers angoissant des dérives des nouvelles technologies.

La suite.

A la fin du tome 1, Nnus avions quitté Léonie, Quentin, les jumelles, Élyas, Béatrice, avec une énorme envie de connaître la suite de leurs aventures. Nous vous rappelons rapidement de quoi parlait l’Homo avatar est né. Nous sommes en 2076. Les J.O de Paris vont avoir lieu, mais une menace terroriste concrète pèse sur eux. Se déplacer pour voir l’inauguration et les compétitions s’avère plus que dangereux.

Par chance, les frères Ismanov ont créé un appareil révolutionnaire vous permettant, par le biais de la réalité virtuelle, d’assister en direct à cet événement alors que votre corps reste tranquillement allongé chez vous (dans un état similaire à un coma). La sensation est folle, vous êtes réellement/virtuellement sur place. Alors que la cérémonie se déroule sans encombre, un incident survient : les personnes connectées à l’appareil de réalité virtuelle s’en retrouvent captives.

Ils bâtissent alors une ville, Édenya, avec à l’est, les captifs désirant rester dans ce monde, à l’ouest ceux qui cherchent à rentrer. Dans le monde réel, Léonie Stodd cherche à faire revenir les Virtels (nom donné aux captifs d’Édenya). Elle mène l’enquête pour trouver les frères Ismanov. A la fin du tome 1, dix ans après la cérémonie d’ouverture des J.O, une Virtel est de retour dans le monde réel.

Captivant.

Après ce résumé, place à nos impressions de lecture. Nous avons retrouvé avec joie l’univers imaginé par Rodolphe Le Dorner. Ce techno-thriller nous replonge sans tarder dans l’exploration de ce continent invisible dans lequel un milliard de personnes ont été incarcérées. Ou du moins où l’âme d’un milliard de personnes a été capturée. Les Virtels se sont organisés depuis longtemps, mais ils apprennent qu’une des leurs a rejoint le monde réel. Alors, Quentin, Lisa et leurs acolytes mettent tout en œuvre pour effectuer, eux aussi, leur retour.

Ils se mettent en quête de retrouver L’Architecte, celui qui aurait rendu ce retour possible. Dans le monde réel, Léonie Stodd continue son enquête. De retour du Groenland, après une opération secrète ayant tourné au fiasco, ses investigations la conduisent en Russie. Là, elle pénètre dans la villa d’un des deux frères et découvre des éléments techniques expliquant, le croit-elle, le fonctionnement du dispositif tombé en panne dix ans auparavant. Elle doit retourner au Groenland pour tenter de le remettre en route.

Immersion.

La plume de Rdolophe Le Dorner n’a rien perdu de son pouvoir attractif. Dès le début du Requiem de Blayes nous retrouvons nos repères, avec une facilité déconcertante. Si nous sommes un peu rouillés quant à certains faits survenus dans le tome 1, que nous avons lu il y a plus d’un an, la mémoire nous revient vite. Les sensations que nous éprouvions à l’époque également. Nous nous souvenons des différents protagonistes et de leurs personnalités, plutôt fines et distinctes, l’un des points forts de L’homo avatar est né. De la même façon, s’il y a des gentils et des méchants, nous sentons des subtilités dans leurs caractères. Pas de tout blanc ou tout noir, nous sommes plutôt dans des nuances de gris, plus ou moins foncé.

Par un jeu de come-back, brefs et réussis, au début de chaque partie, nous en apprenons plus sur les désirs des frères Ismanov, sur leurs motivations et leur histoire. De la même façon, chaque partie, articulée soit sur le monde réel, soit sur Édenya, nous donne un rythme de lecture haletant. En effet, chaque partie se termine en suspension, alors que quelque chose d’important est sur le point de se passer. L’effet est réussi : nous avançons à toute vitesse dans cette histoire captivante, angoissante aussi car les mécanismes à la fois humains et technologiques flirtent avec l’horreur.

En confinement virtuel.

Il est vrai que Le requiem de Blayes prend une drôle de résonance avec les événements étant les nôtres en ce début d’année 2020 et ce confinement forcé. Nous imaginons alors ce que peuvent ressentir les Virtels. Du reste, Rodolphe Le Dorner développait déjà cet aspect de façon plus que convaincante dans le tome 1 de Virt(u)els, mais nous pouvons en appréhender certaines subtilités plus avant. Le cauchemar s’avère encore plus concret et nous donne un aperçu de ce que pourrait devenir notre vie « après ».

D’ailleurs, il est beaucoup question d’après également dans Virt(u)els 2. Qui ressortira du monde virtuel? qu’est-ce-que cela impliquera dans le monde réel ? Et surtout, qu’adviendra-t-il de Léonie Stodd, des jumelles et des frères Ismanov ? Si une partie des réponses se trouvent dans Le requiem de Blayes, d’autres restent en suspens. Nous n’allons pas vous dévoiler lesquelles, évidemment. Mais sachez que si Rodolphe Le Dorner clôt ici son histoire, il n’est pas impossible, qui sait, une suite soit donnée (on peut toujours espérer mais l’auteur ne nous laisse cependant pas beaucoup d’espoir) à cette histoire complètement à part.

Le mieux que vous ayez à faire, c’est de vous procurer ces deux tomes passionnants, très bien écrits. Vous serez totalement dépaysés, tout en ayant un regard plus critique face aux nouvelles technologies qui, sous des apparats séduisants, pourraient bien nous conduire à notre perte ou à celle de l’humanité toute entière. À méditer !

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Plus d’infos sur Rodolphe Le Dorner ICI

Relire la chronique du tome 1 ICI

 

 

 

 

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