[EP] THE FLOATIES, Now in colour, énergie post punk australienne.
Nouvel EP pour The floaties, Now on colour.
Pourquoi s’encombrer d’un album quand un EP suffit ? C’est ce que semble nous dire ici le combo The floaties avec un 4 titres hyper efficaces, Now in colour (disponible chez Polaks Records).
C’est évident, ce groupe-là possède un truc bien à lui, à mi-chemin entre le punk pur et dur et tout ce courant qui inclut des groupes comme Squid ou Fontaines.DC. C’est-à-dire qu’il y a une urgence qui se manifeste d’entrée de jeu, urgence qui donne un côté revêche à certaines compositions, tout en restant mélodique (ce qui a tendance à arrondir les arêtes vives et par voie de conséquence à amortir un peu les chocs).
L’évidence nous percute de plein fouet. Le groupe opte pour la ligne droite, avec un esthétisme minimaliste mais tout de suite addictif. Riffs précis comme un couteau de boucher, basse trépidante et batterie typée, pas de place pour la fioriture. Le groupe dégrossit ses titres à la tronçonneuse. Mais même avec une tronçonneuse, on peut faire des jolies choses (voyez les sculpteurs). Et dans Now in colour, nous sommes dans le beau.
Pourquoi adorer ce groupe ?
Simplement parce que l’intention est pure. Portée par une voix pleine de morgue, les titres nous propulsent dans un pogo imaginaire (ce qui n’est pas plus mal vu les règles de distanciation qui n’en finissent pas). Mais il réveille néanmoins notre fièvre de concerts, de sueur, de poings levés. Si le disque va droit au but, il n’en oublie pas pour autant d’être surprenant, comme peut l’être, par exemple, la fin de Code (avec ce petit côté rock steady pas dégueulasse du tout).
Mais les morceaux qui nous font le plus vibrer sont Square Eyes et encore plus Dead right (simplement énorme comme morceau !). Parce qu’ils incarnent une espèce de quintessence punk, remise au goût du jour, tout en englobant l’esthétique et l’énergie du rock australien du début des années 70.Bref, Now on colour est violent mais n’oublie pas d’être esthète. Il est énergique sans être bordélique, rock sans virer pop, punk sans être j’men foutiste. En deux mots comme en cent, le groupe porte haut et fort l’étendard du genre. Et on en redemande.