BlackBird Hill – Embers in the dark

blackbird hilldisponible le 07 octobre 2022 chez Lagon Noir

Blackbird Hill a choisi pour représenter visuellement sa musique l’incandescence de la nuit, un brasier émaillé de motifs troublants. Décidé à s’éloigner du formalisme ambiant, le duo Bordelais exhale ses vapeurs acides, pratiquant l’ambiguïté comme marque de fabrique, dans un jeu de variations hérité du blues et du garage.

Un univers transpersonnel.

Dès l’ouverture, «Reset» s’enroule dans des contorsions fuzz augurant un disque d’une intensité ascendante. L’effet induit par les 9 titres est quasiment direct, résolument ancré dans la modernité. BlackBird Hill accélère la cadence avec des rafales d’énergie écrasantes.

Heureusement, il existe des musiciens qui ignorent la notion de « traditionnel », accompagnant l’auditeur vers des contrées insolites. La rencontre de deux esprits animés d’une même vision n’est un secret pour personne. D’ailleurs cette expressivité ne cherche jamais à être maniériste.

«Flatline», extraordinairement convaincant, provoque fascination et une soudaine envie de pousser le volume au maximum. Refrain fédérateur, harmonies vocales, recette parfaite pour un single. Les titres s’enchainent sans temps mort laissant quelques accalmies en contrepoint au bouillonnement qui domine l’album pour nous replonger dans la nuit (the colder the better).

Une obscurité flamboyante.

Blackbird Hill tient dans un écrin, les cendres de la nuit, en filigrane, on perçoit des contrastes oscillant entre fournaise et givre. La production est particulièrement réussie, faisant preuve d’une dynamique sonore captivante. Une nouvelle fois, l’agence de communication de Clément Duboscq fait une promotion de qualité.

Liens utiles

Site officiel : https://blackbirdhill.fr/about/
Bandcamp : https://blackbirdhill.bandcamp.com/music

Franck irle

Elevé dès mon enfance aux vinyles, initié au piano et à la guitare, première révélation avec les Beatles à l’âge de 8 ans issue de la discographie de ma mère. Autre révélation avec Jack Kerouac, et la beat generation durant mon adolescence. Je me suis décidé à écrire des chroniques sur un blog dédié à la musique Francophone souterraine ( Jean Le Fennec, Wertheimer, Alain Kan…) et depuis ? Je dévore les disques au quotidien, participe avec WhatTheFest en tant que bénévole pour des concerts sur Montpellier ( Lingua Ignota, Anna Von Hausswolff). Ci-joint une photo polaroid un peu floue ! Je compose aussi et travaille sur un projet solo, Zero Circle : https://zerocircle.bandcamp.com/

Lire une autre chronique de Franck ici

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