Playlist 33, des histoires, des ambiances, du plaisir

Nouvelle sélection musicale du 27/08/21

Dans cette nouvelle playlist, nous nous retrouvons embarqués dans des histoires intimes, souvent réelles, parfois totalement fictives. Nous y lisons des souvenirs, des combats, des facéties de l’esprit. Les ambiances y sont fortes et démontrent que peu importe le genre musical dans lequel évoluent les artistes, la sincérité s’avère toujours payante. Pas un seul morceau de cette sélection ne viendra vous affirmer le contraire. Et c’est tant mieux.

playlist silance histoiresSILANCE

Il est des titres comme ça qui nous parlent peut-être un peu plus fort que d’autres. On a toujours l’impression d’y lire en creux un peu de notre propre histoire. Bien sûr, les lignes et les chapitres ne sont pas les nôtres, pas totalement, mais la substance s’en rapproche énormément. Silance nous parle donc de sa vie, de son parcours, nous y sentons de la sincérité, très peu de pose, et aussi ce propos féministe qui fait mouche. « Je suis femme/je suis virile/je suis homme/je suis fragile/je ne tombe pas/je rebondis », voilà qui nous parle bien. Réduire les cases en poussière, écouter ses besoins et faire taire ses envies… Vivre comme on est on fond de nous, et fuck le reste. Vibrer et vivre.
Le nouvel EP de Silance vient de sortir. Il se nomme Créature (mais Vibrer et vivre fait partie de son EP précédent)

 

MAXIME feat.Cécilia & Sophia

L’ambiance est détendue, les couleurs chaudes, l’été, où les vacances estivales, se désagrègent à l’orée de la rentrée, aussi il faut savourer ce Côte sauvage de Maxime, accompagné par les 2 chanteuses Cécilia et Sophia (lui s’occupe des musiques), pour sa légèreté, son côté dansant, et ses sonorités finement travaillées.L’ensemble déclenche une forme d’allégresse chez nous, ce sentiment que même si les jours se raccourcissent, l’envie de fêter la vie, elle, demeure. On attend la suite des aventures musicales de ce musicien toulousain qui travaille actuellement aux dernières touches de son album.

STRANGE BONES

La musique tabasse. Le clip aussi. Montage nerveux, thème zombiesque, le tout porté par des rythmiques électro trépidantes pour un punk totalement en prise avec son époque, Deathwish est un plaisir pas du tout coupable qui nous fait nous dire que le groupe a dû bien se marrer à jouer dans ce clip. En plus de ça, sa musique permet de bien lâcher les watts face à l’armée de propos tout pourris qui ne cesse d’affluer sur les réseaux, à n’importe quel propos, ce qui fait un bien fou. Tout ça pour dire que ce groupe, il nous fait bien kiffer. Pas vous ?

CASUAL THREESOME

On calme un peu le jeu, parce qu’il faut bien le faire de temps en temps. On part dans un univers pop rock n’étant pas sans rappeler certains groupes américains, dans l’impact, dans la production et dans cette imagerie légèrement « western » (mais le bourbon semble y être remplacé par de la… vodka ?). C’est du côté de la Bulgarie qu’officie Casual Threesome. Il fallait le dire parce que ça ne s’entend pas forcément. Ce qui fait le sel ici, c’est la belle présence vocale du chanteur, reposant sur des orchestrations plutôt pas mal foutues. Et puis il y a ce petit truc qui reste en tête, ce petit riff bien senti qui fait son petit effet. Bref, une belle découverte

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HAND HABITS

C’est une « vieille » connaissance dont vous parlons avec plaisir. Nous avions beaucoup aimé son deuxième album Placeholder paru il y a quoi, 2 ans ? Hand Habits revient avec ce single extrait de son troisième album, Fun house (rien à voir avec l’album des Stooges) prévu le 22 octobre chez Saddle Creek. Ce morceau, comme vous pouvez l’entendre, repose sur une base minimaliste sur laquelle Meg Duffy pose sa voix (parfaite) et des effets qui viennent épaissir l’ensemble et lui donner une dimension moderne qui casse un peu cette sobriété initiale du thème. Ce morceau nous fait une très belle impression et nous met l’eau à la bouche quant à son album, que nous attendons désormais de pied ferme ! Et pour la petite histoire, Meg Duffy, dans cette vidéo, joue dans le propre club de sa tante. Une façon de lier l’intime à l’universel de ces propos.

PLÀSI

Comme son nom ne le dit qu’à moitié, Far from home est un titre en partie inspiré par la crise migratoire. Son caractère romantique, sensible, flirtant avec la mélancolie sans s’y vautrer, ne fait aucun doute. Et pourtant, si ces drames humains, que l’histoire récente nous dévoile de façon presque quotidienne, n’ont absolument rien de beau (sauf peut-être, et c’est tout relatif, un élan de fraternité), c’est la beauté qui saute aux oreilles ici. Finesse des arrangements, production à la fois intimiste et ample, voix d’une exquise douceur, tout est mis en place pour nous toucher en plein cœur. Ce que réussit à merveille Plàsi.

LATE RUNNER

Nothing’real anynore débute comme pas mal de titres pop, à savoir à la guitare folk avant que ne s’accouple à cette première mélodie claviers, batterie, basse et surtout voix. Ici, sans être d’une originalité fracassante, elle possède néanmoins un petit quelque chose d’inimitable qui colle à merveille à la musique de Late Runner. Comme Plàsi, nous apercevons un petit rien de romantique dans celle-ci. La production s’accorde au thème musical pour proposer une lecture plutôt optimiste de ce titre diablement accrocheur (mais qui ne flatte jamais nos bas instincts). Vous vouliez une pop song parfaite ? C’est désormais chose faite. L’album éponyme à ce morceau est disponible depuis le 20 août chez Crunchy Frog.

ALMOST MONDAY

Et pourquoi une petite ligne de basse bien funky, voire légèrement disco, pour lancer un titre pop rock pour le moins surprenant ? Almost monday surprend et séduite avec Cool enough, suffisamment cool pour nous rallier à sa bonne humeur, à sa pop édulcorée, pas crétine, mais diablement addictive. Tout y est, du passage à la gratte acoustique, en passant par les handclaps, puis à ce regain rock qui nous fait penser un peu aux Dandy Warhols. Bref, le groupe propose un melting pop plutôt détonant qui nous plait bien.

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CRAVISM x MAYA DIEGEL

On part vers un univers r&b, tendance lo-fi. C’est d’ailleurs en partie cet aspect un peu revêche qui fait tout le charme de ce It’s okay, surtout qu’il est accouplé à une voix qui fait des étincelles. Il y a de la chaleur, un aspect soul qui ressort de façon flagrante. Si le r&b avait toujours cette gueule-là, nous pourrions vite devenir accroc. Rythmique alanguie, choeurs aériens, de l’amour liquide nous coule dans les oreilles. Cette parenthèse musicale nous ressource, nous porte d’un souffle chaud vers un état de relaxation intense. Bref, It’s okay

FRANK CARTER & THE RATTLESNAKES

Ca vous dit de vous faire tatouer ? Personnellement, on vous déconseille de vous faire tatouer chez Frank Carter & the rattlesnakes sous peine de trip halluciné ! C’est à croire qu’il n’y a pas que de l’encre dans son pistolet. Sans doute y a-t-il inséré de l’opium vu que le client s’en va chasser, non pas le dragon, mais le griffon (et on ne dit pas ça parce que nous sommes briochin et que l’emblème de notre ville est cette charmante créature). Go get a tattoo s’avère diablement efficace, musicalement et visuellement. Cet extrait de leur nouvel album Sticky, dont la sortie est prévue le 16 octobre, en est une excellente mise en bouche, qu’on savoure les yeux grands ouverts.

SQUIRREL FLOWER

Une histoire de présence. Presque désincarnée, avec une voix qui vient de loin sur le début du titre, mais qui gagne rapidement en densité par la suite. Aux sonorités se rapprochant du grunge, la chanteuse Ella Williams apporte une touche de féminité qui contraste plus que joliment avec l’aspect rugueux des guitares, sans véhiculer, faut-il le préciser, la moindre touche de mièvrerie. On accroche directement avec cette relecture des hits des années 90 (des titres comme Popular de Nada surf par exemple), tout à fait d’actualité dans sa production et son intention. Bref, ça ne nous laisse pas indifférents. Nous dirons même plus que ça nous donne fichtrement envie de jeter une oreille, ou même les deux, à son album Planet (i), déjà disponible chez Full Time Hobby.

THE CURSE OF K.K HAMMOND

The Ballad Of Lampshade Ed est un morceau qui fonctionne à merveille. Acoustique, il peut paraître un peu rugueux, notamment avec cet effet téléphone sur la voix. Pourtant, le refrain nous donne, grâce à l’apport d’un choeur masculin plus grave, une chaleur plus réconfortante. Dans une belle tradition blues folk, K.K Hammond réussit à insuffler une part de modernité. D’une part par son chant, d’autre part par cette production pointue qui rend le titre absolument intemporel. Cette ballade possède donc tout pour séduire les puristes et les néophytes chez qui l’aspect « western » devrait éveiller l’imaginaire.

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